Sa carrière
Rachid Belhout est un entraîneur algérien qui est né à Sétif en 1944. A 4 ans, il quitte le pays pour s’installer avec sa famille en France. Il a débuté sa carrière de footballeur au FC Mont-Midi, avant de rejoindre le centre de formation de Dijon puis celui du Havre. Rachid, qui était un attaquant de pointe assez doué, a vite quitté la France pour s’installer en Belgique.
C’est plus précisément au Royal Excelsior Vitron qu’il a passé toute sa carrière de joueur, avant de se reconvertir dans la peau d’un entraîneur. Belhout a suivi par la suite une formation en sport à l’Université de Bruxelles, avant de prendre en main plusieurs formations en Belgique, en France puis au Luxembourg, pour enfin revenir dans son pays natal. C’est en 2005 plus précisément qu’il a pris en main la formation de l’Entente de Sétif. Par la suite, il entraînera l’ASO, l’USMA, l’USMAn et le MCEE. Belhout a coaché en Tunisie où il a occupé le poste d’entraîneur en chef à l’Olympique de Béja, avant de revenir au pays pour prendre en main la JSK.
Son histoire avec la coupe
L’actuel entraîneur de la JSK garde un bon souvenir mais un mauvais en coupe. Le technicien algérien n’a remporté qu’une seule coupe dans sa carrière. C’est en Tunisie que Rachid Belhout a connu le succès en décrochant, avec l’Olympique de Béja, sa première Coupe de Tunisie. En Algérie, Belhout garde un mauvais souvenir dans l’épreuve populaire, au stade du 5-Juillet. En 2007, il a perdu la finale de la coupe avec l’USMA face au MCA. Un point noir que l’actuel entraîneur veut absolument effacer. Ayant perdu une finale, il ne compte pas perdre la seconde en 4 ans. C’est dire que le match de cet après-midi constitue plus qu’un défi pour lui.
Son point fort
L’ensemble des joueurs qui ont eu la chance de travailler avec Rachid Belhout ont été unanimes à dire que l’un des points forts de leur ex-entraîneur est la communication. Belhout trouve les mots qu’il faut là où il faut. L’autre qualité de l’Algéro-Belge c’est qu’il ne critique jamais ses joueurs comme le font certains techniciens, quelles qu’en soient les circonstances. Ce dernier sait motiver ses joueurs. Sa grande expérience des terrains lui a permis de connaître parfaitement la mentalité des joueurs étrangers et algériens. Les nombreux observateurs affirment que Belhout gonflera à bloc ses hommes pour le match de cet après- midi.
Sa tactique de jeu
Même si la tactique change d’un match à un autre, le choix de Rachid Belhout se porte dans la plupart des cas sur le jeu offensif. D’ailleurs, l’actuel entraîneur de la JSK, qui est un ancien attaquant, axe beaucoup plus son volume de travail sur le compartiment offensif. En optant parfois pour le 4-4-2 classique, Rachid Belhout effectue pas mal de changements en cours de jeu. Lorsque son équipe évolue à domicile, Belhout transforme son système en un 4-2-3-1 voire 3-5-2. Pour le match de cet après-midi, tout porte à croire que l’attaque sera l’une des forces de la JSK. Un atout que le technicien kabyle compte exploiter lors de cette finale. Avec Hamiti, Tedjar, Younès, Yahia-Cherif et Nessakh, Belhout a largement les moyens de jouer l’attaque comme d’habitude.
«Pas question de rater ma 2e finale»
«Cette seconde finale de Coupe d’Algérie me tient vraiment à cœur. J’ai raté bêtement la coupe en 2007 avec l’USMA. Il n’est pas question de la rater une seconde fois. Je veux brandir le trophée avec la JSK, pour marquer l’histoire du club. C’est un défi que je me lance. Ce sera une bataille tactique sur le terrain. Je mettrai toute mon expérience pour gérer comme il se doit mon équipe jusqu’à la victoire», a déclaré l’entraîneur kabyle, Rachid Belhout, qui dégage un grand optimisme.
