Vaccinés mais contaminés : “tout à fait normal”, selon une spécialiste

Vaccinés mais contaminés : “tout à fait normal”, selon une spécialiste

Des Algériens ayant reçu deux doses des vaccins anti-Covid ont quand même pu attraper le virus ces derniers jours. Une chose qui a poussé certains citoyens à douter de l’utilité d’aller se faire vacciner. Une attitude qui n’arrange rien à la situation sanitaire que traverse le pays.

Afin de sensibiliser l’opinion publique et inciter les citoyens à se faire vacciner, Le Docteur Aicha Ben Allaoui a tenu à expliquer pourquoi il est « tout à fait normal » de risquer la contamination alors qu’on est déjà vacciné.

Spécialiste en médecine préventive au CHU Ben Zerdjeb d’Oran, le Dr Aicha Ben Alloui indique, dans un entretien accordé au média arabophone Al Bilad, que les cas de contaminations enregistrées dans les rangs des Algériens vaccinés est « une chose  tout à fait normale », avant de livrer son explication de ce phénomène qui inquiète certains citoyens.

Le vaccin, s’il ne protège pas du virus, nous évite ses complications

La spécialiste indique que le pays traverse une véritable crise sanitaire qui risque d’empirer si le citoyen se détourne de la campagne de vaccination. Selon Aicha Ben Alloui, si le vaccin contre la Covid -19 ne protège pas du virus lui-même, il saura nous éviter des complications qui peuvent mener à l’hospitalisation ou à la mort.

Selon cette spécialiste, l’efficacité des vaccins diffère d’une marque à une autre. Par exemple, elle assure que le vaccin chinois Sinopharm est efficace à 79 %, tandis que l’efficacité d’AstraZeneca varie entre les 70 et 90 %. En ce qui concerne le vaccin russe Spoutnik, son efficacité pourrait atteindre les 90 %.

En outre, la spécialiste indique que bon nombre de personnes contractent le virus, mais leur état de santé reste hors de zone de danger, car ils ont reçu les doses nécessaires du vaccin. Le vaccin protégerait donc des complications, et il est fortement conseillé aux personnes dont l’age dépasse les 60 ans.

D’un autre côté, la même intervenante confie que les discussions sont toujours en cours concernant la possibilité de donner une troisième dose aux citoyens afin de mieux les protéger de la covid-19. Selon cette spécialiste, l’Algérie vise à vacciner 70 % de sa population afin de garantir l’immunité collective.