Parmi les joueurs qui, jusqu’à hier après-midi, n’avaient pas encore rejoint leurs camarades au lieu du stage, on citera Bounedjah. Même si ce dernier affirme avoir quelques affaires urgentes à régler à Oran, il n’en demeure pas moins que cette version n’a convaincu personne parmi les sportifs harrachis. En effet, les fans d’Essefra pensent plus à une déception du joueur qui n’a pas eu l’accord de son entraîneur pour un transfert à l’Espérance de Tunis, raison pour laquelle Bounedjah a décidé de répondre à son coach par le boycott du stage. Une version proche de la vérité si l’on tient compte du fait que Bounedjah avait été le premier à avoir répondu présent à l’appel de Charef pour la reprise des entraînements quand les autres cadres étaient encore en vacances.
Bounedjah : «Je dois aller demain à Témouchent pour discuter avec Charef»
Joint par nos soins, hier matin, pour connaître les raisons de son absence, Bounedjah, le jeune attaquant a déclaré qu’il avait des affaires personnelles à régler, histoire d’éviter la question, mais avant la fin de la conversation, Bounedjah nous dira : «Avant d’entrer en stage, je dois rencontrer Charef pour une discussion franche avec lui. D’ailleurs, j’ai rendez-vous avec lui dans les prochaines heures.»
Ziane-Chérif et Demou rejoignent le groupe à Aïn Témouchent
La séance d’entraînement d’hier a été caractérisée par la présence de Ziane-Chérif et Djarbou qui ont rejoint leurs camarades avec un retard de 24 heures. Un retard que certains ont vite interprété qu’il s’agit d’un boycott. Ce qui n’est pas le cas, si l’on tient compte des affirmations de ces joueurs. En effet, que ce soit Ziane-Chérif, Djarbou ou Demou, tous les trois se sont défendus de ces accusations qu’’ils qualifient de gratuites. «Mon absence au premier jour du stage n’était qu’un prolongement de repos. Personnellement, j’étais en vacances à l’étranger. A mon retour, j’ai dû régler quelques affaires personnelles avant d’entrer en stage bloqué», nous dira Demou. Pour les deux autres, à savoir Ziane et Djarbou, ils affirment que leurs absences sont dues à des obligations familiales et pour cela, ils n’ont pu être présents dès le début du stage.
Certains affichent grise mine
Malgré leur décision de mettre fin à leurs boycotts, il n’en demeure pas moins qu’ils donnaient l’impression d’avoir la tête ailleurs. Tous affichaient grise mine et donnaient l’impression qu’ils subissaient une corvée. Ils paraissaient pensifs et l’esprit ailleurs. Cela n’a pas échappé à Charef. Il s’y attendait, d’ailleurs, après avoir été avisé par Laïb que certains éléments réclament leurs dus. Le coach harrachi est tenu au courant de tous les problèmes qui concernent les joueurs. Cela fait qu’il a vite compris les raisons de cette morosité. Le driver de l’USMH a dû, donc, entamer la séance avec ses joueurs par un discours motivant, histoire de remonter le moral en leur demandant d’oublier l’aspect financier et de se concentrer sur le travail.
Travail spécifique pour Hendou et Hanitser
Absent du stage d’Aïn Témouchent, selon un membre du staff technique, ces deux joueurs s’entraînent ensemble à Oran depuis plus de deux semaines et sont soumis à un travail spécifique que leur établit le coach Boualem Charef. En fait, il faut savoir que Hendou sort d’une convalescence après avoir subi une intervention chirurgicale au niveau du ménisque. Cela fait qu’il ne peut pas être prêt pour supporter la grande charge de travail avec des séances biquotidiennes et triquotidiennes. Il en est de même pour Hanitser qui, après plusieurs mois loin des terrains en raison de sa grave blessure au genou, n’est pas encore prêt.
Le volet technico-tactique à ne pas négliger
En plus du volet physique, Charef devra accorder beaucoup d’importance au travail technico-tactique durant cette semaine. Pour cela, il devra établir un programme adéquat afin de parfaire la cohésion et les automatismes et trouver les solutions idoines pour être fins prêts pour la reprise. Reste à savoir si les camarades de Hendou auront les ressources nécessaires et la fraîcheur physique pour entamer le championnat.
