Mohamed Mekhazni, désigné entraîneur en chef depuis que Saâdi a été démis de ses fonctions, sera confronté ce samedi à un premier défi, et pas des moindres. Sa première sortie en tant que premier responsable technique des Rouge et Noir l’emmènera à Tizi Ouzou, un terrain qui a très rarement réussi à l’USMA et où le climat a toujours été hostile aux Algérois, surtout durant la période où les deux clubs étaient en conflit.
Et quels que soient les problèmes dans lesquels les Kabyles se débattent en ce moment, la tâche de Mekhazni sera bien difficile car l’adversaire a toujours pour nom la JSK. Certains pensent que le coach usmiste n’aurait peut-être pas dû demander le report du match face au CRB, d’autant plus que le Chabab était très mal en point. Cela lui aurait permis d’entamer ses nouvelles fonctions dans de meilleures conditions avant d’aller à Tizi, mais Mekhazni ne semble pas avoir fait tous ces calculs. «Je n’ai aucune appréhension particulière.
Le CRB, la JSK ou une autre équipe, pour moi c’est un match de championnat qu’il faut bien préparer. Dire que le match du CRB aurait été plus facile est complètement faux. Je ne raisonne pas de la sorte», explique-t-il. Une sérénité que Mekhazni ne cache pas à l’approche de ce classique qui a bien perdu des ses couleurs ces dernières années. En effet, on ne ressent plus cette tension et toute cette pression qui étaient palpables auparavant à l’approche d’un tel rendez-vous, et cela pourrait profiter au nouveau staff technique pour réaliser un bon résultat au 1er-Novembre, surtout que la JSK est au plus mal depuis le départ de Geiger.
Pour ce faire, le coach usmiste bénéficiera d’un soutien considérable, celui de Mounir Zeghdoud dont l’expérience n’est pas à présenter. En tout cas, c’est le premier défi de ce jeune staff qui aura à cœur de prouver qu’il n’a rien à envier aux autres.
«Je ne ressens aucune pression particulière»
Comment préparez-vous ce match contre la JSK ?
Nous avons travaillé tout au long de ces deux dernières semaines en fonction du programme que nous avons tracé. Nous avons tout fait pour surpasser les problèmes que nous avons vécus récemment, et nous sommes déterminés à revenir en force en compétition puisque tout est rentré dans l’ordre.
Pensez-vous avoir surmonté la crise ?
Oui, tout va bien aujourd’hui. Chaque entraîneur a sa méthode, la mienne était de discuter beaucoup avec les joueurs, j’ai tout axé sur le plan psychologique. Les joueurs étaient un peu affectés, et nous avons tout fait pour leur remonter le moral et leur faire retrouver la motivation.
Cet arrêt de deux semaines était-il bénéfique pour vous ?
Dans un sens, oui. Cela nous a permis de mettre en place un programme qu’on n’aurait pas pu appliquer dans d’autres conditions. Nous en avons profité pour bien préparer le groupe.
La reprise est pour ce samedi, et pour vous cela va être une première. C’est votre premier match comme entraîneur en chef. Des appréhensions ?
Non, aucune. Pour moi, ça va être un match ordinaire sans exagérer pour autant, car je sais que c’est un match très difficile. C’est un honneur pour moi de conduire l’USMA face à la JSK, mais je sais que je ne serai pas seul. Je suis entouré d’un staff solidaire et de joueurs déterminés à revenir avec un bon résultat.
Vous ne ressentez pas la pression de ce match ?
Si, on ne peut pas ignorer la pression surtout pour aller affronter la JSK. Mais il faut savoir que c’est une pression comme celle qu’on ressent à la veille des autres matchs. C’est pareil, ça n’a rien de particulier. On ressent toujours cette obligation d’aller ramener des points de l’extérieur, que ce soit face à la JSK ou contre une autre équipe. Pour moi, c’est un match de championnat comme tous les autres.
Mais cela reste tout de même un match particulier, puisqu’il s’agit de l’équipe où vous avez fait vos débuts en football…
Ça c’est vrai. C’est à la JSK que j’ai appris l’abécédaire du football, c’est le club de mes débuts et je n’oublierai pas les bons moments que j’ai passés là-bas. Le sort a voulu que pour mon premier match en tant qu’entraîneur en chef, j’affronte la JSK au 1er-Novembre. Mon souhait est que tout se passe bien.
Ouznadji et Aït Ouamar toujours incertains
En l’absence de Daham, convalescent, l’attaque de l’USMA n’avait certainement pas besoin d’une aussi mauvaise nouvelle, celle de la blessure de Ouznadji qui, même s’il a trottiné hier, voit sa participation au match de samedi prochain incertaine. Blessé à la cuisse lors du match amical face à l’USMH, où il avait inscrit un triplé, l’attaquant usmiste n’est pas sûr, à l’heure où nous mettons sous presse, de prendre part au classique face à la JSK. En plus de cette probable défection, Aït Ouamar risque lui aussi de déclarer forfait. En effet, lundi dernier, le milieu de terrain des Rouge et Noir s’était blessé au genou. «On ne peut pas se prononcer pour le moment sur ces deux cas. On va voir l’évolution de leur état de santé au cours des prochaines 48 heures, et ce n’est qu’après qu’on pourra être fixé à leur sujet», nous a dit Mohamed Mekhazni.
Ghazi opérationnel
L’autre joueur blessé, Karim Ghazi, est de retour parmi le groupe. Il s’est remis de sa blessure et il y a de fortes chances qu’il soit présent pour le match contre la JSK. Sa blessure avait trop inquiété le staff technique dans la mesure où il s’agit d’un élément incontournable au milieu de terrain des Rouge et Noir, de par le rôle qu’il tient dans l’échiquier usmiste depuis le début de la saison. C’est d’ailleurs une des rares satisfactions depuis l’entame du championnat, aux côtés de Noureddine Daham.
Vers la convocation de Mazouzi
Suite à l’appel du sélectionneur de l’Equipe olympique, qui a souhaité que certains éléments de son équipe bénéficient de plus de temps de jeu, Rafik Mazouzi, le gardien champion du tournoi maghrébin de l’UNAF au Maroc, pourrait être appelé pour seconder Abdouni face à la JSK. Auteur d’une remarquable prestation avec les capés de Aït Djoudi, Mazouzi n’a laissé personne indifférent. Ces performances avec la sélection olympique auraient poussé le staff technique des Rouge et Noir à lui faire plus confiance. Troisième gardien de l’USMA après Abdouni et Mansouri, Mazouzi pourrait avancer d’une marche dans cette hiérarchie.
Il veut jouer au moins les matchs de coupe
Cela dit, même le fait de seconder de temps à autre le gardien titulaire Abdouni ne serait pas suffisant pour les deux autres. Ce que Mansouri et Mazouzi veulent, c’est de jouer le plus possible. Les deux portiers espèrent pouvoir, au moins, jouer les matchs de coupe. Reste à savoir si le staff technique leur accordera cette confiance ou non.