On imagine votre déception après ce nul…
C’est sûr qu’on est déçu. On a tout fait pour gagner ce match mais quand on tombe sur un arbitre pareil, il devient vraiment difficile de gagner. Sans vouloir justifier cette contre-performance à domicile, je dis que le referee en est en grande partie responsable.
Que lui reprochez-vous ?
Pour être franc avec vous, on ne pouvait gagner ce match avec un tel arbitrage. Ce dernier nous prive d’un penalty flagrant, suite à la faute commise sur Amada qui aurait pu changer la physionomie du match. Il faut se rendre à l’évidence que la victoire nous échappa, non pas en raison de notre incapacité de faire la différence, mais parce que l’arbitrage n’était pas du tout à la hauteur de l’événement. C’est déjà un exploit de ne pas avoir perdu cette rencontre. L’arbitre a influé sur le match et c’est vraiment honteux.
Vous pensez donc que l’arbitre est seul responsable de cette contre-performance ?
Je dis qu’il est en partie à l’origine de cette contre-performance, mais il y a aussi d’autres facteurs.
Peut-on savoir lesquels ?
Je veux parler surtout des dirigeants dont l’absence au stade est incompréhensible. S’ils étaient là, leur présence aurait pu rassurer les joueurs et donner une plus grande motivation au groupe. Ils nous ont laissés seuls. Ce qui m’a aussi frappé dans ce match, c’est la présence en force des dirigeants de l’ASO. Par moment, on avait l’impression de jouer sur le terrain de l’adversaire.
Mais il y avait les supporters…
Heureusement, et puis nos supporters ont toujours été présents, que ce soit à domicile ou en déplacement. Ils ne nous ont jamais abandonnés. Mes coéquipiers et moi-même sont très reconnaissants envers eux.
A votre avis à quoi est due cette absence des dirigeants ?
C’est clair, je suppose qu’ils ont eu peur qu’on demande notre argent. Sinon, je ne vois pas pourquoi ils se dérobent à chaque fois qu’on réclame notre dû.
Mais on a appris que pour la nouvelle saison, les joueurs attendent de négocier et que Laïb a déjà entamé cette opération…
C’est faux. Le président Laïb a négocié avec deux joueurs seulement, à savoir Aït Ouamer et Limane. En plus, je trouve cela anormal que cinq mois après le début du championnat, la plupart des joueurs n’ont pas encore négocié. Franchement, l’USMH est un grand club certes, mais la gestion reste anarchique. Pour l’intérêt du club il est temps de changer les choses et mettre un terme à cela.
On a appris que Boumechra et Belkaroui ont touché une partie de leur argent pour cette saison…
A ma connaissance, seul Belkaroui a touché son dû de la saison passée et attend le reste comme tous les autres joueurs. D’ailleurs, j’ai appris que la plupart des joueurs pensent à quitter le club au mercato et, pour cela, ils veulent déposer leur contrat à la FAF avec l’idée de se retrouver libres de tout engagement.
Apparemment, vous êtes déçus…
Ecoutez, les gens doivent savoir que pour nous les joueurs, le football est notre gagne-pain. Cela fait longtemps qu’on est en train d’attendre notre argent. Sincèrement, on est déçus, plus même, on est en colère. Les dirigeants n’ont toujours pas honoré leurs engagements. Maintenant, on attend avec impatience le règlement de ce problème, comme promis par les dirigeants du club.
Avez-vous parlé avec l’entraîneur ?
Evidemment. Mais il faut savoir que Charef en a ras-le-bol de ces problèmes. A chaque fois, on le sollicite pour qu’il intervienne. Cela devient vraiment agaçant pour un coach qui devrait s’occupait uniquement du domaine technique. Pour répondre à votre question, on a appris que Charef a déjà sollicité la direction du club après le derby contre le CRB concernant ce problème. A l’heure actuelle, on ne voit rien venir. Mais j’ai bien envie de leur dire beaucoup de choses.
Que voulez-vous leur dire ?
J’ai envie de leur dire que s’ils étaient vraiment amoureux de leur équipe ils doivent bouger un peu au lieu de rester à l’écart comme si tout va bien et que la situation fonctionne de façon normale. Ces dirigeants doivent savoir que leur responsabilité est grande pour tout ce qui peut arriver au club à l’avenir.
Vous vous êtes souvent mis dans le collimateur des dirigeants pour vos déclarations de ce genre…
Je ne m’inquiète nullement de ce qui peut m’arriver. Je suis le capitaine d’équipe et en même temps le représentant des joueurs avec mon coéquipier Younès. Nous ne sommes pas des syndicalistes ni des perturbateurs comme veulent le faire croire certains responsables pour justifier leur gestion anarchique, mais en tant que leaders, les joueurs nous font confiance pour parler en leur nom.
Revenons à votre équipe et son parcours en championnat. Avec ce nul, comment voyez-vous la suite de la compétition ?
