Pourtant, son équipe n’avait pas été trop forte face à une équipe un peu perdue, qui était presque forcée de jouer cette rencontre amicale programmée par le président de la Fédération burkinabé avec son homologue algérien.
Le Bosnien a, certes, eu quelques soucis avec les retardataires, dont il aurait aimé en disposer plus tôt que prévu, mais malgré ça, il a mis en exécution son plan de jeu, celui auquel il compte faire confiance dès le prochain match. Vu le résultat final et le comportement du groupe, on peut dire que c’est cela qui nous a donné l’impression d’écouter des propos pleins d’optimisme du coach.
Pourtant, Vahid aux vestiaires, il n’a pas prononcé son habituel speech, ce fut d’ailleurs la première fois, nous dit-on, qu’il se montre peu bavard, ce qui aurait intrigué ses joueurs, mais finalement, ce n’était que partie remise, puisque une demi-heure plus tard, il s’est adonné à cœur joie à son exercice préféré : le discours.
«Je vous félicite, on n’a pas été parfaits, le plus dur reste à faire»
Une fois arrivé à Sidi Moussa, Vahid a réuni les joueurs pour prononcer son speech, durant lequel il est revenu sur la rencontre, sur ce qui a marché et sur les imperfections. Le coach a fait en sorte d’encourager son groupe, et surtout, de le féliciter pour sa prestation, mais il a tenu à leur rappeler que le plus dur restait à faire. «Je vous félicite, mais il ne faut pas se dire qu’on est arrivés. On a joué, même si ce n’était pas parfait, l’essentiel est de gagner les deux prochains matches, d’autant plus que cela fait 20 ans que l’Algérie n’a pas gagné deux matches de suite à l’extérieur», leur a-t-il dit.
Il faut dire que cette statistique de 20 ans sans deux rencontres gagnées à l’extérieur fait peur à tout le monde, mais le coach veut en faire une source de motivation pour les joueurs. Il veut les inciter à imiter leurs aînés qui sont allés au Mondial en défiant toutes les statistiques. Un discours qui nous renseigne aussi sur l’objectif du coach à travers ces deux rencontres. Vahid a déjà annoncé qu’il visait 4 points, mais il a visiblement changé de ton. Maintenant, il veut rentrer à la maison le soir du 16 juin avec les 6 points en poche, ce qui serait un pas géant vers la qualif’. Il pense que c’est jouable, malgré les difficultés qui l’attendent, notamment celles liées au climat sévissant actuellement au Bénin et au Rwanda.
En tout cas, entre ce que dit Vahid et la réalité, il y a un grand fossé, car lui-même le sait. Aux joueurs maintenant de trouver la force et l’énergie nécessaires pour atteindre la rive sains et saufs.
S. M. A.
