USMA : Bezzaz : «L’USMA n’a rien à envier aux clubs professionnels français»

USMA : Bezzaz : «L’USMA n’a rien à envier aux clubs professionnels français»
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Un des cadres de l’équipe, Yacine Bezzaz, analyse ici les deux derniers matchs amicaux du stage de Lisses et parle de son nouveau club où il a trouvé tous les moyens nécessaires à la réussite.

On va parler d’abord du match de lundi dernier contre le Red Star. Il y a eu une première mi-temps très moyenne et une seconde plutôt correcte. Une explication ?

J’étais dans l’équipe qui a joué la première mi-temps et j’avoue qu’on n’était pas bien. Je ne vais pas chercher des excuses même s’il y en a. Dans ce genre de matchs, on ne cherche pas trop le résultat. On doit chercher autre chose, voir si on est bien physiquement, si la cohésion est là, si on arrive à s’organiser sur le terrain.

Justement, pendant cette première mi-temps, on n’a pas vu grand-chose de tout cela…

LG Algérie

C’est vrai et l’explication est simple. Je crois que tout le monde vous l’a dit, il y avait une forte chaleur qui nous a énormément gênés, et avec le jeûne, ce n’était pas évident. Le terrain était lourd en plus. Et ce qu’il faut savoir, et c’est important, c’est que nous avons joué contre une équipe qui était mieux préparée que nous. Ils ont déjà entamé la compétition. Mais comme je viens de vous le dire, il ne faut pas chercher des excuses, nous n’avons pas été bons pendant cette première mi-temps.

Pourtant, l’équipe qui est entrée en seconde mi-temps est parvenue à faire la différence à tous les niveaux, en revenant au score et en prenant l’avantage par la suite…

En effet, la seconde équipe a eu un bien meilleur rendement parce qu’il y a eu une meilleure cohésion. Elle a su conserver le ballon alors que nous, en première mi-temps, nous avons perdu beaucoup de ballons. Cela pourrait s’expliquer aussi, en partie, du fait que l’adversaire s’était fatigué un peu après les première 45 minutes. Mais bon, ce n’est pas très exact, et je le répète encore une fois, on ne doit pas se chercher des excuses. Si on n’a pas été bon, il faut voir pourquoi et corriger les erreurs.

Et si l’on comparait ce match avec celui d’aujourd’hui  (entretien réalisé mardi) ?

Ce n’est pas pareil. Aujourd’hui, nous avons joué contre une équipe du championnat amateur qui n’est pas bien préparée en plus, alors que lundi, c’était une équipe pro et compétitive. Il faisait frais aussi et cela nous a aidé également. Donc, les conditions étaient différentes.

Vous en avez tiré des conclusions ?

Evidemment, je crois qu’il y a eu pas mal d’enseignements. L’entraîneur aurait tout noté bien sûr. Cela dit, il faut savoir une chose. Les conditions des matchs de préparation sont totalement différentes de celle de la compétition officielle. Là, on n’est pas dans des conditions normales. Il y a le Ramadhan, le jeûne, la chaleur, la charge de travail et la fatigue. Ce n’est pas comme en temps normal où tu te lèves le matin bien en forme, avec un petit déjeuner et tout ce qui s’ensuit.

Durant ces deux matchs, on vous a vu tantôt à gauche, tantôt à droite, et parfois dans l’axe. A quel poste vous êtes le plus à l’aise ?

Je peux jouer à gauche et à droite, je n’ai pas de problème là-dessus. Je peux même jouer derrière les attaquants, mais c’est l’entraîneur qui décidera. C’est selon ses besoins.

Vous sentez-vous à l’aise dans cette équipe ?

Oui, très à l’aise, je m’y plais vraiment.

Si l’on devait comparer l’USMA d’aujourd’hui avec les clubs où vous avez évolué en France, avec Troyes par exemple, que lui manque-t-il encore ?

Presque rien, et ce n’est pas de la démagogie. J’ai été agréablement surpris par ce que j’ai trouvé à l’USMA. Sur le plan organisationnel, sur le plan du travail, de la discipline, par rapport aux moyens humains et matériels mis à la disposition de l’équipe, elle n’a rien à envier aux clubs français. Même sur le plan médical, je n’ai vraiment rien à dire. Il y a un staff compétent avec des moyens considérables et qui veille au grain. La seule différence avec les clubs de haut niveau, c’est au niveau des infrastructures. Je parle des stades, des centres et des terrains d’entraînements. Sinon, c’est pareil.

