Vacances d’automne et réveillon de fin d’année: Le Djurdjura fait de l’ombre au Sahara!

Vacances d’automne et réveillon de fin d’année: Le Djurdjura fait de l’ombre au Sahara!

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Les vacances d’automne qui ont débuté, hier, ainsi que les préparatifs des vacances de fin d’année viennent dessiner la nouvelle «cartographie» du tourisme «Made in Bladi». Une surprise vient bousculer la star de cette période qu’est le Sud. Il s’agit de la Kabylie. Voyagez avec nous!

Le tourisme se lèvera par le Sud? «Oui, mais seulement…!», répondent les voyagistes et les passionnés de la destination Algérie. Après le Salon international du tourisme et des voyages 2018 (Sitev) qui s’est achevé récemment à Alger, Rachid Cheloufi, le commissaire de l’événement a estimé que l’avenir de la destination Algérie était son Sahara. La réalité du terrain vient confirmer en partie cette affirmation! Les vacances d’automne qui ont débuté, hier, ainsi que les préparatifs des vacances de fin d’année viennent dessiner la nouvelle «cartographie» du tourisme «Made in Bladi».

Une surprise vient bousculer la star de cette période qu’est le Sud. Il s’agit de la Kabylie. Depuis un petit moment déjà, cette destination qui se limitait aux régions côtières prise d’assaut en été, est devenue tendance notamment chez les jeunes.

«Depuis quelque temps déjà, on organise presque chaque week-end des sorties dans des villages de Kabylie, notamment à Tikjda ou Tiferdoud», nous confie Camelia Dameche, directrice de l’agence Cerf Travel à Rouiba. D’ailleurs, cette jeune demoiselle a prévu une sortie du genre pour célébrer le début des vacances d’automne. Elle a donné un nom simple, mais très évocateur à ce programme touristique: une journée d’oxygénation sur les hauteurs du Djurdjura. «Je vais sortir des sentiers battus pour faire découvrir un trésor caché à mes clients. Il s’agit du village de Timaghras dans la commune de Aït Boumahdi, dans la wilaya de Tizi Ouzou. C’est le village d’où je suis originaire qui dispose d’atouts touristiques indéniables que je ferai découvrir aux voyageurs», a-t-elle fait savoir en donnant l’exemple des belles rivières et les magnifiques chutes d’eau. «Je laisse le reste à découvrir de soi-même», poursuit-elle en nous donnant l’eau à la bouche!

La mode du bivouac et la magie de «Racont’Art»…

Camelia ou plutôt Cami comme aiment l’appeler ses clients qui sont devenus ses amis, n’est pas la seule à proposer la conquête du Djurdjura! Tikjda qui est devenue la «Mecque» des amoureux du camping est déjà prise d’assaut par des jeunes qui ne pouvaient imaginer un jour pouvoir bivouaquer en Algérie.

«Avec des amis on a pris un petit congé pour profiter des premières chutes de neige mais aussi d’un long week-end du 1er novembre qui s’annonce des plus ensoleillés», nous fait savoir Sami et son groupe «mixte» qui ont installé leur campement au niveau de ce qui est appelé le «Chalet du Kef». «La sécurité et la gentillesse des gens du Djurdjura qui nous accueillent à bras ouverts ont fait que ces merveilleuses montagnes sont devenues très prisées par les amoureux de la nature et amateurs de bivouac», a-t-il révélé, en insistant sur le respect de la nature et des habitants locaux. Le respect de la nature et des gens c’est la seule condition que le groupe de passionnés «The Wolves Adventure» exige pour participer à son big bivouac qui est prévu le week-end du 16 novembre au niveau d’Aswel, toujours à Tikjda. «Un événement gratuit qui se paye par la bonne ambiance la fraternité et le respect de la nature», précisent les organisateurs. Au programme de cet événement qui en est à sa 3e édition, des randonnées, des ateliers de secourisme, escalades, alpinisme, spéologie, cyclisme; photographie… «Bref, on passe une nuit dans un seul endroit dans le but de l’échange, le partage et la sensibilisation», ont résumé les organisateurs qui promettent une édition encore plus belle que les précédentes.

