USMA : Courbis «Face au MCA, c’est la meilleure équipe qui a gagné»

USMA : Courbis «Face au MCA, c’est la meilleure équipe qui a gagné»

Quand Courbis parle, il faut l’écouter. Non parce que c’est un imam ou un prêtre qui prêche la bonne parole, mais parce que c’est un homme qui dit ce qu’il pense sans langue de bois et qu’il y a beaucoup de vérités dans ce qu’il dit, même si dans cet entretien, il refuse d’en divulguer certaines qu’il promet toutefois de dévoiler au moment opportun. Ecoutons-le !

Vous ne vous êtes pas trop exprimé sur le dernier derby, certainement à cause du drame qui a endeuillé ce match. Avec du recul, que pouvez-vous nous en dire ?

Cela ne m’empêche pas de revenir sur ce drame pour dire encore une fois que la perte de nos deux supporters reste la chose qui nous a marqués et qui nous a affectés le plus dans ce derby. Comme vous dites, leur mort a endeuillé le derby qui a perdu toute sa saveur. Nous sommes tous très touchés par ce qui s’est passé, c’est terrible.

En ce qui concerne le match ?

C’est vrai, je n’ai pas trop parlé de cette rencontre, mais maintenant je peux le faire après avoir revu trois fois le match. On a trop parlé de l’arbitrage et je vais vous dire mon avis là-dessus. C’est vrai, il n’y avait pas penalty sur Gasmi, mais une minute auparavant, il y avait un penalty flagrant sur Bouazza qui a en revanche écopé d’un carton pour simulation, ce qui m’a obligé de le faire sortir après de peur qu’il reçoive un deuxième carton. Un deuxième point, notre adversaire réclamait deux penalties, et moi je leur dis pourquoi ils n’en réclameraient pas 15 ? Ils disent qu’il y avait penalty sur Yachir. Est-ce qu’ils étaient sûrs qu’ils allaient le marquer ? Je ne suis pas si sûr, mais ce dont je suis sûr, c’est que le but qui a été refusé à Gasmi est un but valable à 100% et non une situation de but ou une occasion qu’on ne savait pas si on allait la transformer ou non. Il ne faut pas tout coller à l’arbitre et je crois que c’est la meilleure équipe sur le terrain qui a gagné et qui a été en plus privée d’un de ses meilleurs attaquants qui est Andria.

L’USMA vient de gagner deux derbies de suite. Cela veut-il dire que votre équipe est aujourd’hui mieux armée psychologiquement ?

J’estime que je suis un entraîneur chanceux car j’ai une très bonne équipe avec de très bons joueurs qui sont effectivement dans un très bon état psychologique. Mais il y a d’autres choses dont il faut parler.

Lesquelles ?

Je veux parler du niveau des joueurs qui s’est nettement amélioré durant tous ces mois où nous avons travaillé ensemble. Je dis cela en sachant que certains gens n’aiment pas l’entendre. Cela voudrait dire que quelque part, je suis un entraîneur compétent, non ? Il n’y a pas que la chance qui est avec nous, j’estime que je suis aussi un entraîneur compétent avec plusieurs années d’expérience, et c’est ce que certains ont du mal à l’avouer.

Vous parlez de ceux qui vous ont critiqué en début de saison ?

Ce n’est pas important de savoir qui sont ces gens. Ce qui est important, c’est que je suis heureux de savoir qu’Halilhodzic peut tirer profit du travail que nous faisons à l’USMA en disposant de joueurs prêts pour la compétition et sur lesquels il peut compter pour donner un plus à la sélection nationale.

Quelle victoire qui a été la plus difficile, celle face à l’USMH ou contre le Mouloudia ?

Difficile de répondre à cette question, mais je dis que la victoire contre l’USMH était un exploit pour nous, car nous avons joué sur le terrain de notre adversaire et amoindri en plus de pas moins de huit joueurs importants qui sont Benmoussa, Meftah, Boudbouda, El Orfi, Bouchema, Djediat, Gasmi et Ziaya. Malgré cela, nous avons gagné ce match et c’est pour ça que je le considère comme une grande réalisation.

Avant le derby contre le MCA, vous aviez émis le vœu lors de la conférence de presse d’atteindre les 50 matchs avec l’USMA, mais vous avez dit ne soyez pas surpris si je pars avant. Qu’est-ce qui vous pousse à évoquer votre départ ?

Il y a beaucoup de choses que vous saurez lorsque je partirai, mais pour le moment, j’ai encore envie d’aller le plus loin possible avec l’USMA.

S’agit-il des mêmes raisons dont vous aviez parlé à la fin de la saison passée ?

Je vous demande de m’épargner la réponse, mais je veux que vous soyez sûrs que je ne vais pas partir sans aviser tout le monde à temps. Avant de partir, je vais d’abord parler avec le président, et par la suite, je vais vous en donner les raisons, et soyez sûrs que vous serez être surpris.

Quelle est votre relation avec la direction ?

Comme je l’ai déjà dit, j’ai le soutien du président et cela me suffit. Car je ne m’occupe que de mon travail et de ma relation avec mon chef hiérarchique. C’est ce qui m’intéresse le plus, je ne fais pas attention à autre chose. Et puisque vous parlez des critiques, j’aimerais parler d’un sujet qui me parait important.

