La grève du CNES continue de perturber les cours au sein des université tout en exacerbant les divisions au sein de ce syndicat de l’enseignement supérieur. Pour le CNES dirigé par Rahmani, les campus sont paralysés à hauteur de 90 %. En revanche, la coordination des sections du CNES estime que «la division du CNES a fait que la grève est très peu suivie».
Dans une déclaration sanctionnant une réunion tenue les 20 et 21 novembre au sein de la Maison des syndicats, à Alger, la coordination nationale des sections du CNES a affirmé que «la grève lancée par l’actuel bureau du CNES n’a pesé en rien, malgré la teneur surréaliste de certains écrits journalistiques». Cette instance syndicale dit «disposer d’un décompte réel des grévistes qui est extrêmement loin de celui nécessaire à l’établissement d’un rapport de force». «La grève relève de la seule prérogative et du vote des assemblées générales que ce soit dans son déclenchement ou de son arrêt», argumente encore la déclaration. La coordination des section du CNES soutient toutefois qu’aucune section n’a déclaré que ce débrayage est illégal.
A signaler que la réunion de la coordination des sections du CNES, qui avait pour ordre du jour de finaliser l’élaboration d’un livre blanc sur l’université, appelle toutes les sections à participer au conseil national prévu les 23 et 24 novembre. Le but est de préparer la tenue d’un «congrès crédible et représentatif de toutes les sections du CNES».
En tout état de cause, le débrayage illimité entamé le 15 de ce mois, par le bureau national du CNES, se poursuivra jusqu’à l’obtention des assurances de la part du ministère de l’Enseignement supérieur pour la mise en oeuvre des orientations du président de la République. «Nous demandons au gouvernement de prendre acte du discours du président, à même de mettre en place tous les mécanismes nécessaires pour faire aboutir les décisions du chef de l’Etat». C’est la condition, la seule d’ailleurs, des grévistes affiliés au CNES.
Le bureau national du CNES affirme que les rapports émanant des assemblées générales de tous les campus universitaires du pays font état que la mobilisation est générale. Par ailleurs, la coordination des sections du CNES tiendra à l’instar de l’intersyndicale dont elle fait partie prenante, un rassemblement le 2 décembre, devant le palais du gouvernement, soit le jour même de la tenue de la tripartite pour dénoncer «l’exclusion des syndicats autonomes du processus de dialogue avec les pouvoirs publics».