Ce vendredi, l’équipe de Khroub va débarquer à Hadjout forte de sa forme du moment. Si Blida n’est pas bien dans son jeu, elle l’est encore moins au niveau du réalisme. Tout le contraire de l’ASK qui joue sa toute dernière carte pour assurer son maintien en L1. De quoi rendre ce choc très attendu. L’USMB court après un succès face à l’ASK pour l’honneur. Le club de Blida a les deux pieds en L2 et cela par la faute notamment à un parcours des plus chaotiques, et surtout en trustant les contre-performances et en faisant preuve d’une incapacité chronique à concrétiser ses innombrables occasions.
Touahri et Khathir titulaires
Il est vrai que la plupart du temps les attaquants de pointe avaient pour nom Djemaoune ou Mokhtari. Ces joueurs n’ont pas montré grand-chose et ils n’ont trouvé le chemin des filets que très rarement. Ifticène va mettre dans le bain, vendredi prochain, face à l’ASK, Khathir et Touahri. Deux juniors qui certes ont beaucoup de qualités, mais aucune expérience de la L1 ; cependant, ils peuvent donner une certaine percussion et surtout de l’efficacité à l’équipe. La conclusion est que les joueurs de Blida auront, pour espérer faire bonne figure, à corriger au plus vite plusieurs de leurs défauts et il faire preuve de moins de naïveté et de plus de réalisme, car ils auront affaire à un sacré client, ce vendredi.
Les joueurs en veulent
Ne parlez surtout pas de démobilisation aux joueurs de Blida… En effet, tous se font un point d’honneur de terminer la saison sur une bonne note. Les attaquants, particulièrement, ont été sérieusement critiqués ces derniers temps mais Lounès Gaouaoui prend leur défense : «Pour moi, la question de leur complémentarité ne se pose pas. C’est juste un problème de réussite. Ils n’ont pas eu l’opportunité de provoquer le déclic. A la base, ce sont des buteurs. Simplement, ils ont surtout joué de malchance.» Empocher les trois points de la victoire serait une bien mince consolation devant l’immense déception générée par la rétrogradation du club en L2. Mais gare à cette équipe de l’ASK qui monte en puissance en cette fin de championnat, et qui jouera tout simplement pour ne pas mourir.
Ne pas perdre sur tous les tableaux
On note dans les propos de certains joueurs de l’USMB que cette rencontre face à l’ASK revêt un caractère particulier, et ils savent pertinemment qu’un succès contre la formation khroubie est le meilleur moyen pour retrouver le moral qui, le moins que l’on puisse dire, a été largement atteint ces derniers temps. Le libéro Zemouchi nous dira à ce propos : «Ce match, nous devons le jouer le plus sérieusement du monde, même si pour nous il n’y a aucun enjeu. Il y va de l’honneur du club dont nous portons les couleurs.»
Retrouver une âme
Certains pensent que cette descente de l’USMB en L2 est salutaire après plusieurs saisons ratées d’affilée. Et voilà qu’on se met à rêver d’un nouveau départ. C’est bien sûr ce que tout le monde souhaite, mais actuellement ce n’est pas l’optimisme qui domine. C’est la déception. Cette saison, il a manqué à l’équipe un jeu offensif un peu plus construit, et un petit peu de réussite. C’est une saison où on a payé cash toutes les erreurs. On ne peut rien faire de plus que de retenir les leçons, et bien gérer tout cela pour rebondir rapidement. Mais comment ? Si on veut retrouver l’élite du côté de la ville des Roses, il va falloir repartir sur des bases solides qui mettent en avant la formation et le beau jeu. Il faut retrouver une âme, pour redevenir l’un des grands clubs de L1. Mais l’urgence aujourd’hui est d’essayer d’oublier.
Des responsabilités partagées
Rendre tel ou tel joueur, dirigeant ou membre du staff, seul responsable de la relégation serait injuste car en sport et en football en particulier, l’échec est avant tout collectif ; et là on doit prendre ce terme dans son sens le plus large. La faillite est celle des joueurs et de toutes les parties prenantes de l’équipe. On peut se demander à juste titre pourquoi l’équipe qui a effectué la première manche du championnat somme toute correcte, a totalement perdu son football lors de la deuxième manche. L’équipe présentera alors un tout autre visage. Celui d’un groupe qui jouera surtout en fonction de l’adversaire du jour, dans l’objectif premier de ne pas encaisser de buts. C’est connu en football, on ne peut pas impunément se traîner en queue de peloton durant des mois. Implacablement le grand club de la Mitidja a connu le pire des scénarios. Ce sont là des petites appréciations qui, ajoutées l’une à l’autre, pourraient être un début d’explication à cet immense gâchis.
Belloucif «Je verrais après le match face à l’ASK»
Belloucif est l’un des joueurs qui montent en puissance en cette fin de saison, ce qui n’est pas le cas de certains de ses coéquipiers. Lui et les siens ont pourtant chuté face au MCA, et c’est ce qui a précipité la relégation de leur club en L2. Il nous dira que pour ce qui est de son avenir, tout se décidera après le match face à l’ASK.
