Ils n’auront fait illusion qu’une mi-temps, les Blidéens, vendredi passé face à une formation de l’ASO qui, le moins que l’on puise dire, balaie tout sur son passage. Elle ne paraissait cependant pas intouchable, et pas du tout au mieux de sa forme si l’on en juge par les énormes bévues de ses défenseurs en début de rencontre. Mais les Blidéens se feront piéger en début de seconde période. Donc, on peut dire que les camarades de Gaouaoui sont totalement passés à côté de leur sujet et la conséquence directe est qu’ils ont été logiquement battus. La formation chéliffienne n’avait rien d’un foudre de guerre, puisque dès le coup d’envoi du match, elle a montré que ses lignes arrières n’affichaient pas une grande sérénité.
Ah, ce ratage d’Illoul !
Les attaquants blidéens ont bien essayé de prendre à défaut le mur défensif chéliffien, et ils étaient tout près de réussir à la 4’ quand le ballon d’Illoul avait frôlé de quelques millimètres le poteau de Ghalem. Cette défaite, lors d’un match qu’il ne fallait absolument pas perdre, ne peut aboutir qu’à un état de crise. C’est justement ce que veut éviter Zaïm, qui a tenu à motiver ses troupes dans les vestiaires et de leur demander d’oublier au plus vite ce faux pas. En effet, du côté de Blida, on ne veut pas que cette déconvenue soit «celle de trop».
La reprise à Oued El Alleug
Ifticène a accordé une journée de repos à ses joueurs après le match disputé face à l’ASO. Rendez-vous a été pris sur le tartan du stade de Oued El Alleug pour cet après-midi.
Yaghni rétabli
Cela fait plus de deux mois que le latéral droit blidéen ne s’est pas entraîné. Après le dernier contrôle qu’il a effectué jeudi passé, son médecin l’a autorisé à reprendre le travail. Cependant, il ne sera pas de la partie lors du prochain match face à l’USM Annaba.
Aliouène opérationnel
Le milieu de terrain de l’USMB a enfin vu le bout du tunnel. Totalement remis de sa blessure au genou, il a repris les entraînements et son coach pourra compter sur ses services lors du prochain match contre l’USMAn.
Qui n’avance pas, recule
Condamner dès à présent l’USMB serait aller trop vite en besogne, car il y a des raisons d’y croire. Si la défense présente des garanties intéressantes (malgré des errements lors de certains matchs), l’équipe montre surtout un visage séduisant. Le jeu de passe est ainsi bien léché. En fait, il manque seulement les buts. Un détail qui fait toute la différence au final. Depuis le début de la phase retour, les Blidéens n’avancent plus. Et commencent à regarder derrière même si les trois points qui les séparent de l’équipe qui occupe la dernière place au classement sont loin d’être insurmontables. Avant de recevoir, encore une fois hors de Blida, l’USMAn pour le compte de la prochaine journée, l’USMB attend de voir la chance tourner. On croise les doigts pour que Mokhtari, Rouag et à un degré moindre Djemaoune, toujours muets cette saison, retrouvent un peu de réalisme. «Il faut souhaiter que l’USMB se mette de nouveau à marquer car nous jouons bien», souffle l’entraîneur Ifticène qui attend des jours meilleurs, et surtout de disposer des éléments qui sont blessés.
Ifticène : «On traîne les mêmes défauts»
Le coach blidéen nous a accordé un long entretien, et il nous parle de la mauvaise passe que traverse son équipe. Il est facile de constater qu’il y a beaucoup d’amertume et de regrets dans ses propos. Ifticène se veut catégorique, son équipe a laissé passer lors des deux dernières journées du championnat de belles occasions pour réaliser des performances qui auraient fait le plus grand bien à tout le monde. Sur le plan technique, il nous dira que des changements au niveau de tous les compartiments sont plus que nécessaires.
C’est une bien mauvaise passe que traverse votre équipe. Un commentaire ?
Les résultats en championnat ne sont pas ceux escomptés, et c’est ce qui nous préoccupe. Nous venons de perdre encore des points face au CABBA et l’ASO et cela devient préoccupant.
Justement, quelles sont les causes de ces deux échecs consécutifs ?
