Affronter le trop exigeant public de l’USM Alger quand les résultats ne suivent pas n’est pas donné au premier venu, même si celui-ci a pour nom Haddad, le propriétaire du club.
Même au sommet de sa gloire avec les Rouge et Noir, son prédécesseur Saïd Allik avait du mal à le faire, non sans essuyer des insultes qui l’avaient poussé parfois à jeter l’éponge.
Samedi, le nouveau patron de l’USMA a pris ses responsabilités. Cela s’est passé à la mi-temps du match amical livré par son équipe face au voisin harrachi. La bande à Mekhazni n’avait pas encore appuyé sur l’accélérateur puisqu’à ce moment-là le score était de parité (3-3).
De quoi laisser le champ à un groupuscule de fidèles Usmistes d’exprimer leurs inquiétudes par rapport au parcours en dents de scie réalisé par leurs favoris en ce début de la saison.
Ayant constaté la présence de Ali Haddad dans la tribune officielle, lui qui n’avait plus remis les pieds au stade depuis le premier match de la saison auquel a pris part son équipe face à l’ESS, ces inconditionnels ont interpellé le propriétaire du club. Très à l’aise, ce dernier n’a pas hésité une seule seconde à répondre aux doléances de ses fans. D’ailleurs, il s’est levé de son siège pour aller à leur rencontre : «Je vous demande de continuer à faire preuve de patience envers le club que vous chérissez tant.
Il faut que vous sachiez que nous avons hérité d’une situation peu enviable pour ne pas dire catastrophique. Il fallait d’abord réorganiser le club en le dotant de moyens à même d’assurer son fonctionnement. Cela nécessite du temps pour mettre en œuvre notre stratégie qui consiste à faire de l’USM Alger un club professionnel au sens propre du terme.
On ne pouvait pas courir plusieurs lièvres à la fois», dira entre autres Haddad qui a promis un visage new look de son équipe à partir de la saison prochaine, lorsque les mêmes fans avaient posé la question des recrutements. «Considérez cette saison comme étant transitoire. Je vous donne rendez-vous en septembre pour juger ce qui va être accompli par rapport à tout, notamment en termes de recrutement de joueurs.
Cela dit, on ne peut pas monter une équipe du jour au lendemain. Il faut du temps pour réussir quelque chose de consistant, mais la patience finira par payer», ajoute-t-il. Un discours qui a soulagé les fans usmistes qui n’ont pas manqué à leur tour de réitérer leur soutien indéfectible au boss usmiste sous les cris de «Djeich, chaâb, maâk ya Haddad»…
Ouassel Mounir