Après avoir vécu des moments difficiles, Zinedine Ferhat a pu retrouver son meilleur niveau ces derniers temps. Il a d’ailleurs été l’un des éléments les plus en vue depuis que Mohamed-Youcef Belaïli a été suspendu. Contacté au bout du fil, l’attaquant des Rouge et Noir nous a accordé quelques minutes durant lesquelles il a évoqué plusieurs sujets qu’on vous laisse le soin de découvrir dans cette interview.
Vous avez quitté le stage de l’Equipe nationale olympique à cause d’une blessure, de quoi souffrez-vous au juste ?
Dieu merci, je n’ai rien de grave. Ce n’est qu’un petit bobo. Si j’ai quitté le regroupement de la sélection, c’est tout simplement par précaution. Le médecin m’a accordé quelques jours de repos, je vais en profiter pour me soigner en attendant que mes coéquipiers reviennent de Tunisie où ils disputeront une rencontre amicale. Ce n’est donc qu’en fin de semaine que je pourrai réintégrer de nouveau le groupe et continuer de préparer la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera au Sénégal.
Revenons un peu en arrière, comment jugez-vous le parcours de votre équipe en Ligue des champions Orange 2015 ?
Personnellement, je suis fier de tout ce que nous avons réalisé. Croyez-moi, ça n’a pas été facile pour nous d’atteindre la finale, surtout que nous avons affronté de bonnes équipes depuis le début de cette aventure. Le seul point noir a été nos deux défaites face au TP Mazembe. Je pense que c’est lors de la finale aller que nous avons perdu ce trophée. Malgré cela, les joueurs se sont donnés à fond pour renverser la situation mais ça n’a pas suffi. La déception fut grande. Ça n’a pas été facile de la digérer, mais je suis sûr que nous nous finirons par tourner la page.
Selon vous, vous avez manqué de quoi pour aller au bout et décrocher ce trophée ?
L’expérience nous a joué un mauvais tour. Nous n’avons pas été gâtés par le sort parce que plusieurs de mes coéquipiers ont contracté des blessures qui les ont privés de cette double confrontation. Ce que j’ai constaté aussi, c’est qu’il n’y avait pas une grande différence de niveau entre les joueurs des deux équipes. Nous avons beaucoup respecté le TP Mazembe. Il fallait se lâcher et pratiquer notre football habituel, surtout à Bologhine. Nous avons évolué la peur au ventre, ce qui a fini par nous coûter cher. Je reste convaincu que si nous avions abordé cette finale comme les rencontres du tour précédent, nous aurions eu notre mot à dire.
Lors de la seconde manche, vous avez bien débuté la partie mais au final vous l’avez encore une fois perdue. Qu’avez-vous à dire à propos de ce match ?
Ceux qui ont suivi cette rencontre auront sûrement remarqué que nous étions plus performants et meilleurs que notre adversaire pendant plus d’une heure. D’ailleurs, n’était cette décision sévère de l’arbitre, nous n’aurions jamais encaissé. Ce n’est pas grave, nous disposons d’un groupe composé de plusieurs jeunes et d’éléments talentueux. Tout ce que nous avons vécu a été une bonne expérience pour nous. Nous reviendrons encore plus forts, il n’y a aucun doute là-dessus.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez su que vos supporters étaient à votre accueil une fois de retour à Alger en provenance de Lubumbashi ?
Je l’ai appris dès que j’ai rallumé mon téléphone, et c’est mon frère qui était venu spécialement pour me récupérer de l’aéroport qui me l’a annoncé. Ça m’a fait un énorme plaisir de les voir chanter à notre gloire et à celle de notre club. Nous leur promettons de leur procurer plus de joie à l’avenir.
Maintenant que cette compétition est terminée, quels seront vos objectifs ?
Nous voulons retrouver le sourire, ce qui ne se produira que si nous enchaînons avec d’autres victoires en championnat. Nous occupons la première place et nous disposons de deux matches en retard, il va falloir bien les négocier pour la garder la plus longtemps possible. Notre mission ne sera pas facile, mais nous avons les moyens pour atteindre notre but.
Sur le plan personnel, que visiez-vous à présent ?
Je veux remporter d’autres titres bien sûr. Je veux aider mes coéquipiers à réaliser le meilleur parcours possible. Je rêve aussi de disputer les Jeux olympiques 2016 au Brésil. Même Messi et Neymar voudraient y être, donc ce sera un grand honneur pour moi de défendre les couleurs de mon pays lors de cet événement qu’on suivi par le monde entier.
Vous avez connu quelques moments difficiles en sélection, mais tout se passe bien pour vous à présent, n’est-ce pas ?
Oui, je n’ai pas à me plaindre. Sachez qu’on a voulu me coller une étiquette de joueur indiscipliné. J’en profite pour dire haut et fort que je n’ai jamais refusé de défendre les couleurs de mon pays. J’ai fait toutes mes classes en Equipe nationale et c’est avec un immense plaisir que je porterai ce maillot à chaque fois que l’occasion se présentera.
