En s’imposant samedi dernier face au Widad de Tlemcen, l’USM Alger a aligné sa seconde victoire de suite après celle enregistrée trois jours plus tôt, en match en retard, face à la JS Kabylie.
Ces 6 points, le club algérois en avait vraiment besoin, lui qui depuis quelque temps était soumis à la critique après une série de matches particulièrement infructueuse. Ils lui ont en tout cas permis de faire une belle progression vers le haut du tableau du championnat national, à deux points seulement du troisième, le Mouloudia d’Alger, donc du podium.
Mais les conséquences de la mauvaise période traversée durant le mois d’octobre sont toujours là : l’USMA reste à distance respectable des deux premiers de la compétition que sont l’Entente de Sétif et l’USM El Harrach sur qui elle accuse un retard de 6 points. Pour un candidat au titre de champion comme elle il s’agit là d’un handicap qui sera très difficile à surmonter même si on sait que nous n’en sommes qu’à la 9e journée et qu’il en reste 21 à disputer d’ici la fin du championnat.
La réaction du club des Rouge et Noir ayant coïncidé avec la venue de Rolland Courbis comme entraîneur, on a une certaine tendance à croire qu’il y a été pour quelque chose. Le Français sait faire la part des choses et évite de profiter de la situation pour en tirer la moindre parcelle de gloire.
C’est lui-même qui déclare que face à la JSK, tout le travail de coaching a été effectué par Billal Dziri alors que face au WAT il s’est énormément basé sur les conseils de son adjoint. En un mot comme en mille, ce n’est pas parce que Courbis est venu que l’USMA s’est mise à gagner. Son travail ne pourra être jugé que dans quelques matches, une fois qu’il aura été imprégné des habitudes du club et de la valeur des joueurs qu’il a sous la main.
Il a pu, cependant, effectuer un premier constat, à savoir que l’USMA est une équipe en proie au doute et qui manque de confiance en ses possibilités. Sa déclaration à la presse après le match de samedi dernier est justement liée à la situation que vit ce club. «Je suis venu en réparateur plutôt qu’en constructeur», a-t-il affirmé comme pour dire que cette équipe était déréglée et qu’elle avait besoin d’être retapée.
Courbis a certainement eu la franchise de penser que les deux derniers succès de son équipe ne devaient en aucun cas faire croire qu’elle est sur une courbe ascendante.
Face à la JSK, elle était passée à côté d’un match nul alors qu’il est difficile de la juger face au WAT tant ce dernier était faible. Il y a certainement un problème d’ordre psychologique à l’USMA qui fait que ses joueurs ne s’expriment pas comme il le faut sur le terrain. Voila une équipe dont l’effectif est un des plus riches du pays, avec de nombreux internationaux mais qui peine pour s’imposer.
C’est dire que l’essentiel du travail d’urgence du nouveau coach sera de redonner confiance au groupe, le mettre dans l’ambiance d’une équipe sûre de sa force et de sa détermination. Au regard de l’effort de recrutement qu’elle avait effectué durant l’intersaison, l’USMA était appelée à faire peur à tout le monde. Force est de constater que ce rôle là elle ne le joue pas du tout.
On a la nette impression que chacun des adversaires qu’elle affronte joue sans crainte comme pour montrer que lui aussi à des arguments à faire valoir. Et dès que l’USMA rencontre une certaine résistance elle perd de son énergie et de sa confiance.
Toujours est-il que samedi prochain elle va de nouveau jouer chez elle dans un match qui sera le troisième de suite à domicile face à l’ASO Chlef. Ce sera une occasion d’engranger un autre succès mais surtout pour Courbis de voir où il en est dans son analyse de l’équipe et des joueurs.
En fait le premier vrai grand test surviendra lors de la 11e journée quand les Rouge et Noir affronteront la JS Saoura hors de leurs bases mais sur un terrain neutre et à huis clos en raison de la sanction qui frappe son adversaire.
Ahmed Achour
