Son transfert à l’EST est raté. Bounedjah est contraint de rester l’USMH et devra ainsi reprendre dès demain les entraînements avec ses camarades. Il le fera sûrement avec beaucoup de regrets, car le jeune attaquant harrachi rêvait d’entamer une carrière professionnelle avec un club aussi réputé à l’échelle continentale mais le destin en a voulu ainsi. Le joueur d’El Harrach, que nous avons tenté de joindre hier dans la journée pour connaître ses sentiments, est resté injoignable. Nous avons, toutefois, réussi à contacter Laïb, le président de l’USMH, pour nous faire son commentaire concernant ce rebondissement dans le transfert de son joueur. On pensait que le boss harrachi allait fustiger son homologue de l’EST pour ne lui avoir rendu aucune réponse, finalement il n’en fut rien. Au contraire. Pas du tout déçu, le président de l’USMH s’est montré très mesuré dans ses propos : «Si ce transfert n’a pu se concrétiser, ce n’est pas la faute aux dirigeants de l’Espérance de Tunis. La raison principale est due au surnombre de joueurs étrangers au sein de l’effectif de l’Espérance. Cela les a contraints à se passer des services du joueur ou, du moins, pour cette période. Je n’ai pas encore parlé avec le président de l’EST pour connaître ses intentions. Il se pourrait que cela ne soit qu’un report. On verra bien.»
«C’est le destin et on n’y peut rien»
Interrogé sur les raisons qui sont à l’origine de l’échec du transfert, Laïb nous dira : «Ecoutez, pour moi, c’est une question de destin. Le joueur voulait coûte que coûte embrasser une carrière professionnelle au club phare de la capitale tunisienne, et on a tout fait pour l’aider à rejoindre ce prestigieux club. Mais il était dit que ce transfert ne se concrétisera pas. On n’y peut rien.»
«L’USMH a encore besoin de Bounedjah»
Quant à la question relative à l’avenir du joueur après l’échec de son transfert à l’ES Tunis, Laïb nous dira : «Que voulez-vous que je vous réponde concernant cette question ? Si Bounedjah n’ira pas à l’EST ce n’est pas la fin du monde. Le joueur restera à l’USMH. C’est notre joueur et cela nous convient bien qu’il reste encore. A El Harrach, nous avons encore besoin de lui. C’est un jeune qui est en nette progression. A 20 ans et quelques mois, il a encore du chemin à parcourir. Nous allons l’aider à retrouver son moral pour qu’il redevienne ce qu’il était la saison passée. Je crois même qu’il sera encore meilleur à l’avenir et cela lu ouvrirait les portes d’une carrière professionnelle dans un grand club en Europe. Je le lui souhaite du fond du cœur.»
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Doukha : «J’ai envie de réaliser une meilleure saison que la précédente»
Quelle appréciation faites-vous sur la préparation ?
Notre préparation se poursuit le plus normalement du monde. Le programme tracé par l’entraîneur est suivi à la lettre. Cela me pousse à croire que l’équipe sera prête pour l’entame du championnat.
Mais les résultats des matches amicaux sont quelques mitigés. Quelle en est la raison ?
Si vous faites allusion aux résultats du dernier match qu’on a joué contre l’O Médéa, sachez alors que cela ne reflète nullement la valeur de l’équipe. On ne doit pas prendre en compte les résultats des matches de préparation pour tirer des conclusions. Ce sont des matches d’application qui font partie de la phase précompétitive. L’utilité de ces matches amicaux est de faire adapter à l’équipe un choix tactique ou un système de jeu avec différentes variantes. A partir de là, le coach retiendra le meilleur groupe possible qui réponde le mieux au choix tactique. Un match de préparation, ce n’est pas un examen. Je pense, donc, qu’il ne faut pas juger une équipe rien qu’à travers les résultats de ces matches.
Alors quel est votre jugement sur la valeur de l’équipe ?
Puisque nous avons affronté de bonnes équipes que nous avons pu dominer, cela veut dire qu’il y a un bon groupe. C’est vrai que certains éléments n’ont pas encore retrouvé leurs moyens après avoir subi une très forte charge de travail, mais dans l’ensemble, l’équipe a un bon niveau. Je ne dirai pas que nous allons remporter le titre de champion, mais par rapport à la bonne préparation que nous avons effectuée, personnellement, je reste confiant.
A travers vos propos, on comprend que la valeur de l’USMH version 2012-2013 est au moins égale à celle de l’année dernière ?
Effectivement, c’est ce que je pense moi aussi. Par rapport à ma petite expérience et connaissant la grande majorité de équipes, je suis certain que l’USMH pourra tenir tête à n’importe quelle formation de division 1.
Sur le plan personnel, comment vous sentez-vous ?
