L’attente n L’USM Alger et à travers elle, tout le football algérien, vont vivre de grands moments d’émotion ce week-end avec le déroulement du premier acte de la finale de la CAF Champions League.
Après avoir échoué de peu, à deux reprises pour être couronnée en 1997 et 2003, l’USM Alger tient enfin sa finale de la CAF Champions League et dans sa nouvelle version. Après un parcours presque parfait en phase des poules, avec cinq succès consécutifs et une seule défaite face aux Soudanais d’Al Marreïkh alors qu’ils étaient déjà qualifiés en demi-finales, les Usmistes ont passé l’écueil d’Al-Hilal, l’autre grand club du Soudan, grâce notamment à leur résultat du match aller (2 à 1, 0 à 0 au retour) pour se retrouver en finale pour la première fois de leur histoire. La mission des Algérois est presque accomplie et la trésorerie du club s’apprête déjà à être renflouée d’un chèque d’un million de dollars, récompense du finaliste. Sauf qu’à l’USMA, ce ne sont pas les caisses qui importent le plus ou les strapontins, mais ce sont les sacres et les trophées. Les vrais. Ce qui explique que dans la famille usmiste, et toute l’opinion sportive algérienne, on n’a de yeux que pour ce trophée qui manque au riche palmarès du club de Soustara. Ce serait également une première historique pour notre pays de voir la plus prestigieuse des compétitions continentales gagnée deux fois consécutivement. En effet, après l’épopée de l’Entente de Sétif, l’année dernière, qui a vu le club des Hauts Plateaux s’adjuger son second titre africain, face aux Congolais du Vita Club de Kinshasa, c’est à l’USMA que revient l’honneur de défendre les couleurs nationales. Ce qui fait dire à plus d’un que samedi, à l’heure du coup d’envoi (20h30) au stade Omar-Hamadi pour la manche aller face au TP Mazembe, ce sera l’USM… Algérie ! Et à quarante-huit heures de cette première confrontation, le camp usmiste est dans une grosse concentration, surtout depuis que l’équipe est entrée en stage juste après le dernier match en championnat face au RC Relizane (2-2). Un match au cours duquel, les Algérois ont vécu une grande frayeur avec la sortie, sur blessure, de deux autres éléments – car l’infirmerie de l’USMA était déjà bien garnie -, les défenseurs Abdelaoui et surtout le capitaine Nacerddine Khoualed qui s’est fracturé le nez. Mais deux jours après, le capitaine-courage des Rouge et Noir, a décidé d’aller au front et de disputer la finale-aller, même si le médecin qui l’a ausculté n’était pas d’accord à 100%. Une finale pareille ne se rate pas pour tout l’or du monde, d’autant qu’un autre cadre de l’équipe, en l’occurrence Rabie Meftah, ne sera pas de la partie, ni à l’aller ni au retour.
Le retour de Khoualed a impacté positivement l’ambiance du groupe et a rassuré le jeune entraîneur Miloud Hamdi qui, dans la foulée, récupère d’autres éléments incertains jusqu’ici, à l’image de Nadji, Darfelou, Mazari et Benayada qui ont repris le chemin des entraînements depuis deux jours. Par ailleurs, Boudebouda et Benkhamassa sont toujours au soin et risquent de faire l’impasse sur cette finale-aller. Toujours est-il que l’USMA veut se donner tous les moyens pour disputer ce premier match avec l’ambition de l’emporter, pourquoi pas sur un score rassurant, et surtout ne pas encaisser de buts face aux hommes de Carteron, qui arrivent aujourd’hui à Alger, depuis Casablanca où ils se sont préparés, avec la ferme intention de faire un bon résultat.
A. Salah-Bey
