Usage du lait cru : Des mesures incitatives pour les transformateurs

Usage du lait cru : Des mesures incitatives pour les transformateurs
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Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Rachid Benaissa, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, a réaffirmé la décision des pouvoirs publics d’offrir d’autres avantages aux producteurs de lait en sachet, qui utiliseront le lait cru et ce dans le but de réduire encore plus la facture de l’importation du lait en poudre.

Par L.S



Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Rachid Benaissa, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, a réaffirmé la décision des pouvoirs publics d’offrir d’autres avantages aux producteurs de lait en sachet, qui utiliseront le lait cru et ce dans le but de réduire encore plus la facture de l’importation du lait en poudre.

Les transformateurs de vront s’inscrire dans cette logique et opteront pour le lait cru. Dans ce contexte, il est envisagé une prime supplémentaire pour tous ceux qui prendront comme matière première, le lait cru national et inversement pour ceux qui continueront à recourir à la poudre de lait. Ainsi une quinzaine de transformateurs sur plus d’une centaine, ont déjà souscrit à cette démarche. Pour rappel, cette action sera confiée à l’Office national interprofessionnel du lait (Onil), qui aura à coordonner ce programme.

En 2009, l’Etat a accordé à cette filière stratégique une subvention d’une valeur de 12 milliards de DA, répartie comme suit: 12 DA/litre à l’éleveur, 5 DA/litre au collecteur, de 4 DA/litre à l’intégration du lait cru, dans la production du lait en sachet subventionné à 25 DA/litre.

Ainsi, les pouvoirs publics veulent passer du taux d’intégration du lait cru de 18 % en 2009, à un taux qui devrait atteindre les 30 %, soit un équivalent de 490 millions de litres, à fin 2010. Abordant le volet de la sécurité alimentaire, suite à la nouvelle vision développée au MADR depuis deux ans, consistant à mettre en place des systèmes de performances, afin de réduire la dépendance de l’importation, M. Benaïssa a expliqué que les céréales sont à noter de bons rendements et que plusieurs mesures ont été prises durant ces périodes, afin de réduire les importations à travers l’amélioration de la production et de la productivité nationale et créer les conditions d’aller vers une agriculture moderne et agir sur les conditions de durabilité du développement rural, à l’instar de la proche filière et le choix d’une dizaine de filières.

En matière de bilan, le ministre a indiqué que les choses bougent avec la dynamisation de l’OAIC, la création de filières de semences, de motocultures, ainsi que des actions sur la fertilisation et des rencontres pour apporter des réponses aux questionnements des agriculteurs déjà sécurisés au plan des prix, pour les cinq prochaines années.

Ce sont des éléments qui font, selon le représentant du gouvernement, que les céréaliculteurs sont plus confiants et la preuve est qu’ils ont déjà commencé à prélever leurs engrais et qu’à certains endroits, ils ont déjà entamé la campagne labours-semailles. Et cette année, on s’attend à un meilleur rendement, a-t-il ajouté. Mais, même si la production du blé dur et de l’orge est appréciable, avec en plus des efforts entrepris pour récupérer des surfaces pour la culture du maïs, celle du blé tendre reste en deçà des besoins d’où le recours aux importations. Ces deux cultures restent boudées par les producteurs, une réalité reconnue par le ministre qui rétorque néanmoins, que des actions sont en cours afin de faire adhérer les producteurs de ces deux cultures à une stratégie globale à travers les conseils interprofessionnels.