Tout d’abord, comment est l’ambiance au sein du groupe ?
C’est certain, nous sommes encore sous le coup de la déception. Il y a entre nous une entente parfaite et nous parlons beaucoup de cette relégation.
Justement, est-ce que l’USMB mérite de descendre en L2 ?
Je ne sais pas mais je suis certain d’une seule chose, c’est que si nous avions reçu nos adversaires à Blida nous n’en serions pas là. Cela ne veut pas dire que nous, les joueurs, n’avons pas notre part de responsabilité.
Sur le plan du jeu, qu’est- ce qui vous a manqué ?
Surtout de l’expérience. Nous n’avons pas su, par exemple, conserver et cela à plusieurs reprises un score à notre avantage. Il aurait fallu pour cela avoir des joueurs qui savent le faire. Il y a aussi autre chose.
Laquelle ?
Je pense que notre effectif était trop réduit. En cas de blessures ou de suspensions, le coach faisait appel systématiquement à des juniors. Nous avons aussi manqué d’efficacité. Quand on a des occasions, il faut savoir les concrétiser. On sait très bien qu’un match peut tourner très vite. Ça se joue souvent sur des détails.
Tout cela vous laisse un sentiment de frustration, c’est cela ?
On a livré des matchs corrects et on peut se satisfaire du fond mais pas de la forme, c’est-à-dire du résultat. On a globalement bien repris en fin de championnat et, paradoxalement, on se retrouve aujourd’hui relégués.
On devine que le dernier match face à l’ASK est pour vous comme une corvée, c’est cela ?
Nous ne voyons pas du tout les choses de cette manière. Nous avons beaucoup discuté entre nous et la conclusion est que nous devons faire honneur au maillot. Pour cela, nous aurons à jouer ce match avec le plus grand sérieux.
Personnellement, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je viens d’effectuer mon retour dans l’équipe après une assez longue absence pour cause de blessure. Pendant un moment, j’ai couru après la forme. Je suis prêt à tenir ma place.
Peut-on savoir où vous serez la saison prochaine ?
Sincèrement, je n’en ai aucune idée. Je verrais après la fin du championnat. Je pourrais, si tout va bien, rester à Blida.
Rouag et Elanceur ont saisi la commission des litiges… Info ou intox ?
Un proche des deux joueurs émigrés de l’USMB, Elanceur et Rouag, aurait introduit un recours en ce qui concerne leurs arriérés financiers au niveau de la commission des litiges. La direction du club blidéen n’a, en réalité, procédé à aucune régularisation. Selon un dirigeant, cela se fera à la fin du championnat. Rouag tout comme Elanceur que nous avons contactés ont nié s’être plaints au niveau de l’instance fédérale.
La régularisation au cas par cas
La direction de l’USMB a pris le soin d’ajouter une clause dans les contrats de chaque joueur, où il est stipulé que la somme qui sera versée pour le compte de la deuxième tranche sera en fonction du rendement en cours de saison. Le club étant rétrogradé en L2, il est certain que le montant de la somme allouée à chaque joueur sera revue à la baisse.
Ce n’est pas la joie !
Ils avaient les mines des mauvais jours les joueurs de l’USMB lors de la séance d’entraînement d’avant-hier. Cela se comprend parfaitement après l’immense désillusion née de la relégation de leur club en L2. Le même constat a été fait chez leur coach Ifticène qui leur parlera longuement avant l’entame de chaque séance. Un monologue que personne n’osera interrompre. Le coach blidéen, selon les confidences d’un joueur, égrènera toutes les insuffisances qu’il a constatées et a employé pour cela un ton très dur. Ce seront tous les joueurs qui en prendront pour leur grade. «Vous aurez une bonne occasion lors de cette rencontre pour montrer ce que vous valez, et ce match est le vôtre. Il vous faut aller chercher la victoire, ne serait-ce que pour une satisfaction personnelle. »
Des changements dans l’équipe
A propos de ce tout dernier match, Ifticène nous dira ce qui suit : «Il est certain que la défense, comme d’ailleurs les autres compartiments, aura à être à la hauteur. J’ai dit à mes joueurs qu’ils auront à disputer un match officiel de L1. Ils doivent l’aborder en tant que tel. Nous aurons à éviter les erreurs commises lors des matchs précédents et qui nous ont coûté des buts. Il y aura très certainement de nombreux changements dans l’équipe.»
Une seule séance à Hadjout
Les camarades de Harizi auront à effectuer une séance d’entraînement, celle d’aujourd’hui, à Hadjout. C’est sur le tartan de cette ville de l’ouest de la Mitidja qu’ils auront à recevoir l’ASK.
Un groupe inexpérimenté
Les Blidéens ont été relégués en L2, à l’issue d’une saison difficile. L’une des raisons pour lesquelles le club est relégué est que le groupe a manqué d’expérience pour se maintenir en L1. L’entraîneur n’avait à sa disposition qu’une dizaine de joueurs ayant plus ou moins le niveau de l’élite, quand la plupart des autres équipes en possédaient seize à dix-sept. Sur la durée, cet effectif réduit est très pénalisant.
