Salim Menad a assez roulé sa bosse sur les terrains pour savoir qu’en football, les choses vont très vite et qu’une équipe, que tout le monde croyait en totale déperdition, peut soudain et, bien sûr après avoir subi un «lifting», bousculer les meilleures. Croire que tout est bon à jeter dans cet effectif de l’USMB serait totalement faux. La meilleure preuve, ce sont les superbes succès comme celui acquis face au CRBAF, samedi passé. En plus de la victoire, les joueurs de Blida y avaient mis la manière. Avant cela, ils étaient retombés dans leurs travers et paradoxalement, contre des équipes largement à leur portée.
Réussir la métamorphose
Ce sera là, d’ailleurs, l’une des grandes missions de Salim Menad. Elle consistera à réapprendre à ses joueurs à s’imposer chez eux et à l’extérieur. Il est intéressant de savoir ce que fera le nouvel entraîneur de Blida pour requinquer cette équipe en proie au doute, après ces échecs à répétition. «C’est dans la tête des joueurs que cela se passe. Il y a comme un blocage quand ils évoluent à domicile, c’est tout au moins l’impression qu’ils ont laissée. Ils pèchent par excès de précipitation, ceci fait que le dernier geste est la plupart du temps raté.» Salim Menad aura aussi à effectuer une petite révolution dans cette équipe qui n’arrive plus à enchaîner les bons résultats. Plusieurs habituels titulaires se retrouveront sans aucun doute sur le banc et la chance sera donnée à ceux qui, jusque-là, ont très peu joué. Dès le prochain match, le nouvel entraîneur en chef de Blida aura à réussir la métamorphose tant attendue et il n’y a rien de mieux qu’une victoire, pour commencer son bail à la tête d’une équipe.
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Malgré les pluies torrentielles…
C’est un véritable déluge qui s’est abattu sur la ville de Blida, lundi passé, quelques minutes après le début de la séance d’entraînement. Rien n’y fera, Salim Menad fera en sorte que celle-ci aille jusqu’à son terme.
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Inculquer aux joueurs cette indispensable «grinta»
Les camarades du courageux capitaine Lamara Douicher donnaient l’impression de ne pas y croire eux-mêmes. Leur domination était des plus stériles et le cuir finissait invariablement dans les bras du gardien adverse ou tout simplement dans les décors. A cette démobilisation affichée par les joueurs de Blida est venue s’ajouter une incroyable et surtout inadmissible maladresse. Il ne faut pas croire que du côté de l’équipe de Blida, on a montré un quelconque esprit de révolte. On a, certes, multiplié les offensives, mais il y a à chaque fois ce dernier geste qui manquait de finesse.D’un autre côté, chaque joueur s’évertuait à vouloir faire la différence tout seul. Il n’y avait plus ni organisation tactique, ni offensive construite. C’était tout simplement du n’importe quoi. L’entraîneur avait beau, à partir de son banc, donner de la voix, rien n’y faisait. Le football du club phare de la ville des Roses est bel et bien en déperdition et Salim Menad, le nouveau coach, a du pain sur la planche. Il doit d’abord inculquer à ses poulains cette «grinta» qui fait qu’un joueur se jette corps et âme dans les pieds de l’adversaire pour lui prendre ce ballon qui, pour le moment, roule plutôt dans le mauvais sens pour Blida.
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Krifalli : «Ce sera difficile contre Berrouaghia»
Krifalli, l’attaquant blidéen, nous a dit que la tâche sera compliquée pour les deux équipes, vendredi, en Coupe d’Algérie. Il nous confiera que cela se jouera à très peu de choses et que son équipe est condamnée à gagner.
Avant toute chose, ce changement d’entraîneur va-t-il vous affecter, vous les joueurs ?
Pas du tout, car notre mission est bien précise et nous sommes prêts, en tant que professionnels, à nous adapter à n’importe quelle situation. Il nous faut, par ailleurs, aider le nouvel entraîneur dans sa tâche.
Le fait que ce soit Salim Menad qui soit à la barre technique, est-ce une bonne chose ?
Tout d’abord, Akli a décidé de démissionner et il nous faut respecter son choix. C’est certain, nous sommes contents que ce soit Salim Menad qui soit notre entraîneur. Il nous connaît et cela ne peut qu’être profitable à l’équipe.
Revenons, si vous le voulez, sur le parcours effectué par votre équipe jusque-là, êtes-vous déçu ?
Pas du tout, je pense qu’il est acceptable. Il a fallu se battre et se dépenser pour arracher des victoires. C’est certain, comme mes coéquipiers, je pense que nous sommes passés à côte de certains matchs, devant des équipes largement à notre portée. Je suis de ceux qui veulent aller de l’avant et surtout ne rien regretter. Bien sûr, nous occupons une place au milieu du classement et il nous faut réagir.
En ce qui vous concerne, vous vous révélez cette saison comme l’une des pièces maîtresses de l’équipe. Cela implique des responsabilités, n’est-ce pas ?
Ce que vous dites me fait énormément plaisir, mais ce qui est le plus important est que mon équipe gagne des matchs. Je n’aurais jamais réussi les prestations dont vous parlez, si mes coéquipiers n’avaient pas fait ce qu’il fallait. Ce sont surtout mes coéquipiers qui sont à féliciter. Pour ce qui est des responsabilités, c’est le devoir de chacun de nous de les assumer.
Nous avons senti qu’un certain doute s’était installé dans la tête des joueurs après que l’équipe eut concédé certaines défaites. Qu’en est-il ?
C’est certain car, honnêtement, nous ne nous attendions pas à ces contre-performances. Nous avons constaté que tous les efforts consentis sur le terrain restaient vains. Ces défaites nous ont fait mal et il s’agit, maintenant, pour nous de nous ressaisir.
Êtes-vous en mesure de le faire, ce vendredi en Coupe d’Algérie ?
Ce match s’annonce difficile pour les deux équipes. Le plus important est que nous soyons au top ce jour-là. Nous espérons aussi récupérer les blessés et c’est à partir de là que nous arriverons à développer notre football. Les joueurs de Berrouaghia auront à cœur de réussir un exploit et ce sera donc difficile pour nous, mais nos chances, dans ce match, sont réelles. L’objectif est de gagner et de se qualifier et ce, quelque soit la manière.