Les étudiants des différentes universités et des grandes écoles ne décolèrent toujours pas. Ils continuent de tenir des rassemblements de protestation devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Leur grève illimitée, affirment-ils, se poursuivra jusqu’à satisfaction de l’ensemble de leurs revendications.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les étudiants continuent de se mobiliser pour faire aboutir leur plate-forme de revendications. Même si chaque université ou école a ses propres revendications, cela n’a pas empêché les étudiants de s’unir autour d’actions de protestation communes. Un énième rassemblement de protestation a été tenu, jeudi, devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Selon Athmane, étudiant à l’USTHB (Alger), les étudiants «ne reculeront pas». «Nous demandons d’être associés avec nos enseignants aux conférences nationales et régionales sur l’élaboration de nouveaux textes après que le décret présidentiel du 13 décembre 2010 portant classification des diplômes universitaires eut été abrogé. Un texte qui a consacré, entre autres, l’équivalence entre le diplôme d’ingénieur d’Etat, délivré après 5 ans d’études, et celui de master 1 que l’on obtient, dans le cadre du système LMD, après 4 ans d’études», a indiqué cet étudiant. Selon ce dernier, les étudiants demandent une participation effective et ne comptent pas servir de «figurants».
Et de poursuivre : «Même si l’on participe aux premières étapes de l’élaboration des textes, nous sommes exclus des phases décisives.» Athmane fera remarquer que les examens sont boycottés alors que les vacances scolaires sont prévues dans une quinzaine de jours. Ghilès, étudiant à l’Ecole préparatoire des sciences et techniques, dira que «les étudiants exigent des solutions radicales et non momentanées. Nous sommes contre les solutions de bricolage ».
Yahia, délégué de l’Université de Boumerdès, a, pour sa part, rappelé que dimanche dernier, des délégués d’une vingtaine d’universités et d’écoles supérieures se sont réunis et ont voté à l’unanimité le maintien de la grève et des sit-in. «La grève se poursuivra jusqu’à satisfaction totale de nos revendications», a-t- il affirmé.
Ces étudiants ont décidé d’envoyer une lettre au président de la République au cours de cette semaine pour lui exposer leurs préoccupations et demander à ce que les auteurs des violences contre les étudiants soient punis. Les délégués des étudiants se réuniront, demain, pour décider des actions à venir. Une grève de la faim ainsi qu’un sit-in devant la présidence de la République ne sont pas à écarter.
S. A.