Il y a neuf ans, vous deviez jouer à l’USMA. Vous vous en souvenez ?

Oui, bien sûr. Cette histoire avait fait un grand tapage médiatique à l’époque (rire). L’USMA avait acheté ma libération alors que moi j’avais déjà donné monaccord à la JSK. C’était une grande confusion, mais comme vous voyez, il était écrit quelque part que je porterai un jour les couleurs de l’USMA. Cela s’est fait aujourd’hui, comme quoi, le monde est petit.

A quelques jours de la fin de ce stage, comment l’évaluez-vous ?

Cela fait un mois que nous sommes ensemble et je peux vous dire que cela s’est très bien passé. Il y a un groupe formidable, discipliné et responsable. Nous avons fait un très bon travail, de qualité et j’espère qu’on en récoltera les fruits. Je dois toutefois souligner une chose. Pour que cela marche, il faut un bon état d’esprit. Il faut que tout le monde comprenne que l’intérêt est d’abord général avant d’être personnel. Il faut protéger le groupe, c’est très important. Si on arrive à comprendre cela, rien ne se mettra sur notre chemin.

Décrassage après le match

Les Usmistes ont effectué un décrassage juste après le match de mardi passé qui s’est terminé vers 20h. La séance d’entraînement du soir a été annulée.

Reprise aujourd’hui

Il y a eu repos hier, et non un quartier libre. C’est-à-dire que les joueurs, bien qu’ils avaient le droit d’aller faire un tour dehors, ne devaient pas s’éloigner et devaient être tous présents au f’tour. La reprise des entraînements se fera aujourd’hui avec une première séance à 18h30. La seconde étant prévue, comme d’habitude, à 23h30.

Yekhlef touché au pied

A la fin de la rencontre, Mohamed Yekhlef boitait et il avait un peu mal. Le latéral gauche de l’USMA a été touché au pied lors d’un duel en première mi-temps, mais selon le staff médical, il n’a rien de grave. Avec quelques soins et la journée de repos, il devrait s’en remettre.

Après Lemmouchia et Bezzaz, la brassard est passé mardi passé au bras de Mohamed Yekhlef qui a été aligné d’entrée. Lemmouchia et Bezzaz ont joué en seconde période avec la deuxième équipe, et c’est, sans surprise que l’ex-Sétifien a hérité de la fonction, ce qui confirme encore une fois  qu’il sera le capitaine d’équipe de Renard.

Meklouche réhabilité

Faisant objet d’une sanction de la part de son entraîneur, Mouaouia Meklouche n’a pas été convoqué, comme déjà indiqué, pour  le match du Red Star, lundi dernier. «Je le sanctionne, mais après, j’oublie», disait Renard sur le cas de son joueur. Et effectivement, le coach a réhabilité son joueur en l’incorporant d’entrée contre la sélection CFA de l’Essonne. Meklouche a été crédité d’une bonne prestation avec à la clé un but et une passe décisive.

Renard : «Victoire contre repos»

Les joueurs de l’USMA ont bénéficié hier d’une journée de repos qui n’était pas au programme, comme ne l’était pas aussi ce match amical d’avant-hier face à la sélection CFA de l’Essonne. Cette journée de repos, Hervé Renard avait décidé que les joueurs devaient la mériter, voire la gagner, pour qu’il la leur accorde. Sa condition était de gagner le match de mardi dernier et de bien jouer. A la mi-temps de la rencontre en question, le score était déjà de six à zéro. Il n’y a pas de doute, la journée de repos était dans la poche… «Mais ce n’est pas encore gagné pour tout le monde, a fait remarquer Renard, la première équipe sera au repos demain, mais la deuxième, pas encore.» Et ce n’était pas évident pour la deuxième équipe qui a eu beaucoup de difficultés à s’imposer en seconde mi-temps du fait que l’adversaire s’était bien ressaisi. Les camarades de Daham ont néanmoins réussi à planter trois autres banderilles et ont gagné à leur tour leur journée de repos. Bien entendu, Renard plaisantait. Après deux matchs de suite, il fallait évidemment faire reposer les joueurs. Il voulait juste les pousser pour mériter ce repos.