Il faut dire qu’à chaque fois nous encaissons des buts totalement contre le cours du jeu. Tout cela a chamboulé la stratégie que nous avions mise en place. Contre l’ASO, nous n’avons en réalité éprouvé certaines difficultés que durant les vingt premières minutes du match, et cela était somme toute prévisible. Le score de parité ne nous arrangeait pas, nous étions dans l’obligation de jouer offensivement. Honnêtement, nous n’avons pas étés très percutants.
Quelles en sont les raisons ?
Au vu des très nombreuses absences, j’ai titularisé des éléments qui n’avaient jusque-là que très peu joué. D’autres ont évolué, par la force des choses, à des postes qui ne sont pas les leurs. Malgré cela, mes joueurs ont fait le jeu et se sont créé de très nombreuses occasions. Plusieurs causes ont fait que nous ne sommes pas arrivés à conclure. Il y a cet excès de précipitation et surtout ce manque de chance qui ne veulent pas nous quitter. Je vous rappelle que nous nous sommes créé un grand nombre d’occasions, surtout en première période. Nous traînons depuis plusieurs matchs, les mêmes défauts.
Doit-on comprendre par là que l’ASO ne vous était pas supérieure, samedi passé ?
Notre adversaire a fait l’essentiel en inscrivant ce but au retour des vestiaires. Il est clair qu’il a, par la suite, totalement refusé de jouer. Les choses auraient pris une toute autre tournure si nous n’avions pas eu à déplorer un aussi grand nombre d’absents. La malchance est toujours là, et pour le moment je n’ai pas d’autres explications à fournir en ce qui concerne nos derniers résultats négatifs.
On vous reproche de ne pas avoir doté votre équipe d’attaquants, et que vous jouez plutôt pour le nul à l’extérieur. Qu’en est-il ?
Cela n’a aucun sens, et même si cela avait été le cas, j’aurais incorporé très vite des attaquants quand nous étions menés au score. Il y avait dans mon équipe à chaque fois trois, voire quatre joueurs aux avant-postes. Je me dois de reconnaître qu’ils étaient trop statiques, et par conséquent ne pouvaient que difficilement se défaire du marquage.
Que fallait-il faire dans ce cas ?
Ils auraient dû se montrer plus entreprenants, car à mon avis ils ont été trop respectueux envers l’adversaire. Ce sont là des choses qui doivent disparaître au plus vite. En football, si on doute de ses capacités il est difficile de gagner des matchs. Il nous faut à l’avenir se faire respecter et c’est à ce prix que se gagnent les matchs. Mes joueurs ont aussi manqué d’initiative et de prise de risques, et cela malgré mes recommandations de le faire.
Pouvons-nous dire que vous avez fait le diagnostic de ce qui ne va pas dans votre équipe ?
Je savais ce qui manquait réellement à l’équipe dès ma première semaine au club.
En fait, si nous devons continuer avec la même composante, nous aurons une fin de championnat très difficile. Il y a beaucoup d’insuffisances sur les plans qualité et quantité. Il est indispensable de procéder à des changements et cela au niveau de tous les compartiments.
Pensez-vous que les joueurs donnent le maximum, une fois sur le terrain ?
La plupart du temps, nous avons évolué dans des conditions pas du tout évidentes, et ceux qui étaient sur le terrain ont mis tout leur cœur dans ces matchs. Nous avons perdu des points devant des adversaires largement à notre portée, mais cela ne veut nullement dire que nous n’avons pas fait les efforts nécessaires pour réaliser de belles performances. Il nous faut maintenant nous remettre au travail et être à la hauteur de la responsabilité qui est la nôtre.
Donc, vous avez mis vos joueurs devant leurs responsabilités…
Cette période est celle de la remise en cause. Elle permet aux joueurs de réfléchir quant à leur avenir immédiat au sein de cette équipe.
Ils doivent fournir beaucoup d’efforts lors des séances d’entraînement, et aussi montrer qu’il y a une certaine concurrence entre ceux qui veulent décrocher des places de titulaires.
Vous allez donc faire jouer la concurrence…
La concurrence est déjà rude au sein de l’équipe, ce qui est à mes yeux une bonne chose car cela permettra à l’USMB de grandir et d’être compétitive dans tous les compartiments. Pour moi, il n’y a pas de titulaire indiscutable, je suis au contraire contre cette façon de voir les choses. La porte du onze rentrant est ouverte à tous les éléments.