Usage exclusif de l’arabe : le ministre explique sa décision

Usage exclusif de l’arabe : le ministre explique sa décision

Il est indéniable que la diversité culturelle et linguistique constitue une richesse, voire un atout important dans les sociétés émancipées, à l’image de la Suisse où plus de cinq langues co-existent. En Algérie, on assiste encore à des débats qui visent à instrumentaliser les langues à des fins politiques ou idéologiques.

On assiste également à une guerre entre arabophones,  francophones et berbérophones. Les trois ont encore du mal à cohabiter.

En effet, un ministre algérien a récemment pris la décision d’interdire l’usage du Français dans son département. Il s’agit du ministre de la formation et de l’enseignement professionnels, Merabi Yacine qui a adressé hier à ses employés une note ministérielle pour leur demander de faire de l’arabe l’unique langue du travail et d’enseignement.

« Vous êtes tenus de faire usage de la langue arabe dans le domaine de l’enseignement dispensé au niveau des centres de formation du secteur et dans toutes les correspondances émises par vos services », indique le ministre. Comme argument, ce dernier a cité les principes régissant la société et la constitution algérienne.

Le ministère de la Jeunesse et des Sports annonce la même décision

Après avoir également interdit l’usage du français, le ministre de la Jeunesse et des Sports  Abderezak Sebgag  s’est exprimé ce vendredi 22 octobre  au micro d’El Bilad, . « On  a fait que ce qu’il fallait faire. On a juste demandé de faire usage de la langue nationale dans les correspondances officielles. Et c’est ça le fondement et l’origine.  Que vous le veuillez ou pas », déclare-t-il.

« À l’exception de certains secteurs  qui font usage du Français sous prétexte qu’ils traitent des choses techniques nécessitant l’usage de langues étrangères… Pour ce qui de notre secteur, on ne risque pas d’avoir ce genre problème. C’est un secteur qui est géré par des jeunes appartenant à la génération de l’indépendance, donc ils maitrisent tous l’arabe. C’est un acquis pour nous, et ce, afin de valoriser la langue nationale », conclut Abderezak Sebgag.