Abdelkader Laïfaoui a été transféré de la salle où il se trouvait auparavant, pour une chambre individuelle au deuxième étage du service d’urgences, un peu à l’écart des autres salles. Il ne s’agit pas d’un privilège, mais c’est surtout en raison du nombre important de visites que reçoit quotidiennement le joueur usmiste. C’est, en effet, pour ne pas déranger les autres malades, et ne pas trop perturber le travail des infirmiers et des médecins urgentistes. Le dernier passage de quelques ministres qui lui ont rendu visite a incité donc les responsables du service à lui changer de chambre.
On limite le nombre de visites
Par ailleurs, le médecin traitant du joueur a donné des instructions au personnel du service afin de limiter le nombre de visites et ce, pour permettre à Laïfaoui de se reposer un peu. Car, trop de va-et-vient pourrait influer négativement sur son état de santé. Aussi, son médecin lui a demandé de ne pas trop parler au risque de trop se fatiguer.
Il a suivi hier les demi-finales CRB-CSC et ESS-USMH
Et afin qu’il puisse s’occuper un peu, on a installé une télévision et une parabole dans sa chambre. Ainsi, le défenseur usmiste ne s’ennuie plus comme avant. Loin de sa famille et de ses enfants, Abdelkader Laïfaoui, même si cela ne lui remplace pas la chaleur familiale, pourrait suivre ses programmes préférés, entre autres la Ligue des champions, comme c’était le cas mardi et mercredi derniers. Il a également pu suivre hier les deux demi-finales de la Coupe d’Algérie, CRB-CSC et ESS-USMH.
Ses médecins rassurent sur son état de santé
Pour le moment, on ne sait pas encore quand il pourra pourra quitter l’hôpital. Selon son médecin traitant, il doit encore rester sous observation au service, d’autant qu’il doit effectuer de temps à autre des contrôles médicaux, entre autres des radios, pour suivre pas à pas l’amélioration de son état de santé. Cela dit et compte tenu des toutes les rumeurs qui ont circulé ces derniers temps, faisant état de la détérioration de son état de santé, le staff médical de l’USMA, qui reste au chevet du joueur et en contact permanent avec les médecins du service d’urgence du CHU Mustapaha-Pacha, tient à rassurer que Laïfaoui va plutôt bien et son état s’améliore de jour en jour. Le joueur a d’ailleurs pu se lever en faisant même quelques pas, ce qui n’étai pas possible au lendemain de son hospitalisation.
Ses coéquipiers ne l’oublient pas
Bien entendu, ses coéquipiers ne l’oublient pas. Très affectés par ce qui est arrivé à leur camarade, les joueurs de l’USMA ne laissent pas passer un seul quart d’heure de leur temps libre pour aller lui rendre visite ou pour l’appeler au téléphone. Ceux qui ne peuvent pas passer le voir, lui envoient quotidiennement des textos. D’ailleurs, chaque joueur de l’USMA que nous interviewons, n’oublie pas de souhaiter bon rétablissement à Laïfaoui. Et lors des visites de ses coéquipiers, on ne s’empêche pas de rigoler et de blaguer, histoire de faire oublier ce malheureux incident à leur ami et de détendre l’atmosphère.
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L’équipe au repos à partir d’aujourd’hui
La Ligue de football professionnel n’a toujours pas communiqué les modifications qu’elle devrait apporter au calendrier de fin de saison, avec le décalage attendu de la
26e journée, mais tout porte à croire, comme indiqué hier, que la prochaine journée de Ligue 1, prévue le 28 avril, aura lieu le 5 mai pour toutes les raison que nous avons énumérées dans notre livraisons d’hier. La direction de l’USMA aurait eu vent de ces modifications, et c’est ce qui expliquerait le fait que le staff technique ait donné hier deux jours de repos aux joueurs. Meziane Ighil avait besoin d’être fixé là-dessus afin d’établir son programme, et selon nos informations, l’USMA et le Mouloudia auraient été mis au courant à propos du report de la prochaine journée.
Au grand bonheur du staff technique
La séance d’entraînement d’hier a vu la participation de 17 joueurs, au grand bonheur du staff technique qui ne pensait pas pouvoir récupérer aussi rapidement un aussi grand nombre d’éléments. Toutefois, cela ne pouvait avoir lieu sans le courage de certains joueurs qui ont renfilé leur équipement alors qu’ils ne sont pas complètement remis de leurs blessures respectives, à l’image de Maïga qui n’a toujours pas enlevé son attelle ou de Chafaï qui souffre toujours de douleurs au dos. Cela, sans parler des séquelles psychologiques qui, dans d’autres circonstances, auraient nécessité plus de temps de repos.
Il ne reste que Djediat et Hamiti
En plus de Laïfaoui, qui ne pourra plus revenir à la compétition avant la saison prochaine, les joueurs qui n’ont pas encore repris les entraînements sont Lamouri Djediat et Farès Hamiti. Le premier, comme on le sait, a reçu un coup de couteau au niveau du bras, près du poignet, en essayant de se défendre, et le second s’est blessé à la jambe.