Cette nouvelle tendance du bivouac a fait que les agences et les groupes de jeunes spécialisés dans l’organisation de sortie surfent sur cette mode. Diverses agences et groupes proposent ces sorties monnayant des sommes presque symboliques. «Cela va de 2000 à 5000 dinars, le week-end repas et équipements compris», indique un jeune qui a l’habitude de participer à ce type d’activités. Mais pourquoi cet amour pour les montagnes du Djurdjura? «La beauté de ces montagnes joue certes un rôle des plus prépondérants, mais c’est le festival Racont’Art » et le concours du village le plus propre qui ont fait sortir cette région de l’ombre», précise ce même jeune. «L’ambiance bon enfant qui y règne a fait que tout le monde veut voir de ses propres yeux ce qu’ils ont vu à la télé et sur les réseaux sociaux et qu’ils n’arrivent toujours pas à croire que c’est en Algérie…», ajoute ce jeune qui s’est donné comme objectif de visiter tous les villages de cette région.

Mariage et musique électro au Sahara!

La Kabylie est donc en train de bousculer la destination du Sud. Mais de là à dire qu’elle va l’effacer, c’est un pas que les professionnels du voyage refusent de franchir. «Non, il ne faudra seulement pas la négliger et ne penser qu’à la promotion du Sahara», soutiennent les voyagistes qui rappellent que notre désert dispose de paysages uniques dans le monde. A cette beauté qui n’est plus à présenter, on doit désormais y ajouter des activités qui sortent de l’ordinaire et qui font du Sud un produit encore plus magique.

Il y a bien évidemment les fêtes traditionnelles telles que le Mawlid Ennabaoui Echarif et Achoura à Timimoun. Néanmoins, «Moov Events» et «Jil Voyages», agences de communication événementielle et de tourisme, viennent de frapper un énorme coup! elles vont organiser du 1er au 3 novembre à Taghit (wilaya de Béchar) le premier «électric bivouac festival». Comme l’indique son nom, c’est un festival de musique électro mêlée à de la musique traditionnelle de la région du Sud. Une dizaine de DJs seront de la partie et feront vibrer Taghit de leurs sonorités électro-gnawa et tech-diwan, comme DJ Tarik, Astro Deepak, Twelve et Mino Safy, ou encore, pour la première fois en Algérie la DJette Paloma Colombe, pour les plus notables. Ce qui se mêlera aux traditions locales. Surtout qu’il intervient en plein «moussem» (fin de la récolte des dattes), qui est accompagné chaque année de grandes festivités.

Un coup de maître qui fera parler de lui à l’international, notamment auprès des amateurs de ce genre de musique qui sont très à l’écoute de ce type de festival. Un beau coup de «com» qui nous rappelle celui qu’a fait l’an dernier un jeune couple franco-algérien en célébrant ses noces en plein…désert! Les images de cette cérémonie unique en son genre ont fait le tour du monde après avoir été partagées sur les réseaux sociaux. Elles ont fait des émules, puisque même des étrangers ont fait part de leurs voeux de se dire oui au milieu des dunes de notre magnifique Sahara. «Les réseaux sociaux sont en train de faire ce que notre diplomatie n’a pas réussi à faire: promouvoir la destination Algérie», avoue Nacera Moumene, directrice de l’agence de tourisme «Voyage du Coeur». Nacera assure que cela a permis de «booster» les demandes, particulièrement pour le Sud algérien. D’ailleurs, cette année son agence a décidé d’organiser un voyage par mois vers une ville du Sud (Timimoun, Djanet et Taghit en tête d’affiche, Ndlr). «Cela avant de mettre les bouchées doubles en fin d’année du fait que la demande se fait déjà bien ressentir», a-t-elle soutenu avant de conclure que le réveillon s’annonce plus que jamais: «Made in bladi»…

Une agence propose de vivre le déclenchement de la révolution dans les Aurès

1er Novembre: là où tout a commencé…

Les nouvelles agences de voyages innovent! Elles sont sorties du «Hadj et la Omra» pour faire la promotion de la destination Algérie en proposant des produits des plus originaux. C’est le cas de «Tiq-Taq Travel and Event» qui organise le long week-end du 1er Novembre, là où tout a commencé! C’est-à-dire en plein milieu des Aurès où a été tirée la première balle synonyme du déclenchement de notre révolution nationale. Il sera bien évidemment question de visiter les sites d’où ont été tirées les premières balles. Mais pas seulement! Il est prévu une virée aux ruines de Timgad, le tombeau d’Imadghassen, les balcons du Ghoufi et le site de M’chounèche. Le tout à 8000 DA en pension complète. Une belle expérience qui permet de plonger en plein coeur de notre histoire.