Université Mouloud-Mammeri: Comment désamorcer la « bombe » de Tizi Ouzou

Université Mouloud-Mammeri: Comment désamorcer la « bombe » de Tizi Ouzou
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Alors qu’une commission ministérielle est attendue aujourd’hui, le dialogue peine à s’installer entre étudiants et responsables de l’université.

La visite du ministre de l’Enseignement supérieur avant-hier à l’université de Tizi Ouzou ne semble pas avoir changé certains comportements qui sont déjà à l’origine de la rupture du dialogue. Ayant programmé une conférence de presse pour évaluer les résultats de leur entrevue avec le ministre, les étudiants de sciences éco accusent la direction de l’université d’avoir empêché leurs hôtes de la presse d’entrer à l’université.



Quelques heures seulement donc après le départ du ministre, les choses ne semblent guère aller dans le sens de ses instructions. Les raisons de la colère ne font que se multiplier et s’aggraver. Pour empêcher la presse d’entrer à l’université, il faut vraiment se croire au-dessus des ministres et surtout des lois de la République. Le dialogue avec les étudiants, de son côté, s’éloigne de plus en plus, laissant la place à des actions plus radicales et nuisibles. En tout état de cause, les chances de faire entendre leurs voix ne sont pas nulles car le ministre a justement installé une commission pour évaluer les résultats de sa visite. Elle est attendue à l’université aujourd’hui.

En fait, celle-ci a un rôle primordial à jouer. En plus de son rôle dans l’instauration du dialogue rompu et l’évaluation des conditions dans lesquelles évoluent les étudiants, elle est attendue sur le terrain le plus escarpé, à savoir mettre au clair les causes du refus de dialoguer des responsables de l’université, essentiellement à Sciences éco.

LG Algérie

La commission ministérielle qui entamera ses travaux donc aujourd’hui aura à déterminer les causes de la colère qui couve depuis plusieurs années. Parallèlement à celle-ci, d’aucuns estiment que toutes les parties sont tenues de suivre les instructions du ministre. Pour rappel, les enseignants du Cnes étaient derrière un appel d’urgence destiné justement au ministre afin qu’il se déplace sur les lieux, demande à laquelle ce dernier n’a pas hésité à répondre en venant directement à la rencontre de toutes les parties.

En effet, ce dernier avait, samedi dernier, rencontré les représentants des étudiants, ceux des enseignants, qui lui ont exposé les raisons du conflit qui les oppose à la direction.

L’hôte de l’université Mouloud-Mammeri a appelé les responsables à se mettre immédiatement à la table de négociation avec toutes les parties. Un dialogue qui peine à prendre forme à cause des années de rupture qu’il a connu et du pourrissement qui a fini par gagner du terrain.

Toutefois, l’espoir est toujours de mise malgré les tensions qui persistent. La commission attendue aujourd’hui aura donc à atténuer la colère pour baliser la piste vers des solutions réfléchies.

Enfin, le dialogue pouvant amener des solutions est plus que jamais nécessaire car la situation n’est guère reluisante à l’université de Tizi Ouzou. Avec les grèves incessantes, il ne fait plus bon d’étudier à l’Ummto. Beaucoup de nouveaux bacheliers tentent ces dernières années de se faire inscrire à d’autres institutions à cause de cette situation.