Vaccin contre la rougeole et la rubéole à oran : « Aucun décès n’est enregistré »

Vaccin contre la rougeole et la rubéole à oran :  « Aucun décès n’est enregistré »

«L’information faisant état ces derniers jours de la propagation de la rougeole et de la rubéole n’a aucun fondement», a-t-il été indiqué.

«Aucun décès n’a été enregistré ces dernières années des suites de la rougeole ni de la rubéole». C’est ce qu’a indiqué Boukhari Youcef, le chef de service de prévention près la direction de la santé d’Oran. Il a expliqué que «la rougeole est définitivement éradiquée depuis plusieurs années». En rapportant de tels propos, Boukhari Youcef dément en bloc «la campagne de désinformation menée par certains milieux», soulignant que «la direction de la santé vient de se lancer dans une campagne acharnée rentrant dans le cadre de la lutte contre la rougeole et la rubéole dans les écoles de la wilaya d’Oran». «L’information faisant état ces derniers jours de la propagation de la rougeole et de la rubéole n’a aucun fondement», a indiqué une autre source proche des services en charge du suivi de la santé scolaire. Cela n’exclut en aucun cas, l’existence d’une nouvelle campagne de vaccination qui sera lancée aujourd’hui par les services.

Le responsable en charge de la prévention près la direction de la santé d’Oran dira que «nous avons mobilisé tous nos moyens, humains et matériels». Pour lui, il s’agit d’un nouveau vaccin introduit récemment faisant suite logique à une série d’opérations de vaccinations lancées auparavant. En ce sens, ajoute la même source «près de 200.000 élèves scolaires seront vaccinés». La même source revient en affirmant que «le vaccin n’est pas obligatoire tant que les élèves scolarisés ont été protégés contre cette maladie et vaccinés dès leur naissance». Dans une dépêche rapportée tout récemment, l’APS, en se référant au ministère algérien de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, fait état «d’une campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, qui ciblera le milieu scolaire du 6 au 15 mars 2017». «La période retenue pour cette campagne de vaccination coïncide avec les vacances scolaires et la fin des examens scolaires», relève-t-on de la même dépêche soulignant que «la campagne devra toucher environ 7 millions d’écoliers des cycles primaire et moyen, des secteurs public et privé». Selon l’APS, le ministère annonce que «toutes les dispositions nécessaires ont été prises, en concertation avec les ministères de l’Education et de l’Intérieur, pour la réussite de l’opération».

Les programmes de vaccination, ont permis de diminuer le nombre de cas de la rougeole en Algérie, et qui passent de 20.000 cas en 1996, à 15.000 cas en 2003. Les épidémies déclarées de rougeole durant les années 1995, 1996 et 1997 ont incité la direction de la prévention du ministère de la Santé et de la Population à organiser une campagne nationale de masse touchant tous les enfants âgés de 0 à 6 ans en 1996 avec en plus l’introduction d’une deuxième dose de vaccin anti-rougeoleux à la rentrée scolaire (6 ans).

Après ces épidémies, un avant-projet d’élimination de la rougeole a été mis en place par la direction de la prévention instituant un système de surveillance sérologique avec la collaboration de l’Institut Pasteur d’Algérie (devant toute flambée de rougeole il est impératif de faire une sérologie). Les premiers résultats ont montré que dans plus de 90% des cas de rougeole déclarés, il s’agissait de cas de rubéole, d’où l’intérêt de multiplier l’installation de ce genre de laboratoire dans différentes régions du pays. Des cas de décès des suites de la rougeole sont avérés à commencer par l’accident survenu dans la localité de Oued El Abtal dans la wilaya de Mascara, très précisément dans le secteur sanitaire de Tighenif. Ce fut très précisément le 22 décembre 2001. Dans cet accident, sept nourrissons sont décédés, suite à l’administration d’un vaccin anti-rougeoleux reconstitué sur place avec un solvant autre que celui fourni par l’Institut Pasteur et qui s’est révélé être un produit toxique. Pourtant, les vaccins utilisés subissent des contrôles rigoureux qui en garantissent non seulement l’efficience, mais aussi la sécurité ce qui n’était pas le cas de l’affaire de Oued El Abtal. Une telle affaire a-t-elle servi de leçon? Aucun ne dit le contraire vu les contrôles rigoureux auxquels sont soumis les vaccins lambda.