(55 ans) Boualem Charef, le tacticien
Sa carrière
Contrairement à Rachid Belhout qui a travaillé à l’étranger, l’actuel entraîneur de l’USMH a passé toute sa carrière dans le championnat local. Titulaire d’un diplôme de conseiller en sports à l’INFS/STS, Boualem Charef a enchaîné par un master puis un doctorat en Allemagne. Il s’est beaucoup inspiré du modèle allemand, avant de revenir travailler en Algérie. Il a réalisé de bons résultats là où il est passé. Boualem Charef est connu par sa stabilité et son travail à long terme. Il a travaillé, par le passé, à l’ESS, au WAT, à l’USMAn, l’USMA, l’ASMO puis l’USMH. Boualem Charef a tenté une expérience à la tête de la sélection olympique, mais aussi à deux reprises en tant qu’adjoint chez les A respectivement en 1999 puis en 2002. En 3 ans à l’USMH, Boualem Charef a su mettre en place un excellent collectif, malgré la jeunesse de son effectif. Grâce à lui, les jeunes joueurs peuvent rêver d’une nouvelle Coupe d’Algérie, après 24 ans de disette.
Son histoire avec la coupe
Si on peut le surnommer ainsi, Boualem Charef est le spécialiste de la Coupe d’Algérie. Pour preuve, il a réalisé une performance qu’aucun entraîneur algérien ni étranger n’ont pu réaliser en Coupe d’Algérie. En effet, le technicien algérien a remporté durant deux années consécutives le sacre avec deux clubs différents. Il remporta la coupe en 2002 avec le WAT puis en 2003 avec l’USMA. Jamais 2 sans 3 ? Boualem Charef, qui vise son 3e sacre cet après-midi, mettra en place tout son savoir- faire pour marquer une nouvelle fois l’histoire de l’USMH.
Son point fort
A travers ses proches collaborateurs ainsi que les nombreux observateurs qui ont suivi de près les prestations de l’USMH durant les 3 dernières années, nous avons décelé 2 points forts chez cet homme. Le premier, c’est sa force de caractère. Boualem Charef sait se faire respecter et ne tolère aucun écart disciplinaire au sein du groupe. Il a su instaurer une discipline de fer à l’USMH, chose qui lui permet de maîtriser parfaitement bien son groupe. Le second point, c’est sa maîtrise tactique du jeu. Il sait mettre le joueur qu’il faut là où il faut. Sa maîtrise du sujet pourrait faire la différence cet après-midi. Ce qui nous laisse penser qu’on assistera à une rude bataille tactique face à l’expérience de Rachid Belhout.
Sa tactique de jeu
Dans sa conception tactique, Boualem Charef s’inspire du modèle allemand. C’est un entraîneur qui se base beaucoup plus sur le collectif, non pas sur les individualités. Il n’y a qu’à voir le rendement de son équipe en championnat pour s’en rendre compte que le collectif est l’une des armes de cette équipe harrachie. Le ballon circule parfaitement bien entre les différents compartiments du jeu. Les joueurs effectuent de courtes passes et se déplacent par étapes du compartiment défensif à celui de l’offensif. L’autre force de Charef, selon certains, est qu’il effectue très peu de changements dans le onze. Charef privilégie la stabilité au changement.
Sa relation avec le public
Grâce à sa force mentale et sa maîtrise du sujet, Boualem Charef a fait monter sa cote auprès des supporters harrachis. En 3 ans, il a gagné la confiance des Kawassir. Ils ne sont pas les seules, puisque même le président Laïb est devenu très attaché à lui, au point de menacer de démissionner en cas de départ de son entraîneur. Cette confiance qui s’est installée au fil des années a créé une ambiance familiale dans cette équipe. Une relation qui pourrait se renforcer davantage, surtout en cas de consécration.