USMA : Ollé-Nicolle : «Entraîner l’USMA, c’est un rêve qui se réalise»

USMA : Ollé-Nicolle : «Entraîner l’USMA, c’est un rêve qui se réalise»

Juste après la clôture de la cérémonie de présentation du nouvel entraîneur des Rouge et Noir, Didier Ollé-Nicole, ce dernier a accepté de nous livrer ses premières impressions et de nous parler de sa nouvelle équipe, de ses ambitions, de ses objectifs et des raisons qui l’ont poussé à accepter l’offre de l’USMA. Entretien

Monsieur Ollé-Nicole, bienvenue en Algérie.

Merci à vous, c’est très gentil.

Vous venez d’être présenté aux joueurs de l’USMA comme étant officiellement leur nouvel entraîneur. Peut-on savoir quelles sont vos premières impressions ?

Comme je l’ai dit aux joueurs, je suis heureux d’être là et très honoré que le président Haddad m’ait fait confiance. Mes premières impressions sont bonnes, très bonnes même, le cadre est agréable et j’espère qu’on accomplira un bon travail ensemble.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à accepter l’offre de l’USMA ?

Elles sont nombreuses. J’ai discuté avec le président Haddad qui m’a fait part des projets de son club, de ses ambitions et de ses objectifs, et j’ai trouvé cela très intéressant. Je dois dire que je n’ai entendu que du bien de l’USMA et tous les échos qui me sont parvenus de ce club m’ont encouragé à venir, d’autant que, pour moi, un challenge pareil constituait un rêve. Cela fait quelque temps déjà que je voulais tenter une expérience dans les pays du Maghreb, je voulais côtoyer ce football de près et l’occasion m’est donnée aujourd’hui avec un club aussi prestigieux qu’ambitieux qu’est l’USMA.

On suppose donc que vous avez trouvé un accord avec le président Haddad, et on veut savoir, si vous le voulez bien sûr, sur quelles bases s’est conclu cet accord ?

Il y a deux choses sur lesquelles on s’est entendu. Poursuivre le travail déjà entamé en fonction de la politique du club et soigner davantage le parcours de l’équipe cette saison en améliorant ses performances. La seconde chose, c’est le travail à long terme avec un projet très ambitieux.

Suiviez-vous le parcours de l’USMA avant de venir ?

Je suis quelqu’un qui s’intéresse au football maghrébin, pas uniquement le football algérien. Donc, de temps à autre, j’essaye de me renseigner sur tout ce qui se passe sur Internet où à travers les chaînes satellitaires. C’est pour mon intérêt personnel. Mais depuis que l’USMA m’a contacté, et depuis que j’ai pu savoir qu’il y a des chances pour que je prenne cette équipe, je m’y suis intéressé davantage.

Avez-vous vu quelques matchs de l’USMA cette saison ?

J’ai pu voir quelques séquences des dernières rencontres, et je sais par exemple qu’elle vient de concéder un nul à domicile contre le CSC.

D’habitude, quand un entraîneur s’en va en pleine saison, il laisse l’équipe dans des conditions difficiles. Mais là, c’est un peu particulier, vous trouvez l’équipe à la première place du classement et aucun problème à signaler. Un commentaire ?

Il est vrai que c’est une situation un peu singulière, mais je ne pense pas que les choses vont être faciles pour moi dans la mesure où je dois faire mieux. Mais on ne doit pas faire la fine bouche, l’équipe est première et cela veut dire que l’ancien staff a fait du bon travail.

Ne pensez-vous pas que la transition va être difficile après ce changement d’entraîneur ?

Pas du tout puisqu’il y a un staff en place qui a assuré très bien cette transition. Le travail ne s’est pas arrêté et le staff actuel a continué dans le même sens avec de bons résultats à la clé. Donc, il n’y a pas eu de coupure ou de mauvais résultats. Je crois que la transmission s’est faite de manière très intelligente.

Tout le monde se demande à présent quelle est votre vision des choses et si vous allez continuer sur la méthode de votre prédécesseur. Que répondez-vous ?

Chaque entraîneur a sa propre vision des choses, ses propres conceptions de jeu et sa méthode de travail. Moi, je vais m’inscrire dans la politique du club qui a des objectifs bien précis, mais j’ai ma propre méthode de travail.

Avez-vous essayé d’appeler Hervé Renard pour de plus amples informations ?

Je connais bien Hervé Renard, nous sommes d’ailleurs de la même région, mais je ne l’ai pas appelé.

Pourquoi ?

Je ne sais pas, comme ça, peut-être que je n’y ai pas pensé.

On voit que vous n’êtes pas venu seul…

Oui, je suis venu avec mon préparateur physique, M. Armand Sene. C’est quelqu’un de très compétent.

Vous allez travailler avec le même staff ?

Oui, on ne change rien, l’ancien staff restera en place.

Connaissez-vous quelques joueurs de l’USMA ?

Oui, mais pas tous. Je connais surtout les internationaux à l’image de Bezzaz. Je connais même d’autres joueurs qui jouent en Algérie, mais pas à l’USMA comme Dahmane (CSC) par exemple.

Vous constatez aussi que le stade de l’USMA est doté d’un gazon artificiel, ça ne vous pose pas de problème ?

Non, ce genre de pelouse se répand de plus en plus en Europe. J’ai même entraîné une équipe en France, Châteauroux, qui avait un terrain en tartan. Je crois que les joueurs se sont adaptés à cela et même au changement de pelouses puisque je sais qu’il y d’autres stades qui sont dotés de gazon naturel comme le 5-Juillet où se déroulent les derbys.

Décidément, vous êtes au courant de tout..

C’est mon travail (rire).

Quand allez-vous signer votre contrat ?

Cet après-midi (entretien réalisé hier matin, ndlr).

Quelle en est la durée ?

Deux ans.

Pour quels objectifs ?

L’USMA doit toujours jouer les premiers rôles. Nous nous sommes entendus sur ça. Dans un premier temps, il faudra s’imposer dans le championnat, après il faudra viser plus loin. Mais chaque chose en son temps.

Comme on le sait, vous avez failli prendre l’USMA bien avant, mais un incident vous en a empêché…

L’occasion m’est présentée de faire la lumière sur ce qui s’est passé à l’époque. Il n’y a pas eu d’incident et je ne me suis pas accroché avec l’entraîneur qui était en place (Noureddine Saâdi) comme cela a été relaté. Quand j’étais venu, je ne savais pas qu’il y avait un entraîneur en place et la réaction de ce dernier est tout à fait légitime et compréhensible. A l’époque, il y avait encore deux présidents à l’USMA et les choses n’étaient pas très claires. J’ai donc préféré me retirer et ne pas créer davantage de problèmes.