D’habitude réservé et calme, Rachid Nadji a fini par perdre son sang froid après avoir eu vent que les dirigeants ont reçu une offre de la part des responsables du NAHD à son sujet sans qu’il soit mis au courant. Joint par nos soins, l’attaquant usmiste nous a accordé cette interview dans laquelle il met les points sur les i et fait de nombreuses révélations jusqu’au point de menacer de claquer la porte lors des jours à venir s’il voit que sa situation ne changera pas.
Alors Rachid, quelles sont vos nouvelles ?
Je n’ai pas à me plaindre tant que je suis en bonne santé. Je continue à m’entraîner le plus normalement du monde tout en espérant avoir ma chance lors des jours à venir.
Vous ne vivez pas la même situation que la saison passée, pourquoi ?
C’est vrai, mais ce qu’il faut savoir c’est que ce n’est pas de ma faute si je ne suis pas dans une position plus confortable qu’il y a un an. A l’USMA, on a voulu que je le sois et c’est ce qui me déçoit. Quand j’ai posé mes bagages à l’USMA, je suis venu avec le statut du buteur de l’ESS, d’un attaquant qui enchaine les buts. J’ai bien débuté mais par la suite j’ai contractée quelques blessures. A mon retour, j’ai été marginalisé. Tellement que je l’ai été, j’ai fini par être déstabilisé et perdre mes repères. Ensuite, le résultat, c’est tout le monde qui le connait.
Pouvez-vous nous dire les noms de ces personnes qui vous ont marginalisé ?
Je préfère les garder pour moi. Je ne suis pas un gars à problème. Tout ce que je peux vous dire, c’est que je ne pardonnerai jamais à ces personnes qui ont voulu me briser. Je ne mérite pas tout ce qui m’arrive, mais je dois me montrer fort parce que ce n’est pas facile de vivre une situation similaire pour n’importe quel joueur.
Mais vous avez longtemps souffert des blessures, comment ces personnes ont voulu vous nuire ?
C’est vrai que je n’ai pas été gâté par le sort, mais à mon retour on a essayé de me briser indirectement. Je n’ai jamais été mis en confiance.
Ces personnes sont toujours au club ?
Je ne peux rien dire pour éviter les problèmes. Par contre, je tiens à souligner que la saison passée, c’est toute l’équipe qui est passée à côté de la plaque et non pas Nadji uniquement. Je ne suis pas le seul responsable de ce que nous avons enduré, C’est tout le monde qu’il l’est.
Votre situation n’a pas changé depuis la saison passée, comment l’expliquez-vous ?
Croyez-moi, je me suis posé la question et je n’ai pas trouvé de réponse. Pourtant, je me suis donné à fond lors du stage au Maroc. J’ai une grosse envie de réussir. La preuve, j’ai toujours été le premier aux entraînements et discipliné mais à chaque fois je suis marginalisé.
L’USMA a joué sans avant-centre de formation face à Al Merreikh alors que vous étiez retenus vous et Manucho pour cette rencontre. Qu’est-ce que cela vous a fait ?
Ça m’a rendu triste. Ça m’a fait aussi beaucoup de peine.
Avez-vous demandé des explications ?
Non. Je n’ai jamais critiqué le coach. Il est responsable de ses choix, des choix que je n’ai pas contestés. L’équipe a remporté ses deux rencontres, je ne pouvais pas gâcher la joie à mes coéquipiers donc j’ai préféré prendre mon mal en patience. Je n’ai rien à faire mis à part de continuer à faire des efforts en attendant d’avoir ma chance.
Ça va être difficile après les arrivées de Darfalou et Aoudia…
Je connais mon niveau et ce que je vaux. Je n’ai aucun problème avec la concurrence ni avec Darfalou et Aoudia. Ce dernier, je l’ai même côtoyé à l’ESS. Nous n’avons jamais eu de problème. Tout ce que je demande, c’est à ce que la concurrence soit loyale.
Et si la situation ne change pas ?
Ça ne sera pas un problème, si on n’a pas besoin de mes services qu’on me remettre ma lettre de libération. Ça me permettra de rejoindre un autre club où on me fera confiance. Je suis un joueur comme tous les autres, si on voit que je n’arrive pas à apporter le plus attendu, qu’on me libère, je sais ce que je vaux. Je suis sûr que je pourrai jouer dans n’importe quelle autre équipe.
Quelle sera votre réaction si vous n’êtes pas aligné contre le MCEE ?
Attendons pour voir ce qui arrivera. Nous ne sommes pas encore là, mais si c’est le cas, je demanderai ma lettre de libération. Qu’on facilite mon départ et tout le monde sera content.