Medane séduisant
Medane, le jeune milieu harrachi (19 ans) nouvellement promu, est le neveu de Hakim l’ancien international. D’ailleurs, au vu de sa taille, sa silhouette et sa démarche, il nous fait rappeler son oncle qui, lui aussi, a fait s’est illustré d’abord avec l’USMH avant de passer à la JSK puis Famalicao (Portugal). Tout comme son oncle, ce jeune, qui se trouve en stage à Aïn Témouchent, est en train de briller parmi l’effectif de l’équipe première. En plus de sa belle prestation lors des rencontres d’application jouées ces derniers jours, il a séduit tous les présents au stade de Témouchent.
USMH-ASMO, en amical
Apres plus de deux semaines de travail, les poulains de Charef devront affronter, ce soir, la formation de l’ASMO pour un premier match amical qui servira de test pour certaines nouvelles recrues qui auront à prouver tout le bien que l’on pense d’elles.
Test technique pour Kana
Apres avoir laissé apparaître des qualités certaines sur le plan physique durant les deux premiers jours du stage, Kana Tesse Roussel, le jeune attaquant camerounais devra subir un test technique ce soir. Charef profitera du match amical contre l’ASMO pour juger ses capacités sur le plan technique.
Essai concluant pour Amada
Amada le Malgache, qui s’entraîne avec le groupe depuis plusieurs jours, a de fortes chances d’être retenu parmi l’effectif de l’USMH. Même si le nombre des places disponibles reste très réduit, il devrait être retenu parmi l’effectif de l’USMH. En tout cas, les qualités techniques qu’il a montrées plaident en sa faveur.
Amada : «J’espère avoir retenu l’attention du coach»
Interrogé, hier après-midi, juste après la séance d’entraînement, Amada, ce jeune milieu de terrain de 20 ans qui vient de la JSK nous dira : «Je suis là pour montrer ce que je vaux. Ma foi, je trouve un peu normal qu’un joueur venant de la catégorie espoir subisse des tests pour évoluer à un plus haut niveau. Pour l’instant, le coach ne m’a rien dit concernant son point de vue mais, apparemment, mes essais sont plutôt positifs. Par conséquent, je dirais que rien n’est encore sûr mais le fait que je suis toujours là avec le groupe veut dire que c’est en bonne voie.»
Bouguelmouna : «On a un groupe qui peut faire mal à l’avenir»
*Trois jours après le début du stage, comment est l’ambiance au sein du groupe ?
Sincèrement, l’ambiance qui règne au sein du groupe est agréable. Les joueurs anciens et nouveaux se sont vite adaptés à cette nouvelle vie en communauté et travaillent avec beaucoup de sérieux en se soumettant au programme du coach.
*Après trois jours de stage quel premier bilan en faites-vous ?
Ce stage est très bénéfique dans la mesure où nous avons bien travaillé. Je dois avouer que les conditions étaient excellentes et grâce à la volonté des joueurs et du staff technique, je dirais que cette préparation est une réussite.
*Comment trouvez-vous l’effectif ?
C’est un effectif sans aucune vedette, ce qui est très important car les grands noms n’ont jamais fait de grandes équipes. Le football est un jeu collectif ; je suppose, donc, que la force de l’USMH est celle du groupe. En football, il vaut mieux avoir un groupe soudé que des noms qui n’apporteront rien de positif à l’équipe. Cela dit, avec l’homogénéité de son groupe, l’USMH peut faire mal à l’avenir
*On comprend, par là, que les joueurs sont presque d’égale valeur et, donc, la concurrence sera rude.
Je suis entièrement d’accord avec vous quand vous dites que la concurrence sera rude. Mais je dirais qu’elle sera autant dans tous les autres postes. Je trouve que cela est une bonne chose pour l’équipe. La concurrence a toujours été un facteur stimulant pour un joueur et c’est de bon augure.
Le staff technique catégorique
«Ce sont les plus méritants qui seront retenus»
C’est ce que nous a confié Haniched, hier matin. Le coach adjoint précisera qu’il serait inutile de garder les joueurs qui ne donneront pas entière satisfaction lors des tests. «Ces éléments n’auront aucune chance de jouer la moindre minute, sous les couleurs de l’USMH. Les garder serait leur rendre un bien mauvais service ainsi qu’au club. Mieux vaut les libérer très tôt afin de leur permettre de trouver un club. Il faut savoir qu’aucune place n’est laissée aux sentiments car il s’agit de dégager un effectif compétitif, prêt à livrer des batailles. Ce seront les plus méritants qui seront retenus.» Le ton est, donc, donné, et la semaine qui débutera sera déterminante en ce qui concerne l’avenir de plusieurs éléments qui subissent les tests avec le club d’El Harrach.