USMA : Khoualed : «Après dix ans d’attente, je veux brandir ce trophée»

USMA : Khoualed : «Après dix ans d’attente, je veux brandir ce trophée»
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Merci de nous avoir accueillis chez vous…

C’est moi qui vous en remercie, vous êtes les bienvenus chez moi.

Qu’en est-il de votre blessure ?

Dieu merci, je me sens mieux. J’ai eu peur à un moment donné, surtout avec les douleurs que je ressentais. Maintenant, mon état de santé s’améliore de jour en jour.

Pourrions-nous connaître la nature de votre blessure ?

Je souffre d’une fracture au niveau de l’os propre du nez et j’ai du mal à respirer de la narine droite. J’ai refusé de subir une intervention chirurgicale rien que pour participer à cette finale et aider mes coéquipiers à aller chercher cette coupe si chère aux Usmistes.

Quel était votre sentiment au moment du choc ? Avez-vous pensé à la finale ?

Bien évidemment. Juste après le choc, j’ai pensé à la finale. Je crois que n’importe quel joueur aurait fait la même chose parce ce n’est pas tous les jours qu’on dispute une finale pareille. C’est un match historique et tout le monde veut y participer.

Certains disent que faire participer un joueur aussi important que vous dans l’équipe, à une semaine de la finale, a été une grosse erreur. Un commentaire ?

Non, c’est le destin. J’aurais pu contracter une blessure à l’entraînement qui m’empêcherait de prendre part à cette finale. C’est pourquoi, je dirais qu’il faut accepter les choses telles qu’elles sont et continuer à aller de l’avant.

Aviez-vous peur de manquer cette finale lorsque vous étiez à l’hôpital ?

Tout le monde a pu voir que j’ai perdu connaissance, après ce choc avec le joueur adverse. J’ai d’ailleurs retrouvé mes esprits, quelques minutes après. Quand je me suis réveillé et que j’ai vu que mes jambes n’avaient rien, je me suis dit : cette finale, je vais la jouer.

Plus que quelques jours nous séparent de cette finale historique. Comment voyez-vous cette rencontre ?

Comme vous l’avez dit, ce sera un match historique pour le club et pour les joueurs qui ont conscience de l’enjeu et de l’importance de cette rencontre. On va faire le maximum pour décrocher un résultat positif qui nous permettra d’aborder le match retour avec le moins de pression possible.

Quel est votre sentiment, en tant que capitaine, à l’approche de cette finale historique pour vous et votre équipe ?

Je ressens quelque chose d’indescriptible. Après dix ans passés au club couronnés de plusieurs titres, j’ai enfin l’occasion de jouer une finale de la plus prestigieuse des coupes africaines. Je ne veux en aucun cas manquer cette occasion d’offrir ce titre à tous les Usmistes. Je veux brandir cette coupe.

La saison dernière, vous avez évité la relégation de peu et aujourd’hui vous êtes en finale de la LDC. Qu’est-ce qui a changé réellement ?

Sincèrement, ce qui s’est passé la saison dernière nous a donné à réfléchir. Tout le monde a pris conscience et s’est mis au travail. Après une bonne préparation, nous avons pu retrouver notre véritable niveau et le succès que nous voulions tous atteindre.

Vous avez effectué votre préparation d’intersaison en l’absence d’un entraîneur en chef…

J’estime que les membres du staff technique ont effectué du très bon travail. Que ce soit Miloud Hamdi sur le plan technique et tactique, ou Boudjemaâ Mohammedi sur le plan physique, les joueurs ont bien travaillé et cela s’est ressenti sur le terrain et s’est traduit par les résultats que l’on sait.

Comment un entraîneur peu connu arrive-t-il à gérer une armada de stars ?

Je pense que les joueurs ont facilité la tâche à l’entraîneur pour créer un esprit de groupe. Miloud Hamdi a su comment gérer un effectif aussi pléthorique que celui de l’USMA en donnant la chance à tout le monde. C’est ce qui a poussé les joueurs à le respecter en tant qu’homme et à respecter ses choix.

Comment un joueur international peut-il se contenter du rôle de remplaçant ?

Vous savez, les joueurs respectent tous la décision de l’entraîneur et ne se contentent nullement d’un rôle de remplaçant. Tout le monde travaille dur à l’entraînement pour mériter sa place. Il y a beaucoup de concurrence entre les joueurs, ce qui est très bénéfique à l’équipe.

Votre adversaire, le TP Mazembe, se prépare au Maroc ; un commentaire ?

Ils ont le droit de se préparer là où ils veulent. Cela ne nous concerne nullement. On doit rester concentrés sur notre équipe et sur ce qu’on doit faire pour être prêts le jour du match.