USM Alger: Serrar et Froger sur la sellette

USM Alger: Serrar et Froger sur la sellette

M. Zeggai

USM Alger: Serrar et Froger sur la sellette
       Après avoir été éliminée en Coupe de la CAF puis de l’UAFA Cup, l’USMA vient d’être sortie de la Coupe d’Algérie avant-hier en huitièmes de finale. Cette élimination n’a pas été du goût des supporters. Conséquence ? Le bus transportant les joueurs de Sétif a été saccagé à Bouira. La situation commence à se compliquer pour les Usmistes après avoir raté leurs trois objectifs. Comme quoi, les promesses du directeur sportif, Abdelkrim Serrar, n’ont pas été tenues.

Et pourtant, il avait bel et bien affirmé que « cette équipe peut gagner la Coupe d’Afrique ».

Aujourd’hui, il ne reste que le championnat pour sauver la saison, mais cela risque d’être très difficile à se réaliser si l’on tient compte de la menace réelle de la JSK qui est revenue à deux longueurs seulement. Comment en est-on arrivé là ? C’est la question qui taraude l’esprit des milliers de fans usmistes qui commencent à avoir des appréhensions quant à l’avenir de leur équipe favorite. La sortie de l’USMA en Coupe d’Algérie a été diversement interprétée dans le milieu des « Rouge et Noir ». Certains pointent d’un doigt accusateur l’entraîneur Thierry Froger et Abdelkrim Serrar. Ces deux derniers n’ont pas été épargnés, au contraire, les supporters exigent leur départ comme cela a été rapporté dans les réseaux sociaux. Les raisons de cette situation sont multiples.

A notre avis, la gestion technique de l’équipe a été mal assurée. Car, en football, il est illogique et impensable que l’on procède au recrutement des joueurs sans celui du staff technique. Là, le directeur sportif de l’USMA s’est mis dans une situation compliquée. Le recrutement opéré jusque-là n’est pas en équation avec les ambitions du club et, surtout, avec les besoins de l’équipe pour un meilleur équilibre pour faire face aux exigences de la compétition. Le déficit enregistré n’a pas été comblé pour donner une meilleure assise défensive.

Pourtant, les Belkaroui et Belkhiter (Club Africain) étaient programmés. Benchikhoune, annoncé partant, a été repêché pour être prêté au WAT. Benchaâ également se trouve dans l’expectative dans la mesure où il n’a que rarement figuré dans les plans du coach français, sans oublier le Camerounais Mexes, Mezghrani et Mahious. Où sont les Naâmani (ex-CRB), Rebiaï (ex-ESS), Redouani (ex-JSK), Helaïmia (ex-MCO) et les autres, promis par la direction ? C’est dire que la gestion du mercato estival commence par susciter des interrogations. Comment peut-on oser faire signer des joueurs qui seront, par la suite, libérés ou prêtés, ce qui remet en cause les critères de choix de Serrar.

L’entraîneur français Thierry Froger est également contesté pour ses choix tactiques et risque d’être poussé vers la porte de sortie, d’autant plus que son départ, tout comme celui de Serrar, est exigé par le public usmiste qui avait présenté Froger comme « la grande recrue de l’USMA ». Pourtant, pour remplacer Miloud Hamdi, plusieurs autres noms de techniciens étrangers ont été évoqués. En somme, la dernière réunion d’urgence provoquée par les frères Haddad ne semble pas avoir donné les résultats escomptés. Aujourd’hui, l’USMA a besoin de sang neuf dans tous les domaines, car l’effectif actuel est arrivé à un point de non-retour et évolue sans enthousiasme ni volonté. A l’USMA, comme partout d’ailleurs, l’argent a conquis l’esprit des gens.

Comment peut-on justifier de tels rendements de joueurs ayant les plus gros salaires du championnat national ? En football, c’est l’âme qui fait courir une équipe, ce qui n’est pas le cas à l’USMA. Les responsables de ce club doivent savoir qu’un projet de club ne se discute pas dans la presse, à moins qu’il y ait intérêts et ce, pour tromper l’opinion publique.