A un ou deux éléments près, Hervé Renard tient son onze type. Si en défense et au milieu du terrain les choses semblent au point, on hésite encore à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut en attaque.
Durant les matchs amicaux qui ont précédé le début du championnat, le coach usmiste avait testé plusieurs variantes, mais avait particulièrement axé ses choix sur deux schémas classiques, un 4-3-3 avec trois attaquants alignés, et un 4-4-2 avec deux attaquants, un en pointe et l’autre excentré, ou carrément les deux en pointe, comme il l’a fait face au Red Star en alignant Daham et Hamiti en même temps au moment où certains pensaient que les deux joueurs ne peuvent pas évoluer ensemble. C’était faux puisque cette option a donné énormément de satisfactions. Daham et Hamiti avaient beaucoup pesé sur la défense de Red Star et avaient réussi à s’ouvrir plusieurs brèches en multipliant les appels, ne laissant aucun répit à leur vis-à-vis. Deux buts ont été inscrits durant cette mi-temps, un par Daham et l’autre par Djediat, sans compter les innombrables occasions manquées. On ne sait pas, cependant, si Renard n’a pas été très convaincu par cette association, ou s’il l’a toujours en tête.
Entre le métier de Daham et la fougue de Hamiti
Pour le moment, il n’a fait jouer ou l’un ou l’autre. Plus convaincant en matchs amicaux, c’est logiquement Daham qui a été aligné en pointe de l’attaque à l’occasion du premier match du championnat contre le CAB, mais il a dû céder sa place à Hamiti face à l’USMH pour des raisons pas très évidentes. Apparemment, on lui a reproché d’avoir raté plusieurs occasions et de n’en avoir transformé aucune. Renard a donc donné la chance à son concurrent contre El Harrach, mais Hamiti n’a pas su la saisir. Entre les prestations des deux joueurs, les observateurs auraient préféré celle de Daham qui, même s’il n’a pas marqué, a su se procurer des occasions de but et c’est cela le plus important pour un attaquant. Car, voyez-vous, un attaquant doit d’abord savoir se démarquer, faire les appels qu’il faut au moment qu’il faut, flairer les bons ballons et se montrer tout le temps disponible. C’est ce qu’on appelle le métier et c’est cela qui permet à un attaquant de se procurer des occasions, surtout s’il dispose derrière de bons passeurs, ce qui ne manque pas à l’USMA.
Bref, on s’attendait donc à un retour de Daham face à l’ASK, concurrence exige, mais contre toute attente, Hamiti a été reconduit. Renard n’a pas trop expliqué ce choix, mais il a voulu visiblement donner une seconde chance à Hamiti qui, encore une fois, ne l’a pas saisie. Bien entendu, le coach est libre dans ses choix, il est le mieux placé pour savoir ce qui va à son équipe et ce qui ne lui va pas. Mais entre le métier et l’expérience de Daham, la fougue et la jeunesse de Hamiti, il va falloir choisir, sans jamais oublier l’autre option, celle de les associer tous les deux. Mais dans ce cas, il va falloir sacrifier Boumechra. En tout cas, durant ces trois premiers matchs, même si l’USMA n’a jamais été mise en danger, elle a tout de même éprouvé des difficultés à marquer des buts. Les deux matchs références sont ceux face au CAB et à l’ASK car, contrairement à la rencontre contre l’USMH, c’est lors de ces deux matchs que l’USMA s’est créé le plus d’occasions. A Renard et ses collaborateurs de trouver la meilleure solution.
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Pourquoi veut-on que l’USMA écrase son monde ?
Trois matchs, trois victoires, quatre buts marqués, zéro encaissé, neuf points engrangés et une première place au classement, à deux longueurs du poursuivant direct. Tel est le bilan des Rouge et Noir en ce début de saison. Un bilan, on ne peut mieux positif, mais certains font la fine bouche et trouvent quand même à redire, remettant au passage en question, essentiellement la manière de jouer et le peu de buts marqués. On le savait déjà, l’USMA allait être attendue à chaque virage où aucune circonstance atténuante ne lui sera accordée, comme en témoignent les nombreuses critiques dont elle a fait l’objet suite aux deux premières rencontres disputées respectivement contre le CAB et l’USMH alors qu’on jouait uniquement la première et la deuxième journée. Les gens oublient, ou plutôt font semblant d’oublier, que l’effectif usmiste a été presque entièrement renouvelé, et que sur le terrain, l’équipe alignée est composée essentiellement de nouveaux joueurs, venus de divers horizons, à l’exception de Khoualed, seul rescapé de l’ancien effectif. Quelle est cette équipe au monde qui présente dès la première journée dix nouveaux joueurs sur le terrain et qui parvient à allier à la fois l’art à la manière ? Le plus étonnant, c’est qu’on ne fait pas le même reproche aux formations qui ont préservé leur ossature et l’essentiel de leur effectif, puisque ce sont elles qui ne devraient pas avoir de soucis là-dessus.
Est-ce vraiment une dream team ?
Et puis, à bien y réfléchir, pourquoi veut-on que l’USMA écrase son monde ? Est-elle réellement composée de galactiques ? Est-ce vraiment une dream team ? Si oui, pourquoi ne compte-t-elle pas plus de deux éléments en Equipe nationale ? Il faut le dire, on a tendance à valoriser cette équipe plus qu’il en faut, en exigeant d’elle, dès le départ, des victoires, des buts, du spectacle et de la manière, comme si on avait affaire au Barça ou à l’une des meilleures équipes d’Europe. On a été même étonné d’entendre un spécialiste dire à la radio qu’il était surpris de voir l’USMA n’inscrire que deux buts lors des deux premières journées. Lui avait-on fait croire que Haddad avait recruté Messi, Villa et Fabrigas, ou encore Ronaldo et Benzema ? Où pensait-il peut-être que l’USMA avait joué contre «walou» pour qu’elle puisse s’adonner à un concours de buts inscrits ? Les attaquants de l’USMA, pour ceux qui ont tendance à l’oublier, ont pour nom Boualem et Boumechra, respectivement huit et douze buts marqués avec l’USMH la saison dernière, Hamiti, six seulement inscrits en championnat avec la JSK et Daham neuf. Telles sont les statistiques des attaquants usmistes, mais l’ensemble devrait constituer une belle association et donner naissance à une belle équipe quand toutes les articulations auront été mises en place. Cela va demander nécessairement du temps, puisque le staff technique est encore à la recherche de la meilleure formule possible et des outils qui s’y adaptent, même s’il a déjà les grandes lignes en tête. Il y a eu d’ailleurs une nette amélioration dans le jeu de l’équipe lors du dernier match disputé contre l’ASK, et il va falloir attendre encore deux matchs, ou même trois, pour qu’on puisse vraiment porter un premier jugement et dresser un premier bilan.
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Meklouche et Chafaï manqueront à l’appel
Deux joueurs ont manqué hier à l’entraînement. Il s’agit de Meklouche et Chafaï, tous les deux sont retenus chez les Olympiques en stage à Sidi Moussa.
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Reprise hier
Après une journée de repos, les Rouge et Noir ont repris les entraînement hier en fin d’après-midi. Le début de la séance a eu lieu à 17h. En ligne de mire, le déplacement à El Eulma où les Rouge et Noir seront attendus de pied ferme.
