Vaccin Spoutnik V : Dr Lyes Merabet explique le choix de l’Algérie

Vaccin Spoutnik V : Dr Lyes Merabet explique le choix de l’Algérie

Le Docteur Lyes Merabet président du Syndicat National des Praticiens de la Santé Publique (SNPSP), revient sur l’efficacité du vaccin russe Spoutnik V, et les critères du choix de l’Algérie.

Dans une déclaration au quotidien El Moudjahid, le docteur rappel que la dernière étape expérimentale qui a concerné plus de 43.000 personnes a été engagée entre mai et juin avec des résultats très probants, plus de 91% de taux d’efficacité ».

Selon lui, et concernant « les réactions post-vaccinales immédiates ou à court terme, il semble qu’il n’y a pas eu de situations graves signalées ».

À titre de comparaison, le président du SNPSP explique que « Ce qui différencie ces vaccins, c’est qu’il y a ceux qui sont conçus de manière conventionnelle, déjà utilisés et connus, comme le vaccin russe Spoutnik V, Astra-Zeneca, y compris le vaccin chinois ».

Or, continue le spécialiste, « les vaccins de Pfizer et de Moderna relèvent de l’innovation en matière technologique et de recherche médicale dans le domaine de la vaccination ».

« Un vaccin conventionnel est mieux adapté »

Pour lui, « un vaccin conventionnel est mieux adapté et plus intéressant que d’autres vaccins. On va essayer ou tester de manière large sur la population mondiale alors que nous n’avons pas assez de recul ».

Autre paramètre pris en considération dans le choix du vaccin russe par l’Algérie, Dr Lyes Merabet avance le critère lié aux conditions de conservation du vaccin.

« Le vaccin russe répond à nos conditions de stockage, de distribution et d’utilisation car il peut être conservé de plus 2° à 8°, contrairement aux vaccins de Pfizer et Moderna qui nécessitent des températures très basses de – 20° à -70° », a-t-il encore expliqué.

Il s’agit aussi, toujours concernant les critères de choix de l’Algérie, de la disponibilité du vaccin dans le marché. Le Docteur dira ici : « Nous avons cette chance d’avoir des relations avec la Russie qui s’est engagée à mettre à la disposition de l’Algérie de grandes quantités ».

Tout en se référant aux déclarations des ministres russes de la Santé et de l’Industrie pharmaceutique, concernant la possibilité de production du vaccin en Algérie, il estime que « cela permettra de gagner en termes de transfert de technologie en matière de fabrication de vaccin ».