Vaccination anti-covid en Algérie : Benbouzid dresse un tableau noir

Vaccination anti-covid en Algérie : Benbouzid dresse un tableau noir

L’Algérie traverse un calme épidémique qui fait oublier peu à peu les ravages commis par la troisième vague de la covid-19. Selon les spécialistes cependant, ce calme pourrait très bien faire le lit d’une quatrième vague qui risque d’être plus meurtrière.

Abderrahmane Benbouzid, le ministre de la Santé, n’est pas loin de partager les mêmes craintes. Aujourd’hui, à l’occasion de la journée nationale de don de sang, le premier homme au secteur de la santé a dressé un tableau sombre de la vaccination contre la covid-19 en Algérie. 

Benbouzid a notamment dévoilé que le taux de vaccination chez les étudiants n’a pas dépassé les 1 %, tandis que seuls 20 % des médecins et des travailleurs de la santé sont vaccinés. Ces taux inquiétants sont dévoilés alors que l’Algérie possède plus de 13 millions de doses de vaccins contre le coronavirus.

Concernant sa position sur l’obligation de la vaccination, Benbouzid est indéboulonnable. Le ministre déclare que « l’on ne peut pas obliger le citoyen à se faire vacciner ». Le haut responsable indique toutefois que « l’on peut imposer le pass sanitaire dans plusieurs services pour pousser le citoyen à la vaccination ».

Benbouzid parle de la troisième dose

Selon Benbouzid, la vaccination reste le seul moyen qui s’offre à nous pour espérer tourner un jour la page de la pandémie. Le ministre a notamment déclaré que « les portes sont ouvertes pour éviter la quatrième vague » et que le danger du coronavirus rode encore.

Le ministre a également invité les citoyens intéressés à se rapprocher des centres de vaccinations s’ils désirent recevoir une troisième dose du vaccin anti-covid. Il est à rappeler que l’Algérie a commencé à produire son propre vaccin en septembre dernier, et compte même l’exporter vers des pays africains.

Malgré la lenteur de la campagne de vaccination, Benbouzid ne désespère pas. Il indique notamment qu’on peut vacciner 6 millions de citoyens par mois, et qu’on peut atteindre un taux élevé à la fin de l’année. « On a gagné une bataille, mais pas la guerre », estime Benbouzid, qui invite encore tous les citoyens à aller se faire vacciner.