Comme il fallait s’y attendre, la défaite face à l’USMA (2-1), la quatrième du genre en autant de matchs, n’a pas été sans conséquences pour l’USMH qui a vu son entraîneur, Boualem Charef, annoncer sa démission. Une issue qui était dans l’air du temps, même si elle n’est pas cautionnée par tout le monde. En effet, dans une sortie inattendue, Mohamed Laïb et les joueurs n’ont pas manqué, en effet, d’annoncer ouvertement leur soutien à l’entraîneur qui, à l’heure qu’il est, n’a toujours pas dit s’il revenait à El Harrach. Des joueurs, des cadres pour leur plupart, se sont déplacés, samedi, au domicile de Boualem Charef, dans le but de le convaincre de renoncer à partir.
La voix de Laïb
Ce qu’il faut savoir, c’est que les joueurs en question ne sont pas allés de leur propre chef demander à Charef de revenir. Ils ont rendu visite à leur entraîneur, après une réunion avec Mohamed Laïb au cours de laquelle ils ont tous affiché leur attachement à l’entraîneur. Les joueurs ont fait comprendre à leur président qu’il tenait à ce que Charef reste. De son côté, Laïb a fait savoir qu’il rejetait la démission de l’entraîneur, en dépit des divergences qui existaient entre eux. C’est à partir de ce consensus que les joueurs sont allés discuter avec Charef et tenter de le convaincre de revenir sur sa décision. Une délégation montée et chapeautée par Mohamed Laïb en personne.
Un membre du CA a discuté avec Charef
Selon nos informations, un membre de la direction, connu pour ses relations étroites avec Boualem Charef, est allé lui rendre visite à son domicile pour tenter de le convaincre de poursuivre sa mission. Le dirigeant en question a fait savoir à l’entraîneur que la direction n’a jamais contacté aucun entraîneur, contrairement à ce qui a été avancé çà et là. Boualem Charef, qui a écouté son interlocuteur, a demandé un temps de réflexion. L’entraîneur a fait savoir qu’il avait besoin d’y réfléchir tranquillement, loin de toute pression.
Il rendra sa réponse avant ce week-end
Boualem Charef a fait comprendre qu’il s’accordait 24 voire 48 heures de réflexion. Il devrait, selon toute vraisemblance, rendre sa réponse au plus tard jeudi. Sa présence à El Eulma est incertaine, voire impossible. Ses assistants devraient assurer l’intérim, en attendant son retour. Comme ce n’est pas la première fois qu’il démissionne, un retour n’est pas à écarter.
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Un ultimatum d’une semaine
Le conseil d’administration de la SSPA/USMH s’est réuni dans l’urgence, samedi soir, pour étudier le cas Charef et décider des suites à donner à cette affaire. D’après une source proche du dossier, tous les actionnaires ont été présents à cette réunion, y compris Mohamed Laïb. Seul Cherfaoui était absent, car parti en voyage à l’étranger.
Pour la stabilité à l’unanimité
Contrairement à ce que pouvaient penser certains, le conseil d’administration est unanime à penser que Boualem Charef reste l’homme de la situation et que sa décision est nulle et non avenue. Alors que certains ont fait part de prétendues querelles entre certains actionnaires et l’entraîneur, il s’est avéré que ce dernier jouit de la confiance de tous.
Zoubiri et Madour devaient rencontrer Charef hier
En plus de la décision de rejeter la démission de Boualem Charef, le conseil d’administration de la SSPA/USMH a décidé de désigner une délégation qui se rendra chez Charef, pour le convaincre de reprendre ses fonctions. Selon nos informations, Zoubiri et Madour devaient rencontrer l’entraîneur, hier soir, pour lui faire part de la confiance de CA et de l’utilité de revenir.
Des interrogations sur le mauvais départ
Par ailleurs, le conseil d’administration a tenté de trouver des explications au début de saison raté de l’équipe. Comme l’effectif a été reconduit dans ses trois quarts, les dirigeants ont essayé de définir ce qui entrave la bonne marche de l’équipe. Un tête-à-tête avec Charef s’impose.
Un délai d’une semaine a été accordé à Charef
Les membres du CA se sont aussi entendus pour accorder à Boualem Charef un délai d’une semaine. Le technicien aura là suffisamment de temps pour réfléchir à son avenir et rendre la réponse à la direction. En clair, Charef devra rendre une réponse, au plus tard dimanche, partant du principe qu’il est dispensé du match face au MCEE. Après quoi, si aucune réponse n’est rendue, la direction du club l’interprétera comme un refus de revenir et se donne entière droit de chercher un nouvel entraîneur.