Que vous voulez-vous que je vous dise ? C’est vraiment dommage, car on a fourni beaucoup d’efforts. Nous avons arraché trois victoires consécutives. Par la suite, on a perdu le derby face au CRB. Aujourd’hui on a été tenu en échec par l’ASO, mais c’est l’arbitre du match qui nous a cassés. Voilà ce qui explique notre contre-performance face à l’ASO.
Mais avouez que cela n’a pas trop marché pour vous en attaque…
Cela fait deux matchs que ça ne marche pas pour nous. On fait l’essentiel du jeu en dominant outrageusement nos adversaires, mais on n’arrive pas à marquer. C’est quand même frustrant de bien jouer et laisser filer comme ça des points.
Avec deux matchs sans le moindre succès, n’avez-vous pas peur de perdre confiance pour la suite ?
Pas du tout ! Tant que l’équipe joue bien, on est en confiance. Il faut seulement apporter quelques réglages sur le plan offensif et tout rentrera dans l’ordre. Personnellement, je ne suis pas inquiet. Au contraire, je pense qu’il ne faut pas grand-chose pour que l’équipe arrive à réaliser les résultats positifs qu’on attend d’elle.
Comment se présente donc ce match contre le MCA ?
Il faut qu’on arrive à être plus percutant dans le jeu, notamment sur le plan offensif. Je pense que le dernier mot revient à l’entraîneur.
On a appris que vous serez absent pour ce grand rendez-vous ?
C’est faux. Je participerai à ce grand rendez-vous. Il est vrai que j’ai parlé avec l’arbitre, parce que en tant que capitaine, il était de mon droit de parler. Ce n’était pas une contestation de décision.
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El Harrach piétine de nouveau, les supporters s’inquiètent
Alors qu’on s’attendait à voir l’équipe monter en puissance, voilà que l’USMH peine à enchaîner les bons résultats. En dépit d’un jeu plaisant et correct, les Harrachis, qui arrivent à séduire non seulement leurs propres fans mais aussi les observateurs, manquent de réalisme. Un problème qui persiste depuis le début de saison. Même s’il y a eu entre la cinquième et la huitième journée du championnat, un semblant réveil de la ligne d’attaque, caractérisé avec quelques résultats positifs, il n’en demeure pas moins que la ligne offensive harrachie n’a réussi à marquer qu’un seul but sur penalty face au CRB lors des deux dernières journées. Un maigre butin pour les Jaune et Noir qui inquiètent à plus d’un titre leurs fans et en premier Boualem Charef. Ce dernier souhaite vite trouver des solutions, afin de permettre à son équipe de renouer avec les résultats positifs et éviter le scénario du début de saison où les résultats étaient catastrophiques.
L’USMH ne veut plus de Zouaoui à l’avenir
Les Harrachis, à leur tête le président Mohamed Laïb, comptent saisir la Ligue de football afin que Zouaoui n’officie plus à l’avenir les matches de l’USMH. Pour le dirigeant Abdelkrim Madour, Zouaoui a tout simplement privé son équipe d’une victoire certaine. «C’est simple, Zouaoui nous a privés de deux penaltys indiscutables. C’est scandaleux. Ce que je ne comprends pas, avec ce même Zouaoui, on avait battu l’ASO chez elle, il y a moins de 18 mois. D’ailleurs, j’avais salué son courage. Par la suite, on n’a plus gagné aucun match avec lui. La preuve, hier, il a tout fait pour qu’on ne gagne pas ce match.»
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Mazari mieux qu’une bonne doublure
Appelé, juste après la défaite face au RCA de la quatrième journée, pour remplacer dans l’axe défensif Belkaroui blessé, Arslane Mazari a confirmé encore une fois qu’il possède la classe pour jouer n’importe où sur le terrain. D’origine milieu de terrain, l’ex-joueur de l’ASMO a réalisé une partie époustouflante dans l’axe central. Après avoir constitué une paire centrale complémentaire avec Belkaroui, voilà que Mazari s’est montré intraitable contre l’ASO. Il faut reconnaître qu’il avait un sérieux client qui a pour nom Messaoud, un élément qui a fait par le passé tant mal à l’équipe harrachie. Meziane Ighil a dû même procéder au changement de son attaquant durant le dernier quart d’heure du match, voyant qu’il était bien muselé par Mazari. Devenu une solution de rechange par excellence dans l’axe central, Arslane Mazari, qui a hérité du statut de joker de luxe, pourrait aspirer à mieux. Cela fait cinq matchs que le joueur donne une confiance totale à son équipe, par ses interventions propres et ses relances au milieu de terrain qui apportent souvent le surnombre dans cette partie du terrain. En d’autres termes, Mazari semble avoir les qualités requises pour devenir le patron de cette défense harrachie. Ce sera une belle consécration pour le joueur.