L’une des préoccupations majeures de Vahid Halilhodzic en ce moment est le poste de gardien de but. L’affaire Fabre, le cas Chaouchi et le visage médiocre montré par le gardien des U23, Mazouzi en l’occurrence, l’ont déçu. Trouver dans ce cas-là un vrai concurrent à Mbolhi est très difficile.
Le sélectionneur national n’est pas très satisfait de son premier gardien de but. Raïs Mbolhi, qui a été aligné d’entrée lors du match de la Tanzanie et de la Centrafrique, n’a pas trop convaincu le coach. D’ailleurs, après le match gala Algérie-Algérie au 5-Juillet le 15 novembre dernier, Vahid Halilhodzic n’a pas hésité à dire à son portier numéro 1 ce qu’il pense de lui et de son niveau. Il lui a reproché sa passivité inexpliquée lors de ce match et sa relance qu’il trouve lente et inefficace. Autre chose, l’ex-sélectionneur de la Côte d’Ivoire pense qu’Azzeddine Doukha et Mohamed-Amine Zemmamouche n’ont pas le profil ni la carrure pour détrôner Mbolhi. «Ils sont moyens», pense Vahid. Parce que dans le football moderne, il est important d’avoir un gardien de but sur lequel on peut compter dans les moments difficiles, et parce qu’aussi Vahid est convaincu qu’il ne pourra pas bâtir une grande équipe sans un grand gardien. Il est devenu indispensable pour lui et pour son staff de trouver un gardien de but capable de concurrencer Raïs et bien sûr le détrôner.
Il comptait beaucoup sur Fabre, mais…
Vahid Halilhodzic pensait trouver en Fabre la doublure parfaite de Raïs Mbolhi. Le fait qu’il lui a pardonné son retard à Marcoussis prouve qu’il faisait de lui le concurrent qui pourrait pousser Mbolhi à travailler plus dans son club d’abord et en équipe nationale ensuite pour garder son poste. Il était clair qu’un portier formé en France et de surcroît titulaire dans un club comme Lens constitue une menace pour Mbolhi. Ça a été d’ailleurs le cas avant que Mickael Belkacem Fabre ne commette l’irréparable. En décidant de céder à la pression de son club et de boycotter le match de la Tunisie, Fabre venait peut-être de signer la fin de sa «très petite carrière internationale». On imagine mal comment Vahid pourrait lui pardonner un dérapage comme celui-là, lui qui a par le passé écarté définitivement un joueur parce qu’il avait raté le bus. Ainsi, les espoirs du sélectionneur national se sont évaporés et Mbolhi s’est retrouvé sans concurrent sérieux, tranquille et sans la moindre pression. Et cela ne plaît pas du tout à Vahid.
Va-t-on pardonner à Chaouchi ?
De tous les gardiens de but algériens dans le monde, un seul est capable de détrôner Mbolhi et constituer une menace pour lui. Et c’est Faouzi Chaouchi. Héros de toute une nation il y a seulement une année, l’enfant de Bordj Menaïel est devenu en l’espace de quelque temps le pestiféré, voire le méprisé par les trois sélectionneurs qui se sont succédé à la barre technique des Verts, à savoir Saâdane, Benchikha et maintenant Vahid. Aujourd’hui que le besoin est pressant et que la situation exige un gardien de but de la trempe de Chaouchi, il est possible que Vahid ou Kaoua changent d’avis le concernant. A condition bien sûr que Chaouchi ne fasse pas de nouvelles bêtises et qu’il se calme un peu. Ses prestations lors des prochains mois pourraient être décisives. Ni Vahid, ni Kaoua, ni même Raouraoua n’ont parlé publiquement ou d’une manière officielle d’un renvoi définitif. D’où l’espoir de revoir Faouzi Chaouchi de nouveau garder les bois de l’équipe nationale. Une autre option se présente à Vahid, elle s’appelle Alexandre Oukidja. Il est Algérien et 3e gardien de Lille. Mais il ne joue presque pas avec l’équipe première.
A. B.