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Haniched : «Il n’est pas facile de résister à la pression pendant 5 saisons de suite»
Mohamed Haniched est resté solidaire avec Boualem Charef, même après l’annonce de son départ. L’entraîneur des gardiens de but de l’USMH dit comprendre la réaction de l’entraîneur en chef. «Il faudra le comprendre. Ce n’est pas facile de résister à toute cette pression qu’il y a autour. Cela fait cinq ans qu’il est en poste. Tout le monde à sa place aurait craqué. C’est la raison pour laquelle il a besoin de prendre du recul. Il faut le comprendre.»
«Doukha paye l’instabilité de la défense»
Vulnérable face à l’USMA, Azzedine Doukha a a été très critiqué en ce début de semaine. Le gardien international n’assure pas et ceci a ouvert la voie aux critiques. Face à cette situation, son «mentor» n’a pas mis de gants pour le défendre face à ses détracteurs. Mohamed Haniched explique, en effet, le rendement de son poulain par l’instabilité de la défense qui a connu plusieurs remaniements par rapport à la saison dernière. «La défense est remaniée à chaque fois. Le staff est toujours à la recherche de la composante idéale. L’instabilité de la défense s’est répercutée sur le rendement de Doukha. Sinon, son rendement n’a jamais baissé», a-t-il expliqué.
Lafoui confirmé dans ses fonctions
Annoncé partant, Salem Lafoui a été finalement confirmé dans ses fonctions par le président Mohamed Laïb qui a eu un tête-à-tête avec lui en début de semaine. Il est, entre autres, reproché au technicien le choix des recrues et le départ de certains joueurs avec qui il était en disgrâce. C’est ce qui fait que certains dirigeants voulaient à tout prix sa tête, avant que Mohamed Laïb ne vienne mettre fin à la polémique en confirmant Lafoui dans son poste.
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Ferhat : «Si Charef part, ce sera une catastrophe pour le club !»
L’arrière gauche Ferhat s’est dit solidaire avec Boualem Charef qui a annoncé sa demission, à l’issue de la rencontre USMH-USMA (1-2). Le gaucher avertit qu’un départ de l’entraîneur risquerait de plomber la saison de l’équipe. Explication !
Comment gérez-vous cette pression née de la défaite face à l’USMA ?
C’est une situation très délicate. La pression est palpable, vu notre parcours jusqu’ici. On a perdu tous nos matches. Personne ne s’attendait à ce qu’on rate notre départ. Ceci explique les tensions qui existent actuellement.
Comment expliquez-vous ce mauvais départ ?
Allez savoir ! Même nos les joueurs n’arrivons pas à expliquer ça. Nous débutons à chaque fois bien le match, avant de fléchir en deuxième mi-temps. C’est à n’y rien comprendre.
Ça se joue peut-être au niveau du mental ?
Je n’en sais rien. C’est peut-être ça. La pression est palpable. Après deux défaites de suite, le groupe a commencé à jouer avec la peur au ventre. C’est ce qui fait qu’on s’empêtre dès que l’équipe adverse commence à nous presser.
Les supporters sont-ils à l’origine de cette pression ?
Pas spécialement. Je pense que c’est le fait de croire qu’on n’a pas le droit à l’erreur qui a engendré cette pression au sein du groupe. On s’est mis la barre très haut, alors qu’on devait aborder la saison comme on a l’habitude de le faire. Sans trop faire de calcul. Jouer, s’amuser. Les résultats suivront automatiquement.
Comment avez-vous accueilli la décision de Boualem Charef de démissionner ?
On a été surpris par sa décision, d’autant qu’il ne nous a rien dit à la fin du match. Personnellement, quand je l’ai appris, je ne l’ai pas cru au départ.
La direction a décidé de rejeter la démission de Charef et lui renouveler sa confiance, qu’en pensez-vous ?
C’est une décision sage. La stabilité est très importante. Et puis, je ne pense pas que le départ de l’entraîneur arrangerait la situation. Au contraire, s’il s’en va, ce sera une catastrophe !
Vous attendez-vous à ce qu’il revienne sur sa décision ?
Je l’espère. Il connaît le groupe mieux que quiconque. Nous avons entamé un travail ensemble, ce serait bien de le terminer. On perdra, autrement dit, beaucoup plus de temps à repartir de zéro.