Hamiti ne peut pas courir
Farès Hamiti ne peut même pas reprendre les entraînements en solo, car sa blessure à la jambe l’empêche de courir. Mais avec des soins quotidiens, il compte profiter de cet arrêt du championnat et l’éventuel report de la 26e journée de Ligue 1 pour s’en remettre.
Djediat sera fixé lundi
De son côté, Lamouri Djediat doit attendre le contrôle qu’il effectuera lundi prochain pour être définitivement fixé sur son état de santé. Dans une interview qu’il nous a accordée hier, le milieu de terrain des Rouge et Noir nous a confié qu’il se peut qu’il ne revienne plus à la compétition s’il s’avère que sa blessure est plus compliquée qu’on le pensait. Dans le cas contraire, et c’est ce que tout le monde souhaite, l’ex-Chélifien pourrait reprendre les entraînements en fin de semaine, probablement mercredi.
Entraînement hier à Bouchaoui
La séance d’entraînement d’hier a eu lieu à Bouchaoui, contrairement aux habitudes. C’est un programme spécial qui a été concocté hier, entre autres de l’endurance et de l’oxygénation. Cette séance aurait beaucoup de bien aux joueurs qui avaient hâte de changer de décor et de s’éloigner un peu des terrains de football.
Meftah : «Nous sommes déterminés plus que jamais»
Mehieddine Meftah a repris les entraînements mercredi passé après avoir bénéficié, tout comme Zemmamouche, d’une journée de repos supplémenta ire. Sur l’état des lieux qui prévaut en ce moment au sein du groupe, le latéral des Rouge et Noir dit que les choses se sont beaucoup améliorées, sans oublier d’avoir une pensée pour Laïfaoui.
Comment s’est déroulée la reprise du championnat après le calvaire que vous avez vécu à Saïda ?
C’était difficile, le cœur n’y était pas vraiment. Après ce qui s’est passé à Saïda, il n’était facile de se remettre au travail comme si de rien n’était. Les séquelles étaient toujours là et on ne pouvait s’empêcher à revoir toutes ces horribles images.
Auparavant, vous deviez rejoindre le stage des locaux à Sidi Moussa. Comment cela s’est-il passé ?
Effectivement, on devait rallier le centre de Sidi Moussa dans la matinée, mais puisque on n’est pas rentrés à temps de Saïda, et après tout ce que nous avons dû endurer, on est rentrés chez nous pour nous reposer un peu, et nous avons rallié par la suite le stage de l’EN vers midi. Mais lorsque Halilhodzic a vu l’état dans lequel nous étions, il nous a libérés.
Pourquoi vous et Zemmamouche et pas Lemmouchia ?
La famille de Lemmouchia se trouvait en France, et, par conséquent, il n’avait pas où aller pour se consoler. Il était préférable pour lui de rester avec les joueurs de l’Equipe nationale pour trouver une forme de réconfort. Mais nous, on ne pouvait pas rester, notre état psychologique aurait empiré loin de nos familles.
Que vous a dit le sélectionneur national ?
Halilhodzic n’arrivait pas à croire ce qui nous est arrivé. Quand nous lui avons raconté ce qui s’est passé, il est resté bouche bée, il ne pensait pas que cela ait pu arriver. Même les joueurs présents au stage croyaient que c’était une simple agression, comme cela arrive partout.
Et que pendez-vous des sanctions de la commission de discipline ?
On savait que quelles que soient les sanctions qu’allait prendre la ligue, elles ne nous rendront pas le sang qui a été versé et elle ne panseront pas nos blessures physiques et morales. Huit matchs à huis clos, je trouve que c’est très peu, ils vont les purger et les choses reviendront à la normale la saison prochaine.
Vous avez pu reprendre les entraînements par la suite, après avoir bénéficié d’une journée supplémentaire de repos. Comment se sont passées les choses ?
Je ne peux pas dire qu’on s’était complètement remis de ce cauchemar, mais nous avons essayé de faire fi de ces incidents, même si c’était difficile. Mais il fallait se remettre au travail, on devait le faire.
Ça se passe mieux aujourd’hui ?
Oui, beaucoup mieux, tout le monde a repris les entraînements, à part Laïfaoui, bien sûr, à qui nous souhaitons à l’occasion un prompt rétablissement et un retour auprès de sa famille. Il y a d’autres joueurs, mais je pense qu’ils vont revenir bientôt.
Il y a tout de même risque de continuer la saison avec un effectif très amoindri. Comment allez-vous faire ?
Je crois qu’on n’a pas trop le choix. On peut compenser ce manque avec la volonté et la détermination. Il faut qu’on soit solidaires et relever le défi. Je crois que les résultats de la dernière journée ont été en notre faveur, et à partir de là, il va falloir en profiter. On continuera avec l’effectif qu’on a en main, il ne faut pas baisser les bras, nous sommes déterminés plus que jamais.