Le drame qui a secoué l’université de Tlemcen le 25 mai dernier avait mis à nu pour une énième fois la vétusté de nombres d’infrastructures universitaires et la précarité des conditions dans lesquelles vivent les étudiants.
L’explosion, qui est survenue le 25 mai dernier au niveau du restaurant de la résidence universitaire Bakhti Abdelmadjid de Tlemcen, et qui a fait 8 morts et 37 blessés, n’est qu’un exemple d’une série de drames qui ont secoué l’université algérienne.
Après celui qui s’est produit à l’université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiene (USTHB) de Bab Ezzouar, où un étudiant électrocuté a trouvé la mort, suite à une expérience menée en cours de travaux pratiques, sans parler de l’insécurité qui règne dans certaines cités universitaires.
Des incidents qui renseignent sur la négligence des responsables locaux du secteur, surtout si l’on sait que la dite fuite de gaz fût signalée aux concernés sans que ceux-ci prennent les dispositions adéquates pour écarter le danger.
Selon Hachemi Djiar, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par intérim, l’enquête sur les résidences universitaire, afin d’éviter la répétition du scénario de l’explosion de gaz au niveau de la résidence université de Tlemcen a été achevée dans certaines willayas et se poursuivait dans d’autres.
Le ministre qui s’exprimait hier en marge d’une cérémonie en l’honneur des élèves qui ont participé aux festivités commémoratives du cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie, au village africain de Sidi Fredj, a précisé qu’un fichier national de la réfection des résidences universitaires était en cours de réalisation.
Il est a rappeler que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique par intérim avait annoncé le 26 mai dernier la mise en place d’une commission nationale chargée de s’assurer de la sécurité préventive au niveau de toutes les résidences universitaires et la prise en charge des questions liées aux oeuvres sociales et des intérêts des étudiants.
Pour cela, le ministre par intérim a suggéré l’instauration d’un dialogue entre l’administration et les étudiants pour trouver des solutions aux problèmes en suspens et éviter que de tels sinistres ne se reproduisent. Les services des oeuvres universitaires, s’attèlent de leur côté à réaliser des travaux de réfection dans les résidences universitaires, afin de camouflé la situation pour la nouvelle rentrée universitaire 2012-2013.
Rappelons que les directeurs des oeuvres universitaires de Tlemcen et de la résidence Bakhti- Abdelmadjid ont été suspendus de leurs fonctions et déférés pour enquête judiciaire, comme premières mesures prises après l’explosion. Cette mesure a touché également le chef du service de la restauration de la même cité universitaire.
L. A. R.