Les Rouge et Noir sont désormais fixés. Le derby face au Mouloudia aura lieu le mercredi 2 mai. La Ligue de football professionnel a enfin trouvé une date pour caser ce derby qui posait tant de problèmes. Comme nous l’indiquions hier, la raison qui a contraint la Ligue à ne pas le programmer à sa date initiale, c’est-à-dire le samedi 28 avril, au même titre que les autres matchs de la 26e journée, c’est la finale de la Coupe d’Algérie qui aura lieu le 1er Mai. Et comme, selon le directeur de l’OCO, il est impossible de programmer deux rencontres au 5-Juillet en l’espace de 48 heures, on a donc décidé de le reporter. Surprise, le derby est reprogrammé le 2 mai sur le même terrain, soit 24 heures après la finale. C’est à n’y rien comprendre ! Toutefois, les deux équipes savent au moins quand elles vont s’affronter.
L’état de la pelouse,
Cela dit, il paraît qu’avant de fixer cette date du 2 mai, la LFP aurait pris attache avec la direction du stade du 5-Juillet pour savoir si l’enceinte olympique sera prête à accueillir le derby, au lendemain de la finale. Selon nos informations, le gestionnaire du stade olympique a répondu qu’il était possible, et c’est à partir de là que la LFP a arrêté définitivement la date et le lieu du match retour du grand derby de la capitale, ainsi que le match qui va opposer l’ASK à l’ASO. Toute la question est de savoir aujourd’hui quel sera l’état de la pelouse au lendemain de la finale. Dans les deux camps, c’est ce qu’on appréhende le plus. Dans l’entretien qu’il nous a accordé hier, Feham Bouazza était quasiment contre l’idée de jouer le 2 mai, à cause justement de l’état du terrain qui risque d’être endommagé : «Dans ce cas, mieux vaut le jouer samedi au lieu de le reporter. Il n’est pas possible de jouer le derby sur un terrain impraticable et cela va être pénalisant, surtout pour l’USMA dans la mesure où ce match est plus important pour nous que pour le Mouloudia». Ce sont les mêmes appréhensions que nous retrouvons chez le staff technique qui craint que cela n’influe négativement sur le jeu de son équipe, même si la manière ne figure pas sur le calepin de Meziane Ighil qui n’aura qu’un seul et unique objectif, celui de gagner ce match. Et au diable le spectacle ! En effet, le spectacle et le beau jeu risquent de ne pas être au rendez-vous ce 2 mai, d’abord à cause de l’enjeu, puis en raison du terrain qui pourrait être dans un sale état. Mais il y a aussi autre chose…
Une idée de génie : coup d’envoi à 16h
C’est l’horaire du match. Le coup d’envoi est prévu, en effet, à 16h, un horaire qui n’encourage pas la foule à venir en masse lorsque l’on sait que le mercredi 2 mai est un jour ouvré. 16h, c’est généralement le moment où les gens commencent à quitter leur lieu de travail et il est presque impossible, pour les amoureux du derby, plus particulièrement les supporters des deux équipes, de se rendre au stade avant. C’est valable aussi pour les commerçants qui ne pourront pas baisser leur rideau à une heure où l’affluence est plus importante. L’on se demande, par conséquent, qui a eu cette idée de génie de programmer ce match à 16h et pour quelle raison. Qu’on ne nous dise surtout pas que c’est à cause de l’autre match en retard qui se jouera le même jour à Khroub, entre l’ASK et l’ASO, car cette rencontre est déjà programmée une heure avant, c’est-à-dire à 15h. La question reste donc posée et ce derby tant attendu risque de perdre de ses couleurs par rapport à cet horaire et l’état du terrain que tout le monde appréhende.
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Belmihoub, directeur de l’OCO :
Contacté par nos soins pour connaître son avis sur la programmation du derby entre l’USMA et le MCA, 24 heures après la finale de la Coupe d’Algérie, et s’il était possible, techniquement et logistiquement, d’organiser ce match, le directeur de l’OCO, M. Belmihoub, nous fait savoir qu’«à partir du moment où les deux équipes ont accepté de jouer, la programmation de cette rencontre est possible. Mais il ne sera pas possiblede nettoyer le stade. Vous savez bien ce que peut engendrer une finale de Coupe d’Algérie, et par rapport au temps très réduit qui nous est imparti, cinq ou six heures au maximum… Nous serons obligés de livrer le stade, les gradins notamment, dans l’état où ils auront été laissés la veille».
«On pourra retaper la pelouse, mais… »
Concernant la pelouse, celle-ci supportera-t-elle deux matchs de cette intensité en l’espace de 24 heures ? M. Belmihoub s’est montré prudent dans ses propos : «Normalement, elle sera en bon état, on pourra la retaper, mais on ne peut rien garantir, tout le monde connaît le problème de la pelouse du 5-Juillet.» Cela sous-entend qu’il n’est pas garant de l’état du terrain, et cela se comprend bien sûr.
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Victime d’une entorse du genou
Si le staff technique a accueilli avec un grand soulagement le retour de Djediat à l’entraînement, il a par contre dû déplorer une défection en attaque pour le match contre le Mouloudia. Il s’agit du forfait que vient de déclarer hier Salim Boumechra, victime lundi dernier d’une entorse du genou. Le joueur, qui a dû écourter sa séance, ne savait pas encore que c’était aussi sérieux. Ce n’est qu’après avoir effectué des radios le lendemain, c’est-à-dire hier mardi, qu’on s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une entorse assez sérieuse qui le contraint de faire l’impasse sur le derby de mercredi prochain. On ne sait pas encore quand il reprendra, mais il devra observer une période de repos d’au moins dix jours. C’est un coup dur, et pour lui et pour son équipe qui vient de perdre une de ses cartes en attaque, au moment où elle pensait pouvoir aborder le derby avec tous ses atouts.