Physiquement, je suis presque à mon top niveau car je sens qu’on a bien travaillé durant cette intersaison. Il me reste à progresser sur le plan compétitif. Je pense pouvoir y arriver en participant aux rencontres amicales. Maintenant, c’est à moi de continuer à ce rythme et ne pas baisser les bras afin d’atteindre un meilleur niveau. Je ne vous cache pas que je suis animé d’une grande volonté pour réussir une saison meilleure encore que celle de l’année dernière.
Justement, c’est ce qu’on a pu remarquer en vous…
C’est un plaisir et réconfortant d’entendre ce genre de propos. J’ai tout fait pour réussir. Maintenant, je dois bien débuter en championnat.
Les supporters attendent beaucoup de vous.
Je saurais être à la hauteur de leur confiance. Je réaliserai une grande saison avec l’USMH.
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L’USMH à la recherche de sponsors
Sur le plan financier, le club harrachi continue à faire face à un problème d’argent. Même si les caisses ne sont pas à leur bas niveau, il n’en demeure pas moins que la situation financière n’est pas reluisante, comme nous le précise Mohamed Laïb, le porte-parole du club : «Non, on ne peut pas dire qu’il y a une crise financière au sein du club, mais l’argent disponible reste quand même insuffisant pour pouvoir travailler à l’aise. La direction du club fait tout pour convaincre certaines entreprises d’aider le club et nous souhaitons vivement décrocher d’autres contrats en plus de ceux conclus déjà. La SPA USMH est née il y a deux ans seulement. Elle est encore bébé et un bébé a besoin d’assistance financière pour vivre. Nous avons dépensé plus de trois milliards déjà pour la préparation de la nouvelle saison et il nous reste encore dix mois environ pour la fin de saison. Pendant ce temps, il nous faudra trouver 7 milliards au moins pour terminer à l’aise.»
Boulemdaïs opte pour le MCS
Libéré cet été par la direction du club harrachi, Bilal Boulemdaïs vient d’opter pour le Mouloudia de Saïda. Ce joueur, qui a récupéré sa libération au courant de la semaine passée, devrait signer dans les prochaines heures si ce n’est déjà fait. Même si à l’USMH il n’a pas pu s’imposer en raison de la grande concurrence qui existe, ce joueur polyvalent et aux grandes capacités physiques autant que techniques, devrait réussir avec la formation saïdie.
L’argent, ce casse-tête des dirigeants
Cependant, et par rapport à ce que l’on a appris, tout cet argent ne suffira pas pour faire face à toutes les dépenses auxquelles les responsables devront faire face avec sacrifices et beaucoup de peine. Le problème est que cela arrive à un moment où il est impératif de régulariser aussi l’entraîneur qui attend sa première tranche. Il y a, également, les dépenses qui nécessitent le payement des stages effectués cet été, ainsi que les mises au vert d’avant-match que l’USMH devra effectuer chaque semaine sans oublier le payement des mensualités pour les différents staffs techniques des jeunes, administratifs et médicaux.
Hanitser : «Normalement, je serais prêt pour la compétition à partir de la quatrième journée»
Sofiane Hanitser, l’attaquant harrachi qui a repris les entraînements avec un programme spécifique, n’est pas encore en possession de tous ses moyens. Ménagé des grandes charges de travail, il devrait être prêt dans deux mois environ. C’est ce que nous a confirme le joueur que nous avons interrogé hier : «En effet, je suis soumis à un programme que je respecte à la lettre. Sur les plans physique et technique, je suis encore loin de mon top niveau. Mais je ne m’inquiète pas trop. L’essentiel est que ma blessure au genou n’est qu’un mauvais souvenir, le reste viendra avec le temps. Normalement, si tout va bien, je serai opérationnel à partir de la quatrième journée du championnat.»
Les subventions arrivent au compte-gouttes
Bouffée d’oxygène pour l’administration du club harrachi qui pourra disposer, dans les prochains jours, d’une rentrée d’argent et subvention émanant d’un des nombreux sponsors. Il s’agit, en fait, d’une petite manne financière qui permettra aux dirigeants de régulariser certains joueurs parmi les salariés ainsi que les membres du staff technique qui attendent d’être payés. Dans le même registre, un autre virement évalué à 500 millions de centimes pourrait bientôt atterrir dans les caisses du club. Cet argent est le fruit d’une transaction de sponsoring paraphé entre la direction de l’USMH et un sponsor dont on ne connaît pas le nom.
Yeghni : «Mon argent ou ma libération»
Profondément deçu de n’avoir pas percu son argent à l’instar des autres nouvelles recrues, Yeghni, le néo latéral droit de l’USMH, a décidé de boycotter les entraînements en signe de mécontentement mais aussi et surtout pour se faire entendre. Joint par nos soins, Yeghni nous a fait part de sa déception contre la direction. «Je ne demande rien sauf de recevoir mes deux mois de salaires comme les ont perçus les autres nouvelles recrues. Dans le cas contraire, je demanderai ma libération».