Université,Les fonctionnaires en grève,Les examens perturbés

Université,Les fonctionnaires en grève,Les examens perturbés
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Après les étudiants, ce sont les travailleurs des différentes facultés qui se sont mis en grève depuis mardi dernier, réclamant notamment un statut et une augmentation de salaires. Ce mouvement de protestation a, dans certaines facultés, perturbé le déroulement des examens de fin d’année, comme c’est le cas à Bouzaréah.

A l’université de Bouzaréah (Alger 2), tous les départements, les foyers et les salles de cours ont été fermés. Hier, l’accès au parking de l’université a également été bloqué. Les étudiants, en période d’examens, n’ont pas pu rejoindre les salles. «Au premier jour des examens, j’étais surpris de trouver tous les départements fermés. Et ce matin, c’est la même situation» nous dit Lahcen, étudiant en 2e année anglais, joint ce matin par téléphone. Les facultés de Beni Messous et de Sidi Abdellah ont été également paralysées par ce mouvement de grève. «Quel pouvoir d’achat ?», «Vive l’UGTA» peut-on lire sur des banderoles accrochées au niveau du portail de l’université de Bouzaréah. Selon l’un des grévistes, des responsables de l’université les ont menacés de ponction sur salaire. «Ils ont usé de tous les moyens pour ouvrir les portes des différents blocs pour casser notre mouvement», affirme-t-il. Toutefois, explique ce syndicaliste, «on peut considérer que notre mouvement de protestation de trois jours au niveau de l’université de Bouzaréah est réussi à 100%, malgré les comportements de certains responsables. Si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous allons renouer avec la protestation lundi ou mardi prochains. Nos revendications sont légitimes.» Celles-ci sont d’ordre socioprofessionnel. «Nous revendiquons une augmentation de salaires. Il y a des fonctionnaires qui touchent 9 000 DA. C’est une honte ! Aussi, nous voulons la titularisation de quelque 451 contractuels, mais aussi l’élaboration d’un statut particulier pour les bibliothécaires et les agents de sécurité ainsi qu’une répartition équitable des logements», explique ce syndicaliste.

Les autres revendications sont relatives aux rappels qu’ils n’ont pas perçus depuis 2008, mais aussi le droit aux primes de panier et de transport.

Ce mouvement de grève des fonctionnaires de l’université a également touché la faculté centrale depuis mardi. Toutefois, il a été gelé après que le syndicat eut été convié à une séance de travail au ministère de l’Enseignement supérieur. «Nous avons été conviés à une réunion au ministère pour faire part de nos revendications. Comme nous avons entamé des pourparlers avec la tutelle, nous devons patienter. Nous avons décidé de geler notre mouvement», nous explique Naït Brahim Hamid, coordinateur du Conseil syndical de l’université Alger 1 (Faculté centrale). «Nous revendiquons un régime indemnitaire sectoriel. D’après un écrit du ministère, ce dossier, au niveau de la Fonction publique, a trop tardé. On veut qu’il soit ficelé dans les plus brefs délais. La deuxième revendication est liée au salaire. Pourquoi la tutelle n’a-t-elle jamais pensé à améliorer nos salaires, comme ceux des enseignants ? Cette catégorie de travailleurs n’existe pas pour notre tutelle. On ne parle jamais de nous. On demande au ministère si l’administration de l’université est gérée par des fantômes ? Il y a des fonctionnaires qui touchent 13 000 DA. La dernière revendication est liée aux contractuels. Des fonctionnaires sont sous contrat depuis 15 ans», a encore expliqué notre interlocuteur.

B.M