Usa-Iran : les nouveaux barons du marché pétrolier

Usa-Iran : les nouveaux barons du marché pétrolier

Dans son dernier rapport, l’Agence Internationale de l’Energie se veut rassurante. Le marché pétrolier s’acheminerait selon ses prévisions vers un rééquilibrage de l’offre et de la demande. A condition toutefois que le surplus soit réduit quant au prix. Rien n’est sûr. 

En fait, l’AIE mise sur la résorption de l’excédent actuellement évalué à 2 millions de barils par jour        du fait du recul attendu de la production mondiale, vu que les investissements sont donnés pour négatifs. Rien de rassurant jusque là.  L’excédent de pétrole mis sur le marché a atteint au courant de l’année dernière 2 millions de barils par jour alors qu’il était, un an auparavant de 0,9 million de barils par jour. Les experts de l’Aie s’attendent à ce que ces quantités supplémentaires soient réduites pour descendre à 100 mille barils par jour l’année prochaine. Le fait que le surplus soit toujours là, réduit les chances d’un prix plus soutenu surtout que le rapport fait mention de recul des investissements et de surstocks de brut.

« Les conditions de marché actuelles ne permettent pas d’envisager un redressement rapide des prix dans un futur immédiat à moins, d’un événement géopolitique majeur », soutiennent les rédacteurs dudit rapport. Les gros joueurs sur le marché pétrolier seront les États-Unis et l’Iran de par leurs capacités de producteurs et, d’exportateurs. Le premier, maintenant qu’il a investit le marché pétrolier tend à occuper le haut de l’affiche des exportations surtout après avoir évincer le concurrent saoudien et le deuxième, fort de la levée des sanctions revient en force pour prendre sa revanche et tente de récupérer ce qu’il a perdu des années durant.

Il est attendu que la production américaine atteigne « un niveau record » de 14,2 millions de barils par jour à fin 2017. Les États-Unis vont être le fournisseur principal de l’or noir ce qui représente plus des deux tiers de l’augmentation nette non-OPEP. A cela, s’ajoute les quantités iraniennes évaluées par l’Aie à 1 million de baril par jour avant d’atteindre dans cinq ans 3,9 millions de barils par jour.

S’il y a redressement des cours, comme le mentionne le rapport de l’Aie il pourrait intervenir vers la fin de 2017 au cas où la baisse des investissements dans l’exploration se poursuit encore. Les investissements ont reculé pendant les deux dernières années consécutives avec moins 24 et moins 17%. Mais, là encore c’est compter sans les tirs groupé du tandem Usa-Iran.