Vague de chaleur dans le Sahara,Comment les gens du Sud passent le Ramadhan

Vague de chaleur dans le Sahara,Comment les gens du Sud passent le Ramadhan

La vie est insupportable surtout en l’absence de moyens et de loisirs

Les températures des chaleurs enregistrées hier et avant-hier, n’ont pas empêché les habitants du Sud de poursuivre leur jeûne et leurs pratiques quotidiennes.

Cette semaine, les vagues de chaleur sont assez exceptionnelles au sud du pays, et ont atteint facilement les 50 degrés à l’ombre. Selon des témoignages des habitants de différentes régions du Grand Sud algérien la vie est insupportable surtout en l’absence de moyens et de loisir. «J’avoue, que nos conditions de vie sont vraiment pénibles», déclare un chef de base dans une société américaine dans le domaine du service pétrolier à Hassi Messaoud, en soulignant que les conditions météorologiques sont dures et que les vraies températures ne sont jamais déclarées. «Sur nos thermomètres, la température dépasse les 52 degrés, voir même dépassé 55°. Sur les sites ou sur les chantiers de forage pétrolier elle a atteint les 62°, mais personne ne déclare la vraie température» ajoutant que «d’après mes connaissances, si la chaleur dépasse les 48°, les travailleurs ont le droit de ne pas travailler, pour cela, la vraie température n’est jamais déclarée.» Un autre habitant de la même localité, souligne que «la vie est trop chère au Sud spécialement à Hassi Messaoud. Le niveau de vie est épouvantable, le pouvoir d’achat est pire encore, on n’a pas trop de choix non plus, les gens n’ont pas où aller pour se détendre surtout pendant ce mois sacré». Par ailleurs, les gens de Touggourt qualifient cette vague de chaleur de normal, et qu’ils s’adaptent à n’importe quelle température. «C’est vrai que de fortes chaleurs ont été enregistrées au Sud, ces deux derniers jours, mais il faut admettre que ce n’est pas nouveau pour nous, les résidants de ces régions s’adaptent à la température», indique un retraité résidant à Touggourt en regrettant que les prix des produits alimentaires ne soient pas fixes, et que la ville est presque morte, alors que les autres villes comme Biskra ont de bons programmes qui permettent au moins aux gens de la région de sortir le soir. Salah, un jeune de Touggourt trouve que la vie se termine au Sud. Il décrit son chagrin en soulignant que «la vie se termine ici, tu as l’impression que quelqu’un te brûle le corps, c’est insupportable, d’ailleurs personne ne quitte sa maison, personne n’ose sortir, c’est infernal». «Il faut savoir que c’est une chaleur sèche en journée qui dépasse les 52° au quotidien, et que le soir il fait plus humide, mais la chaleur ne descend pas en dessous de 35°», ajoute-t-il. «A Illizi, les gens vivent le plus normalement possible, certes, la température atteint les 45° mais les gens travaillent, sortent et règlent leurs affaires, les habitants d’Illizi sont des gens trop croyants», indique Mehdi, un responsable dans la wilaya d’Illizi. El Waar, un jeune homme de la même région partage le même avis de ce responsable et complète par «malgré qu’il fasse chaud, on s’adapte bien, surtout que chaque soir la Maison de la culture organise des soirées bien animées».

LG Algérie