Joint par nos soins au lendemain du succès décroché par les coéquipiers de Nsombo à Béjaïa, Rebbouh Haddad a fait une exception pour Le Buteur en acceptant de nous accorder cet entretien dans lequel il aborde plusieurs sujets et nous fait l’honneur de révélations toutes aussi intéressantes les unes que les autres, lui qui se tient depuis quelques temps loin des feux des projecteurs.
L’USMA a décroché le titre de champion d’Algérie à deux journées de la fin ; qu’avez-vous à nous dire à propos de cette consécration ?
Rien n’est dû au hasard, nous l’avons mérité. D’ailleurs, n’étaient les points perdus bêtement en début de saison, je pense que nous aurions pour l’être bien avant et avec un écart plus important.
Vous attendiez-vous à une telle réussite en début de saison ?
Personne ne peut savoir ce que le destin lui réserve. Le football n’est pas une science exacte, il faut donc s’attendre à tout. Comme nous avons perdu le titre il y a deux ans à domicile et devant nos supporters, nous voilà le remporter après avoir mis les moyens nécessaires pour aller le chercher. C’est clair que nous sommes heureux et fiers après un tel exploit.
L’USMA a remporté quatre titres en deux ans. Quel est le secret de cette réussite ?
À notre arrivée, nous avions dit que notre but était de gagner des titres dans cinq ans ou plus, mais les résultats sont là bien avant cette échéance. Je vous assure, il n’y a pas de recette spéciale, c’est juste le fruit de nos efforts. Notre objectif était d’arracher un billet pour la prochaine édition de la Ligue des champions. Nous avons pu le faire, mais aussi gagner le titre de champion. Nous avons frappé d’une pierre deux coups et c’est ce qui m’enchante. L’histoire retiendra que nous avons décroché quatre titres en deux ans, et c’est une réelle fierté pour nous.
Vous êtes à la tête du club depuis quatre ans ; avez-vous des regrets ?
Certes, des regrets, il y en a ; mais le plus important est d’apprendre et surtout retenir les leçons après chaque erreur commise. Personnellement je n’ai pas pratiqué de football de haut niveau. Je ne suis pas un technicien, mais j’ai beaucoup appris depuis que je suis en poste, et je continue à apprendre. Je ne suis pas un grand connaisseur, mais un bon gestionnaire. Je ne suis pas du genre à rester sur le banc de touche et diriger l’équipe. Je préfère que chacun occupe son rôle. Nous avons les moyens de bâtir un grand club, et nous allons nous attaquer à présent à la Ligue des champions. Nous voulons briller sur la scène internationale et nous comptons faire de notre mieux pour atteindre notre objectif.
Les erreurs commises vous ont-elles rendu meilleur ?
Oui, il n’y a pas de doute là-dessus. C’est d’ailleurs pour cette raison que je ne regrette rien. Nous avons gagné quatre titres en deux ans et nous aurions pu en être à notre cinquième n’étaient les incidents qui se sont produits il y a deux ans à Saïda. Nous avons fait des erreurs, mais aujourd’hui, nous sommes champions avec quatorze points d’avance sur notre plus proche poursuivant, et c’est ce que je retiens le plus.
Une telle réussite, c’est aussi le fruit de la stabilité. Allez-vous convaincre le coach de rester ?
Bien sûr ! Velud et son staff ont fait du bon boulot. Nous ne sommes pas fous pour les laisser partir facilement. Nous sommes sur une série de 21 rencontres sans défaite, ce qui prouve qu’ils ont fait un excellent travail. Le coach restera avec nous tout comme les joueurs en fin de contrat. J’ai eu l’accord de la plupart d’entre eux ; et s’ils veulent rester, nous allons leurs proposer de nouveaux engagements. Si quelqu’un veut quitter le navire, nous n’allons pas nous opposer à son départ. Nous ne retenons personne mis à part Ferhat et Zemmamouche. Je l’ai déjà dit et je le redis, nous aurons besoin de leurs services la saison prochaine et nous ferons tout notre possible pour les garder.
Allez-vous recruter cet été ?
Oui, nous allons renforcer le groupe. Donc, il faut s’attendre à ce que nous soyons actifs sur le marché des transferts.
