De retour de blessure, l’attaquant de Liverpool sera l’atout principal de la Celeste dans un match décisif contre l’Angleterre…
De notre envoyé spécial à Sao Paulo,
Pas sûr que ce soit l’idée du siècle. Mardi, Roy Hodgson, le sélectionneur de l’Angleterre a lâché une petite douceur envers l’Uruguayen Luis Suarez: «Il doit encore montrer sa classe mondiale». Au moment d’affronter un joueur qui a marqué 31 buts en 36 matchs avec Liverpool cette saison, il faut oser vexer son orgueil. Car oui, tout porte à croire qu’il jouera cette finale du groupe D entre deux équipes ayant perdu leur premier match.
Opéré du ménisque le 22 mai, Luis Suarez assure qu’il est «à 100 %». «A aucun moment je n’ai pensé rater le Mondial. Le travail fait par le staff médical a été spectaculaire, je n’ai que des remerciements pour eux». De l’extérieur, en effet, sa présence sur la pelouse de l’Arena Corinthians s’apparente presque à un miracle.
Tabarez: «Une possibilité qu’il ne soit pas aussi bien qu’en Premier League»
Et il en fallait bien un pour regonfler les Uruguayens, leur attaque atone et leur défense saccagée par le Costa Rica lors du premier match (1-3). Luis Suarez est le meilleur buteur de l’histoire de la sélection (39 buts en 77 matchs). Luis Suarez c’est 11 buts en 14 matchs lors des éliminatoires. Luis Suarez, c’est un but tous les deux matchs en Coupe du monde. «Il est notre joueur le plus important de ces quatre dernières années. C’est le centre de l’équipe», lâche Diego Lugano, l’ancien défenseur du PSG, forfait contre les Anglais sur blessure.
Le seul problème, c’est qu’Oscar Tabarez refuse obstinément de dire si sa star jouera: «L’équipe, je l’annoncerai demain (jeudi) et pas avant. (…) Si tout se passait bien dans sa rééducation, il n’y avait aucune raison qu’il ne joue pas dans cette Coupe du monde». Certes, mais à quel niveau? «Il s’entraîne normalement avec ses coéquipiers depuis une semaine. Mais ce n’est pas comme un match. S’il joue, on doit considérer la possibilité qu’il ne soit pas aussi bien qu’en Premier League, prévient le sélectionneur. Mais même s’il n’est pas à 100 %, c’est quelqu’un qui peut donner beaucoup à son équipe». Sûrement ce qu’on appelle un joueur de classe mondiale.