USMB : La direction proche du dépôt de bilan

USMB : La direction proche du dépôt de bilan

L’USMB pourrait déposer son bilan très prochainement. Cela signifierait qu’elle perdrait son statut de club professionnel sans pour autant quitter le championnat de L2. Une réunion de la dernière chance, la semaine passée s’est terminée sans résultat quant à une possibilité de rachat ou de prise de participation majoritaire d’un éventuel repreneur. Depuis deux mois, plusieurs investisseurs potentiels s’étaient manifestés.

Tous les candidats ont renoncé

Tour à tour, Alitouche, Tlemçani et Zahaf s’étaient porté candidats avant de renoncer. Après plusieurs semaines de négociations infructueuses, ils avaient renoncé à leur projet alors qu’ils étaient prêts à reprendre les parts de la société gérant l’équipe professionnelle. Les négociations s’étaient heurtées à des questions sur des actes de gestion passés et sur la responsabilité à engager en cas de complications. Plus récemment, un ancien dirigeant s’était à son tour porté candidat mais n’avait pas été en mesure d’apporter les garanties financières exigées pour la cession. Depuis deux semaines, les autorités locales cherchent une solution de la dernière chance pour sauver le club. L’intérêt éventuel d’un groupe étranger a même été évoqué.

Personne ne les a vus !

Selon cet ancien dirigeant, le club sera au plus mal à partir de la semaine prochaine. Le temps presse pour l ’USMB, car le temps c’est de l’argent pour le club de foot blidéen et l’argent vient à manquer. Les dirigeants actuels affirment qu’ils sont au bord du dépôt de bilan. Le président Zaïm nous l’a confirmé dans ces mêmes colonnes. «Toutes les options sont sur la table. Il faudra un repreneur avant la fin de cette semaine», a expliqué ce même dirigeant. S’il veut encore être dans la course, le repreneur potentiel doit rencontrer l’ancien président et négocier avec lui les modalités dans lesquelles se fera la reprise. A l’origine étonnante, pour ne pas dire risible, la thèse des repreneurs étrangers semble faire son chemin. Ils seraient à Blida, mais personne ne les a vus !

Quel avenir ?

Très prochainement, la SSPA/USMB sera dissoute. C’est tout au moins ce que nous a confié son unique propriétaire Mohamed Zaïm. Après cela, les services concernés devraient donc entériner le dépôt de bilan de l’association. Il restera, par la suite, à solder le passif de la société. Dans un second temps, il faudra trouver une solution pour que le club reparte mais sous le statut amateur.

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Le club doit continuer à vivre

Reste l’avenir de l’USMB. «Son avenir est intimement lié à l’ampleur des moyens qui seront débloqués par l’APC, souligne un observateur attentif. Si le dépôt de bilan de l’association est inéluctable, il ne faudra pas qu’il soit suivi de la disparition sportive de l’USMB.» Le comité directeur qui sera installé à la tête du club amateur doit se mettre, le plus rapidement possible, au travail afin de préparer le début de saison dans la sérénité.

L’actionnaire majoritaire se met en retrait

Mohamed Zaïm, l’actionnaire majoritaire de l’USMB, a décidé de prendre du recul et de redevenir simple sponsor de l’équipe de football blidéenne.

Comment en est-on arrivé là ?

L’histoire est simple. Un groupe de supporters a pris en grippe le président Zaïm. Ces derniers ne rateront pas une occasion pour lui demander de quitter le club. Le boss blidéen accèdera à leur désir et prendra la décision de se retirer. Jusque-là, rien d’anormal, si ce n’est qu’aucun repreneur ne s’est montré intéressé par     la reprise du club. L’USMB se retrouve orpheline avec la quasi-certitude perdre son statut de club professionnel.

Ce sera difficile de se relever

Si, vendredi, le dépôt de bilan est prononcé, la belle équipe constituée dernièrement va se désagréger. Le club jouera certes en L2 mais avec un effectif qui aura beaucoup de mal à rivaliser avec des équipes qui ont connu un peu plus de sérénité que le grand club de Blida. Le football blidéen, qui a déjà connu une première secousse, il y a quelques années, ajoutera un second épisode négatif. Se relever deviendra très difficile.

Perdre des millions n’est pas obligatoire

Des exemples montrent qu’avec une bonne gestion, perdre des millions n’est pas obligatoire. Et si le club vert et blanc était une bonne affaire pour des repreneurs ? Pour le club de Blida à l’agonie, et le mot n’est pas assez fort, les sourires sont rares. Ils s’attachent à des vérités en devenir, autrement dit à des promesses fragiles. Le sauvetage est tout proche, a-t-on laissé entendre explicitement aux joueurs. Mais où sont les certitudes du club de Blida, aujourd’hui ? Il y a affectivement beaucoup d’agitations autour du club. Il faut voir

comment et pourquoi.Des clans, dites-vous ?

Dans tout cela, après que l’industriel Tlemçani Nabil s’est rétracté, l’ex-président, Zahaf Mohamed, fera, lui aussi, machine arrière. Le président sortant a rejeté la proposition qui lui sera faite par les autorités locales de continuer l’aventure. On est en droit de se poser certaines questions. Comment se fait-il que des industriels affirment devant le wali qu’ils sont prêts à reprendre le club pour quelques heures après totalement disparaitre de la circulation ? La présence de clan et cela depuis des décennies, selon une personne proche des industriels Blida, fait que tout projet est étouffé dans l’œuf. Un seul perdant dans tout cela, l’USMB.