L’USMA a, certes, montré un beau visage, mardi dernier contre l’ASO. L’équipe a produit du jeu, il y a eu de l’amélioration à tous les niveaux, mais le constat est là, le résultat n’a pas suivi. Encore un nul concédé sur son terrain et des points qui s’en vont en fumée, comme si les Rouge et Noir en avait à revendre. Désormais, deux points seulement séparent l’USMA du premier relégable. Une réalité qui ne reflète peut-être pas les vraies capacités de l’équipe de Renard, mais les choses ne vont pas dans le bon sens, faut-il l’avouer.
Il est important de savoir que cela fait plus de trois mois que l’USMA n’a pas gagné, si l’on exclut les matchs amicaux joués pendant la trêve. Le dernier succès des Rouge et Noir remonte, en effet, au 3 décembre dernier, à l’occasion du match face à l’ASK (1-0), sur un but de Hamidi, sa seule réalisation de la saison par ailleurs. En tout, cela fait six matchs que les Usmistes n’ont pas connu le moindre succès, cinq en championnat et un en coupe. C’est inquiétant quand même.
Un autre point à relever, et pas des moindres, celui de la stérilité de l’attaque qui ne sait plus ou qui a oublié comment marquer des buts, chiffres à l’appui. En neuf rencontres, les Rouge et Noir n’ont inscrit que deux buts, celui de la victoire contre l’ASK, la dernière en date, et celui marqué face au CABBA par Ouznadji (2-1). Avant le match gagné contre l’AS Khroub, l’USMA avait fait match nul contre le Mouloudia (0-0) et perdu face au MCO (1-0).
Une misère. Ce n’est même pas la peine de calculer la moyenne par match. Cela prouve, si besoin est, que les joueurs de l’USMA, les attaquants en particulier, n’ont tout simplement pas le métier. Car, voyez-vous, marquer des buts, c’est un métier. Ou on sait le faire, ou on ne sait pas. Depuis que Daham ne marque plus (succession de blessures et longue période de convalescence), personne ne le fait. Et, apparemment, la situation n’est pas près de changer, d’autant qu’on n’a pas profité de la deuxième phase des transferts pour régler ce problème. Un sérieux problème que Renard devra résoudre s’il veut que la situation s’arrange, comme il le souhaite.
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Ghazi : « La situation devient de plus en plus complexe, mais.. »
Karim Ghazi refuse d’abdiquer et croit toujours en les chances de son équipe. Pour lui, il suffit juste d’un petit déclic pour que la situation se débloque. Entretien.
Vous avez difficilement terminé le match contre l’ASO. Vous vous êtes blessé de nouveau ?
Oui, mais c’est une légère blessure. J’ai tenu le coup, mais à la fin, cela devenait de très douloureux. Les dix dernières minutes ont été effectivement pénibles pour moi, mais j’ai pu terminer le match quand même.
Un match qui s’est soldé par un nul, synonyme de nouvel échec à domicile. Un commentaire ?
Comme vous avez pu le voir, nous avons fait un très bon match, nous avons dominé notre adversaire en exerçant un pressing continu, nous nous sommes créé des occasions et nous avons même marqué un but que l’arbitre a refusé. Malheureusement, nous n’avons pas pu concrétiser tout cela. Il ne faut pas oublier qu’en face, nous avions affaire au leader du championnat qui est venu défendre crânement sa première place.
En parlant du but refusé, pensez-vous qu’il était valable ?
A mon avis, il était valable, mais je ne peux pas être aussi sûr, car de là où je me trouvais, je ne pouvais pas bien voir. Quoi qu’il en soit, il ne sert à rien de rabâcher. Valable ou pas, le match est fini et le but n’a pas été validé. Moi, ce qui m’a le plus déçu, ce n’est pas ce but refusé, cela peut arriver, et arrive même souvent. C’est plutôt le fait de n’avoir pas pu redonner de la joie à nos supporters qui sont venus en force pour nous encourager. Nous avons encore une fois perdu des points à domicile et cela devient impardonnable. Ça ne peut pas continuer comme ça, il faut absolument réagir.
Justement, ça ne s’arrange pas…
Oui, la situation devient de plus en plus complexe. Mais souvenez-vous, nous étions dans la même situation la saison passée, et nous nous sommes ressaisis au retour et avons pu remonter la pente jusqu’à occuper la quatrième place. Je veux dire que la saison est encore longue et que l’USMA est en mesure de revenir en force. Je dis cela, car je suis convaincu que nos capacités sont beaucoup plus grandes.
