C’est en début d’après-midi que nous avons pu l’avoir au bout du fil. Le capitaine de l’USMA nous a accordé cette interview dans laquelle il est revenu sur la défaite concédée à domicile lors de la finale aller de la Ligue des champions Orange 2015 avant d’évoquer par la suite la seconde manche prévue pour dimanche prochain à Lubumbashi.
Pour commencer, quelles sont vos impressions à propos du match perdu samedi ?
Franchement, je n’arrête pas de penser à cette soirée. Nous avons vécu un vrai cauchemar. Tout ne s’est pas déroulé comme nous l’avions souhaité. Pire, nous nous sommes même inclinés sur notre propre pelouse et devant nos supporters, c’est tout à fait normal que je sois déçu. Ce qui me fait de la peine, c’est que nous avions tous voulu marquer l’histoire. Nous étions décidés à briller, mais au final nous n’avons pas pu faire la différence face à un orgue du football africain. Maintenant, il faut faire le nécessaire pour tourner la page et repartir du bon pied même si cette défaite est difficile à digérer.
Selon vous, sur quel plan la différence a été faite ?

Je pense que c’est à cause de l’expérience. Nous avons bien préparé cette rencontre. Nous étions décidés à bien faire, mais la façon avec laquelle les joueurs adverses ont abordé cette rencontre nous a mis dans une situation délicate. Ils ont su profiter de la première occasion qu’ils se sont créé pour prendre l’avantage. Ce but nous a perturbés, nous avons essayé d’égaliser mais nos efforts n’ont pas été récompensés.
En étant le capitaine, quel a été votre discours après la fin de cette rencontre ?
J’ai essayé de consoler mes coéquipiers. J’étais déçu, mais il fallait que je le fasse. Je leur ai dit que ce n’est que la première manche et qu’il y aura un match retour. Nous savons ce qu’il faut faire pour se racheter et clore ce parcours de la plus belle des manières. Le football n’est pas une science exacte. Tous les scénarios sont possibles, préparons bien cette seconde manche pour espérer surprendre les Congolais chez eux comme ils l’ont fait ici à Alger.
Vous êtes suspendu pour cette seconde manche, qu’avez-vous ressenti au moment où l’arbitre a brandi le carton jaune ?
J’étais en colère contre moi, parce qu’il fallait que je sois prudent mais la situation que mon équipe vivait m’a obligé de commettre une telle faute. J’aurais aimé être présent sur le terrain à Lubumbashi, ça ne sera pas le cas et c’est ce qui me désole. J’ai confiance en mes coéquipiers, je suis sûr qu’ils pourront s’en tirer sans moi. En tout cas, je serai de tout cœur derrière eux.
Seriez-vous du voyage avec eux en RD Congo ?
Je ne sais pas encore, mais ça pourrait se faire. J’attends de voir ce que les responsables décideront. Si ma présence avec le groupe apportera un plus à mon équipe, bien sûr que je suis prêt à le faire. Pour le moment, aucune décision finale n’a été prise, mais tout sera clair lors des prochaines heures.
La blessure que vous avez contractée contre le RCR nécessite une opération chirurgicale, allez-vous la faire ?
Je n’en ai aucune idée. Je dois patienter quelques jours avant de connaître si c’est faisable ou pas. Je ne veux pas lâcher mes coéquipiers lors d’une telle période. Je vais continuer à me soigner, ensuite on verra si je suis obligé de passer sur le billard ou pas.
Sincèrement, pensez-vous que votre équipe a les moyens pour renverser la situation dimanche ?
Le football a souvent réservé des surprises. Tant que le match retour ne s’est pas joué, il faut que nous continuions à croire en nos chances. Nous avons perdu la première manche, mais il y aura une seconde. Même avec un groupe amoindri, mes coéquipiers joueront à fond et feront tout leur possible pour se racheter auprès de nos supporters. Ça, je peux vous l’assurer.
Vos supporters ont été extrêmement déçus après la fin de cette rencontre. Qu’avez-vous à leur dire ?
Qu’ils nous excusent parce qu’ils ne méritent pas de vivre une telle situation. Ils ont été une nouvelle fois extraordinaires. Ils n’ont pas cessé de nous soutenir, nous comprenons leur colère. S’ils ont réagi ainsi, c’est tout simplement parce qu’ils aiment leur club. Nous leurs promettons de se racheter à l’avenir.