L’entraîneur français, Rolland Courbis, qui vient de démissionner de son poste à l’USM Alger (Ligue 1) a déclaré mardi qu’il souhaitait avoir un « tête à tête » avec le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, dans les prochains jours.
« J’envisage de rencontrer Raouraoua le 22 ou le 23 de ce mois, soit après la dernière rencontre de la sélection algérienne dans les éliminatoires de la coupe du monde.
Je veux le mettre au courant des raisons de mon départ de l’USMA et lui parler également de mon constat sur le football algérien après une expérience d’une année dans ce pays », a déclaré Courbis lors d’une conférence de presse à Alger.
« J’ai beaucoup de respect pour Raouraoua. Je ne cesse d’ailleurs pas de le répéter que si le football algérien a progressé, c’est en partie grâce à lui », a-t-il ajouté, estimant que le grand respect qu’il doit au premier responsable de la FAF l’oblige à ne pas partir sans lui expliquer les motifs l’ayant conduit à prendre la décision de quitter l’USMA.
Courbis avait annoncé dimanche passé avoir résilié à l’amiable son contrat avec le club algérois au terme d’une entrevue avec le président, Ali Haddad, indiquant qu’il était « saturé ».
En une année de présence aux commandes techniques des Rouge et Noir, il a dirigé ses joueurs durant 50 matches, un parcours qui lui permet de faire « un constat » objectif sur l’évolution du sport roi en Algérie.
« Ce que je n’ai pas admis notamment, c’est cette difficulté énorme que rencontre un entraîneur pour exercer son métier en Algérie.
Le fait de voir 9 entraîneurs des 16 démis de leurs fonctions ou poussés à partir au bout de 10 journées de championnat donne matière à réfléchir », a commenté le technicien phocéen, qui compte d’ailleurs en parler avec Raouraoua lors de leur prochaine entrevue.
« Les infrastructures font également défaut, alors que les joueurs évoluent dans la plupart des stades sur des pelouses synthétiques dégradées comme ça été le cas lors de notre dernier déplacement à Chlef », s’est encore plaint Courbis.
Il a estimé, en revanche, que le football algérien est en « net progrès », faisant remarquer que dans chaque club « il y a au moins 8 joueurs valables qui peuvent encore s’améliorer et devenir très performants à l’avenir ».