B. M.
Même s’il est prêt à quitter l’hôpital
Abdelkader Laïfaoui va très bien, son état de santé s’est beaucoup amélioré et il peut même quitter son lit d’hôpital, mais son médecin traitant, le Dr Khaldi, a décidé de le garder sous surveillance, de peur que son état ne se dégrade, une fois rentré chez lui. Sollicité pour nous en donner les raisons, le médecin explique que «si Abdelkader Laïfaoui rentre chez lui, et compte tenu de sa popularité, tout le mode ira le voir. Il aura beaucoup de visites tous les jours et il sera obligé de parler tout le temps. Son poumon, qui a été touché, pourrait ne pas supporter tout cela. Nous lui avons conseillé de ne pas beaucoup parler, mais s’il sort, on ne peut pas le surveiller. C’est pour cette raison qu’on a décidé de le garder encore quelques jours, c’est pour lui éviter de trop parler, c’est tout. Sinon, il s’est complètement remis de sa blessure».
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Les Usmistes étaient prêts
Pour les responsables de l’USMA, l’option de jouer à Bologhine ne leur posait pas de problème. «Nous sommes pour jouer le derby au 5-Juillet, nous pensons que c’est le stade qui convient le mieux au derby, comme cela a toujours été le cas. Mais si on pense à le délocaliser, ça sera à Bologhine et nulle part ailleurs. Cela, c’est uniquement dans le cas où on pense à le programmer ailleurs. Les deux équipes jouent à Bologhine et on ne voit pas où est le problème, on peut se partager les tribunes», nous dira le secrétaire du club, Mustapha Laroussi.
En amical :
En perspective de leur prochaine sortie en championnat face au MCA, les Rouge et Noir ont disputé, hier, un match amical face à la sélection militaire nationale, au CNEPS de Ben Aknoun. Les Usmistes se sont imposés par la plus petite des marges. A deux minutes de la fin de la rencontre, Benaldjia a transformé un penalty.
Lemmouchia : «L’état du terrain, notre principal souci»
Le capitane des Rouge et Noir appréhende l’état dans lequel se trouvera la pelouse du stade du 5-Juillet, le lendemain de la finale de la Coupe d’Algérie. Il nous en parle.
Quel commentaire faites-vous par rapport à la date du derby qui vient d’être fixée pour le 2 mai ?
Le match aura donc lieu le lendemain de la finale de la Coupe d’Algérie, et cela nous oblige à penser à l’état de la pelouse qui sera certainement détériorée, surtout si le match de coupe ira jusqu’aux prolongations. Je pense qu’il est difficile de jouer sur un terrain qui vient d’abriter un match intense, la veille. Mais est-ce que nous avons le choix ? Non bien sûr. Nous devons faire avec, et le plus important, c’est que ce match puisse avoir lieu dans de bonnes conditions et être une fête pour les supporters des deux équipes. On fera fi des côtés négatifs pour nous concentrer sur notre sujet.
Vous essayez de mettre en avant le fair-play qui doit caractériser cette rencontre, c’est cela ?
Oui, parce qu’on ne doit plus revoir sur nos terrains ce qui s’est passé à Saïda. Et je profite de cette occasion pour lancer un appel à tous les supporters algériens, pas uniquement ceux de l’USMA et du Mouloudia, pour qu’ils soient fair-play et sportifs. Je leur dis que nous sommes tous des Algériens, et ce ne sont que des matchs de football où on doit se procurer du plaisir et consolider nos liens. Dans des matchs de football, il y a toujours un vainqueur et un vaincu, et en finale, il n’y a qu’une seule équipe qui gagne le titre.
Cela dit, il se trouve que le titre est votre objectif et ça sera une énorme surprise si l’USMA ne le gagne pas, non ?
Je sais et c’est ce qui nous a porté préjudice depuis le début de la saison, après qu’on nous ait qualifiés de dream team. Là où nous sommes allés, nous avons trouvé des équipes prêtes à en découdre. Toutes les équipes s’étaient fixées comme objectif de nous battre, et parfois par n’importe quel moyen, comme ce fut le cas récemment à Saïda. Il faut qu’on soit sportifs et qu’on accepte la défaite comme la victoire. Si l’USMA ne gagne pas le titre cette saison, ce n’est pas une honte et pas la fin du monde non plus. On vient de voir Barcelone perdre le titre sur son terrain avec son armada de stars, sans qu’il se passe quelque chose. Il faut élever le niveau sur le terrain et dans les tribunes et même en dehors du stade.
La course au titre a été relancée ces dernières semaines car les résultas des dernières journées ont été en votre faveur. Comment voyez-vous la suite ?
La course ne se résume plus désormais en un duel avec l’Entente, mais il y a d’autres équipes qui se sont vu propulser dans le haut du tableau. C’est pour cette raison que je pense que le titre va se jouer jusqu’à la dernière journée.
Justement, lors de la dernière journée, vous recevez l’ESS à Bologhine. Comment voyez-vous cette rencontre ?
L’on s’attend à ce qu’elle soit décisive, une finale de championnat, quoi ! Bien entendu, on fera tout pour la gagner, c’est notre rêve à tous, particulièrement pour nos supporters.
Si vous aviez le choix entre perdre le championnat contre l’ESS lors de cette dernière journée, ou avant ce match, que choisiriez-vous ?
Je choisis la troisième proposition, celle de gagner le dernier match et le championnat en même temps (rire). Les autres choix sont difficiles, car il s’agit de défaite dans les deux cas. Mais je répète encore une fois, notre mission est de qualifier l’USMA à une compétition africaine qu’elle n’a pas jouée depuis plusieurs années.
