Rolland Courbis parti, la direction de l’USMA a engagé hier le technicien Hubert Velud qui est désormais, donc, l’entraîneur en chef des Rouge et Noir. Le champion d’Algérie avec l’ESS la saison dernière a tout conclu avec Haddad au siège du club à Dar El-Beïda où il a paraphé un contrat allant jusqu’à la fin de l’exercice actuel.
L’ex-sélectionneur du Togo, Velud, a été présenté hier aux joueurs à l’occasion de la séance d’entraînement de la fin de journée. Il entamera son travail officiellement à partir d’aujourd’hui pour préparer le déplacement de ce week-end à Oran pour affronter le MCO dans le cadre de la 11e journée du championnat national.
Pour sa part, Rolland Courbis a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il n’a pas caché son ras-le-bol sur ce qu’il a vécu depuis une année au sein du club algérois : “12 mois c’est long et ça passe vite… je suis arrivé à saturation, surtout les dernières semaines où je n’arrivais même pas à rire. Pour la personne bonne vivante que je suis, je ne trouve plus l’envie de travailler”, regrette-t-il. Et d’ajouter : “Je voulais être honnête avec mon président à qui je remets mon bilan individuel et collectif et je laisse derrière moi un groupe de joueurs dont on fera ce qu’on voudra après mon départ”.
“Je ne suis pas un traître !”
“C’est inconcevable qu’une équipe comme l’USMA, qui est un peu l’équivalent du PSG en France, vu les moyens dont elle dispose par rapport à d’autres clubs algériens, ne joue que 5 matches à domicile et tout le reste à l’extérieur… Je me demande comment nous aurions fait si nous étions qualifiés en Ligue des champions africaine, et vous allez voir ce qui arrivera avec l’ESS à partir du mois de janvier”, se plaint encore Courbis avant d’ajouter : “On a joué à Chlef et là j’ai été surpris par l’état de la pelouse de ce stade, qui est à mon avis de zéro génération. En plus de ça, il y a notre sympathique équipe des U21 qui se trouvait dans le même vestiaire que nous. Comment voulez-vous que mes joueurs arrivent à se concentrer ? D’ailleurs, je compte faire une demande d’audience au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, pour lequel j’ai beaucoup de respect afin de lui présenter mes remarques sur le fonctionnement du football algérien.”
Sans pour autant donner plus de détails, l’ex-entraîneur du club phocéen n’a pas raté l’occasion de dénoncer l’environnement interne du club du Soustara qui, selon lui, est devenu insupportable. “Lorsqu’on n’arrive pas à préparer le terrain où on reçoit convenablement, lorsqu’on ne sait toujours pas qu’il faut arroser la pelouse, niveler et brosser convenablement le synthétique, il ne faut pas venir me demander pourquoi on ne gagne pas face au CABBA”, martèle-t-il pointant du doigt “l’incompétence” de certaines personnes au sein du club. Le coach n’a toutefois pas voulu dévoiler les noms de ces personnes, “pour ne pas leur faire de la publicité”, a-t-il justifié, précisant au passage qu’il entretient “d’excellents rapports” avec le président du club, Ali Haddad, se mettant “entièrement à sa disposition” à l’avenir si ce dernier a “besoin de conseils”. “J’ai demandé a partir avant terme, car si je me fait virer, on ne tiendra pas compte du moment de la saison. Pourquoi le contraire n’existerait pas ?” s’est-il exprimé, et d’ajouter que cela ne concerne en rien son probable engagement avec la sélection du Maroc ou alors Ajaccio. “Je n’ai pas quitté l’USMA pour m’engager ailleurs. Maintenant, si cela arrive, je serais enchanté de m’occuper d’une sélection du Maroc qui organisera la CAN en 2015, avec une belle génération de joueurs, ou alors aller entraîner Ajaccio pour qui j’ai beaucoup d’estime. Mais je ne suis pas un traître et si j’avais envie d’une autre équipe, je l’expliquerais clairement à Haddad”, conclut Courbis.
Enfin, Courbis a déconseillé à Ferhat d’opter pour le FC Souchaux, “un club qui ne lui convient pas car il peut jouer dans une équipe plus ambitieuse en France”.
A. I