Donc, selon vous, l’USMA sortira de l’ornière…
Oui, j’en suis sûr. Il reste encore quinze matchs et tout peut arriver. Les autres équipes, celles qui sont en tête notamment, ne sont pas à l’abri. Tout peut arriver.
Ne pensez-vous pas que votre équipe est sous pression, et c’est justement cela qui l’empêche de bien s’exprimer ?
Non, je ne le pense pas. Contre l’ASO, nous n’avons pas ressenti cela. La preuve, nous avons joué convenablement. Nous avons fait ce qu’il fallait. Seulement, quand une équipe refuse de jouer en restant derrière, comme ce fut le cas de Chlef, elle vous complique les choses.
Le match face à l’ESS vient d’être reporté. Cela vous arrange ou pas ?
Je ne sais pas. Oui et non. Ce n’est jamais bien de jouer un ou deux matchs et s’arrêter ensuite pendant une longue période. En parallèle, c’est bien de ne pas effectuer deux déplacements consécutifs.
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Un match amical en vue
Rien n’a encore été annoncé, mais il est fort possible que le staff technique des Rouge et Noir programme un match amical au cours de la semaine prochaine. Le report du match contre l’ESS en est la raison, d’autant que la date de la 17e journée du championnat n’a pas encore été arrêtée.
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Après le nul face à l’ASO Renard punit ses joueurs
Il était prévu que les joueurs de l’USMA bénéficient d’un repos de quelques jours, après le match de Chlef, d’autant que la prochaine rencontre face à l’ESS a été reportée. Finalement, et sur décision de leur entraîneur, ils sont revenus le lendemain à l’entraînement, c’est-à-dire mercredi matin, eux qui pensaient pouvoir bénéficier au moins d’une journée de repos, ou même d’une demi-journée, le match ayant eu lieu le soir. Mais Hervé Renard les a tous surpris en programmant une séance le mardi, et en leur annonçant qu’ils n’auront plus aucun jour de repos tant qu’ils ne gagneront pas. Les joueurs pensaient que leur entraîneur avait pris cette décision sous l’effet de la colère et qu’il allait leur accorder un repos pendant le week-end, mais les choses ne se sont pas passées comme ils l’espéraient. Ils se sont entraînés hier, et une autre séance est programmée ce vendredi. Apparemment, Renard était très sérieux, mais les joueurs espèrent toujours que leur entraîneur revienne sur sa décision.
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La blessure de Meklouche suscite des interrogations
Contraint de céder sa place mardi passé, à un quart d’heure de la fin, en raison d’une blessure à la cheville, Meklouche a dû faire l’impasse sur la séance de la reprise, mercredi, avant de reprendre l’entraînement, hier jeudi. Cela dit, il est important de signaler que cela fait un mois et demi que le joueur se plaint du même bobo. A chaque fois qu’il s’en remet, il rechute tout de suite après. Selon le staff médical, Meklouche ne s’est jamais donné jusque-là le temps nécessaire de soigner cette blessure. «Il est toujours impatient de retrouver la compétition et c’est souvent pour cette raison qu’il rechute.» On pensait, en effet, que le joueur allait observer deux ou trois jours de repos, mais il a surpris tout son monde en ne ratant qu’une seule séance.
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Benaldjia «oublié»
On nous a appris du côté de la direction de l’USMA que contrairement aux habitudes, le sélectionneur de l’équipe olympique n’a fait appel qu’à trois joueurs de l’USMA, au lieu de quatre. C’est le nom de Mehdi Benaldjia qui ne figure pas sur la convocation adressée par Aït Djoudi à la direction des Rouge et Noir. Les autres, Mazouzi, Sayah et Meklouche, ont été retenus pour le prochain stage en prévision du match contre Madagascar. Ainsi, Benaldjia paye son altercation verbale avec Rebbouh Haddad qui lui a valu un passage en conseil de discipline et une exclusion momentanée des équipes senior et junior. C’est cela qui aurait motivé la décision d’Aït Djoudi car, selon ce qu’on a pu savoir, le sélectionneur préfère s’appuyer sur les joueurs compétitifs pour cet important match.