Le premier responsable de l’USMB pointera le doigt sur plusieurs joueurs, formés au club et qui font le bonheur d’autres formations. «De tous temps, l’équipe de l’USMB a eu pour ossature des enfants du club ou de la région. Vous n’avez qu’à compter le nombre de joueurs qui sont venus à l’USMB, alors qu’ils étaient totalement inconnus et qui se sont mis à monnayer leur talent à coup de milliards, deux ou trois années plus tard. Nous regrettons qu’une seule chose, c’est que le club ne tire aucun dividende de tout cela. Il est inconcevable que le club prenne totalement en charge un jeune joueur, le fasse, comme on dit, arriver à maturité sur le plan sportif avec la somme de sacrifices, de frais etc… Que cela demande et qu’au moment où ce joueur doit donner quelque chose en retour au club, il part et c’est une autre formation qui en profite. Les textes existent, c’est leur application qui pose problème. Un club formateur, par définition, manque de moyens. Les dirigeants des clubs formateurs ne vont pas s’empêtrer dans une couteuse bataille juridique, dont ils ne sont pas sûrs de l’issue. Je pense plutôt qu’une commission au niveau de la fédération doit se charger de tout cela.
L’appel aux investisseurs
Pour ce qui est des sources de financement, Zaïm donnera les précisions suivantes : «Pour vous dire la vérité, je ne m’intéresse que très peu à ce que font les autres présidents. Je suis, par contre, certain que plusieurs d’entre eux ne savent pas sur quel pied danser. Les primes de signatures ont atteints des sommes intolérables et nous à Blida, nous n’avons pas les moyens de faire des folies. C’est simple, mis à part certaines subventions, il n’y a rien et je peux vous dire que tous les frais inhérents au recrutement et à la vois quotidienne du club sont totalement à ma charge. Les ambitions sont forcément limitées. Il faut être mieux nanti sur le plan financier pour pouvoir prétendre à l’accession. Je ne cesse de lancer des appels à ceux qui aiment réellement Blida et l’USMB. Les portes du club sont grandes ouvertes à tout le monde. Il faut croire que le terme d’union qui est dans le sigle du club n’a aucune signification pour certains.»
C’est OK pour Benacer et Ledraâ
Deux anciens joueurs ont d’ores et déjà donné leur accord pour renouveler leur bail avec l’USMB. Il s’agit d’abord de Benacer qui a été l’un des éléments les plus utilisés la saison passée. Ledraa, quant à lui, n’a pas joué toute la phase retour et cela après avoir été opéré du genou. Ces deux joueurs ont rendez-vous avec Zaïm pour trouver un terrain d’entente en ce qui concerne leurs mensualités.
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Ledraa : «Faire oublier à nos supporters les déboires de la saison passée»
Tout d’abord, quelles sont les nouvelles ?
Tout va très bien. Ma blessure n’est maintenant qu’un mauvais souvenir.
On croit savoir que vous n’avez pas arrêté de vous entraîner. Qu’en est-il ?
Je dois vous avouer que, durant les vacances, je ne me suis pas arrêté de m’entraîner, mais je dois encore travailler pour atteindre le top auquel j’aspire. Il est indispensable de beaucoup travailler à l’entraînement, car quand un joueur n’est pas au mieux sur le plan physique, il lui est difficile de réussir des gestes techniques.
Peut-on dire que, cette saison, nous verrons un tout autre Ledraa ?
Bien sûr, je ne vous cache pas que j’ai une revanche sur le sort. Il y a aussi le fait que je veux faire honneur à ceux qui m’ont fait confiance, et j’ai envie de le leur rendre sur le terrain. Il est vrai que lors de la saison passée, j’ai été longtemps blessé.
Vous avez très vite renouvelé votre bail avec l’USMB. Quelles en sont les raisons ?
Je n’ai fait qu’honorer la parole que j’avais donnée au président. La raison est toute simple, je me sens très bien à Blida. En ce qui me concerne, il n’y a aucun souci, je suis encore jeune et une année supplémentaire à l’USMB me fera le plus grand bien. Nul ne sait ce que peut nous réserver le destin.
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Ça coince pour Messali
L’une des priorités de la direction de l’USMB est le recrutement d’un défenseur central et cela depuis le départ de Herida. Zaïm avait pris attache, il y a trois jours avec le sociétaire de l’USM Annaba, Messali. Ce dernier est encore sous contrat. Il peut cependant se faire délivrer sa lettre de libération, en faisant l’impasse sur une partie de ce que lui doit son club. Par ailleurs, Messali doit revoir à la baisse ses exigences financières, jugées trop élevées du côté de la direction de l’USMB.
Les explications du président
Le président de l’USMB nous a dit consacrer une grande partie de son temps à convaincre des joueurs de rempiler ou, pour d’autres, de venir renforcer l’effectif. C’est une tâche qu’il considère comme très compliquée et délicate, car toute erreur de jugement signifierait que des centaines de millions, qui aurait pu être investis ailleurs, partiraient en fumée. Il nous dira que le recrutement se fait en fonction des moyens dont on dispose. Il justifiera ainsi le recrutement de certains joueurs issus de divisions dites inférieures : «Nous ne prenons aucun risque. Citez-moi un seul joueur de ceux qui sont le plus en vue actuellement, qui ne soit pas issu d’un petit club. Les joueurs dont vous parlez, ont tous des qualités de base, peut-être certaines insuffisances sur le plan tactique mais tout cela s’acquiert très vite. Nous leur mettons le pied à l’étrier, à eux de montrer ce dont ils sont capables. Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de clubs qui agissent ainsi. Cette façon de faire est traditionnelle à l’USMB, et elle portera ses fruits.»
