Université, santé, gardes communaux…, Le gouvernement face à une nouvelle vague de protestations

Université, santé, gardes communaux…, Le gouvernement face à une nouvelle vague de protestations

Le gouvernement risque de se retrouver face à un nouveau cycle de protestations. Après la mobilisation contre le gaz de schiste et la longue grève dans les écoles, d’autres secteurs montent au créneau pour demander la prise en charge de leurs revendications.

En fait, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a rejeté, il y a quelques jours, les amendements portés sur le statut particulier de l’enseignant chercheur considérant que le statut amendé impliquait un recul par rapport au texte initial.

«Le Cnes rejette formellement le projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif portant statut particulier de l’enseignant chercheur qui implique un recul par rapport au texte initial», a-t-il affirmé dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion, la semaine écoulée. Le syndicat a annoncé un mouvement de protestation et observera un arrêt de travail de trois jours à partir de demain. Selon la même source, «le conseil qui maintient sa session ouverte, se réunira samedi prochain pour adopter les décisions nécessaires dans la perspective d’une grève illimitée si la tutelle persiste dans son mépris des revendications légitimes des enseignants ».

Dans la wilaya de Tizi Ouzou, des dizaines d’étudiants, enseignants et agents techniques et de service (ATS) de l’université Mouloud-Mammeri se sont rassemblés, dimanche après-midi, au niveau des campus universitaire Hasnaoua I et Hasnaoua II pour demander «l’amélioration des conditions sociopédagogiques et professionnelles» au sein de cette université.

LG Algérie

Au niveau du campus universitaire Hasnaoua I, des représentants de la coordination des étudiants, enseignants membres du conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) et personnel ATS affilié au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), née à l’issue d’une rencontre de deux jours (les 17 et 18 mars derniers) entre ces trois composantes de la communauté universitaire, ont insisté sur l’importance de «conjuguer leurs efforts et de s’unir afin de faire aboutir leurs revendications».

Pour rappel, l’université Mouloud- Mammeri vit depuis la rentrée, au rythme de grèves initiées par des fonctionnaires, étudiants et enseignants Aussi, le Conseil national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), a annoncé des grèves et des rassemblements dans les prochains jours afin de pousser les autorités publiques à répondre positivement aux doléances exprimées. Par ailleurs, l’on apprend que la Coordination nationale des gardes communaux se mobilise pour un rassemblement nationale et ce, malgré la volonté affichée par le gouvernement d’en finir avec ce dossier.

En fait, la commission nationale chargée de l’étude des dossiers des agents radiés du corps des gardes communaux a tenu, dimanche à Alger, sa deuxième réunion dans le cadre du dialogue «continu» entre le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales et les membres de cette corporation. L’examen des requêtes des agents radiés du corps de la garde communale pour des raisons disciplinaires jugées non objectives par certaines parties.

Le directeur général des ressources humaines, de la formation et des statuts au ministère de l’Intérieur, Merabti Abdelhalim, a déclaré à la presse, que les dossiers d’un nombre de gardes communaux radiés «feront l’objet d’un examen minutieux suite auquel les dispositions légales nécessaires seront adoptées». Six dossiers ont été examinés lors de la première réunion tenue le 1er avril. Tout compte fait, le gouvernement a du pain sur la planche et est appelé à agir pour apaiser la tension.

M.S.