USA : Obama invite à la Maison Blanche le professeur noir et le policier blanc qui l’a arrêté

USA : Obama invite à la Maison Blanche le professeur noir et le policier blanc qui l’a arrêté

Le professeur, le policier et le président partageront une bière, jeudi 30 juillet à la Maison Blanche, pour tenter d’apaiser les esprits.

Cette rencontre intervient une semaine après la polémique suscitée par l’interpellation de Henry Louis Gates, un enseignant noir de Harvard, par James Crowley, un policier blanc, et les déclarations de Barack Obama sur des forces de l’ordre jugées « stupides ».

Selon un responsable de l’administration Obama, l’idée de cette « bière de la paix » revient au sergent Crowley.

Le président américain a téléphoné à Henry Gates et à James Crowley, pour les inviter à prendre « une bière ici à la Maison Blanche ».

Obama « surpris par cette controverse survenue »

Le 16 juillet dernier, le policier blanc James Crowley s’est rendu au domicile de Henry Louis Gates à Cambridge, près de l’université, après l’appel d’une voisine soupçonnant un cambriolage dans la résidence.

Elle affirmait avoir vu « deux Noirs avec des sacs à dos » qui tentaient d’entrer par effraction.

Il s’agissait en réalité du professeur, de retour d’un voyage à l’étranger avec un ami, et qui tentait de forcer sa porte d’entrée coincée.

Le professeur de Harvard Henry Gates a été rapidement interpellé et placé en garde à vue.

Celui-ci dénonce la persistance de stéréotypes et des jugements au faciès, alors qu’il attestait être devant son domicile.

Les policiers avancent qu’il a été peu coopératif et aurait refusé de décliner son identité.

Le président Barack Obama a jugé que la police de Cambridge a « agi de façon stupide » lors de l’interpellation, avant de se rétracter et revenir sur ses « propos malheureux ».

Il avoue avoir été « surpris par cette controverse survenue ». En effet, de nombreux américains se sont élevés, en particulier sur Internet, contre les propos d’Obama s’estimant « déçus » de l’ »accusation outrageuse envers la police », note un internaute le site du Boston Globe.