Allez-y…

On nous a critiqués à l’intersaison parce qu’on n’a pas fait de recrutement, mais au final, il apparait que nous avions raison. Contre l’USMH, et malgré la défection de huit joueurs, nous avons gagné ce match et avec un bon rendement en plus. Cela veut dire que malgré toutes ces absences, nous avons trouvé des solutions. En d’autres termes, notre effectif est suffisamment riche. Je crois que j’ai fait des choix judicieux et que j’ai pris les bonnes décisions. Mieux, j’ai épargné à l’USMA de dépenser beaucoup d’argent pour rien. Au lieu de donner des salaires faramineux à quatre ou à cinq nouveaux joueurs, le président s’est retrouvé à octroyer des salaires beaucoup moins importants à de jeunes joueurs. A cela il faut rajouter l’argent que nous avons économisé en décidant de ne pas faire de stage pendant le Ramadhan, un stage qui ne nous aurait servi à rien. C’est pour cela que je peux dire que je travaille gratuitement à l’USMA après l’avoir épargné de toutes ces dépenses inutiles. Je n’ai pas fait cela rien qu’à l’USMA, mais je l’ai fait dans les clubs français que j’ai entraînés comme Toulouse ou Marseille.

C’est la méthode Courbis ?

Non, ce n’est pas la méthode Courbis, mais cela s’appelle de la compétence. Ce sont deux choses différentes.

Contrairement aux précédents matchs, vous allez maintenant disposer de l’ensemble de votre effectif. Est-ce un casse-tête ?

Non pas du tout, ce qui me fait mal à la tête c’est quand je joue un match sans huit de mes joueurs. Mais quand tout le monde est présent, je suis plutôt très content.

En parlant de joueurs, deux d’entre eux ne semblent pas gagner votre confiance. Il s’agit de Ziaya et Benaldjia. Pouvez-vous nous parler de ces deux joueurs ?

Croyez-moi, ce n’est pas une question de confiance. Car si c’était le cas, ils ne seraient pas avec nous aujourd’hui. Le problème, c’est qu’ils ne sont qu’à 50 ou 60% de leurs moyens. En attaque, il y a Gasmi, Seguer, Andria, Chettal, Frioui, Djediat, Ferhat et Feham qui sont tous mieux disposés et en meilleure forme que Ziaya et Benaldjia. Et moi, je dois compter sur les joueurs les mieux en forme. J’ai 26 joueurs, je dois faire jouer onze seulement et trois remplaçants. Encore une fois, ce n’est pas une question de confiance.

Comment voyez-vous votre prochain match contre la JSS ?

C’est un match difficile, encore en déplacement, et il va falloir gérer plusieurs paramètres. Premièrement, l’équipe de la Saoura est l’une des meilleures formations du championnat, deuxièmement elle joue devant son public et sur son terrain et il va falloir gérer cela, et troisièmement, il s’agira d’un long déplacement qu’il faut prendre en compte.

Depuis que vous êtes en place, vous avez joué trois fois sur ce terrain et vous n’avez pas perdu le moindre match. Un commentaire ?

Mais les matchs ne se ressemblent pas. Il est vrai que nous n’avons pas perdu là-bas à deux reprises et que nous les avons battus chez nous, mais cela ne veut pas dire que ça va être la même chose cette fois-ci. Ce qui est sûr, c’est qu’il sera difficile de nous battre.

Vous répétez souvent cela, pourquoi ?

Beaucoup de gens ne comprennent pas cette expression ou font semblant de ne pas l’entendre, mais croyez-moi, c’est très difficile de battre l’USMA. Si vous ne me croyez pas, allez demander cela à la JSK, au Mouloudia et aux autres et vous allez comprendre. Il sera aussi très difficile à la Saoura de nous battre. Cela peut arriver, mais pas facilement.

Que dites-vous alors de la défaite contre le CABBA ?

Pour battre l’USMA, il faut que cette équipe sorte d’un match de feu qu’elle joue trois jours auparavant avec neuf joueurs et qu’elle soit amoindrie en plus de cinq éléments. Malgré cela, nous sommes revenus au score, nous avons égalisé et nous avons raté un penalty. Nous avons terminé par la suite le match à dix. Cela, les gens refusent de le voir. Mais au final nous avons perdu ce match, car nous sommes des humains, Allah ghaleb. Il ne faut pas toujours regarder la moitié vide du verre. Mais celui veut battre l’USMA, il faut qu’il bénéficie de tels paramètres.

Allez-vous aborder ce match contre la JSS pour ne pas le perdre ?

Non, nous allons le jouer pour le gagner comme on le fait toujours. J’espère que je vais enregistrer la victoire numéro 30 avec l’USMA. Concernant l’effectif, il se peut qu’on déplore quelques absences. Il y a Seguer qui est blessé et l’état de Gasmi et de Bouazza n’est pas encore clair.

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Gasmi ne s’est pas entraîné mardi

Ahmed Gasmi, l’auteur du but de la victoire contre le Mouloudia, ne s’est pas entraîné mardi dernier. Le joueur aurait ressenti une grosse fatigue et avait demandé à son entraîneur de le ménager. On ne sait pas au juste pour quelle raison le joueur ne s’est pas senti en mesure de s’entraîner, mais son entraîneur laisse entendre qu’il pourrait ne pas compter sur lui pour le match de ce samedi.

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Andria de retour

Le match de ce samedi face à la JS Saoura verra le retour d’Andria Carollus qui a purgé une suspension d’un match face au Mouloudia, après avoir été injustement expulsé contre l’USMH. Un atout de plus pour Rolland Courbis qui compte enchaîner un troisième succès de suite sur un terrain où il n’a pas encore perdu.

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Seguer out contre la JSS

Seguer était déjà incertain pour ce prochain match contre la JSS, mais aujourd’hui, sa non-participation à la rencontre est confirmée. Victime d’une élongation lors du derby face au Mouloudia, l’attaquant usmiste n’a pu reprendre les entraînements cette semaine. Hier, il s’est contenté de quelques exercices de musculation pour entretenir sa forme, tout en poursuivant son programme de soins. Il devait également passer, hier, une échographie de contrôle.