Une unité d’enseignement et de re- cherche (UER) en cinéma est en voie de création à l’université d’Oran, a-t-on appris, lundi, auprès du coordonnateur de l’Ecole doctorale en sciences sociales et humaines (EDSSH).
Cette structure sera composée d’une équipe de jeunes chercheurs de la première promotion de l’EDSSH qui ont, à leur actif, des travaux thématiques dans le domaine ciblé, a indiqué, à l’APS, le professeur Bencherki Benmeziane, en marge de la deuxième journée du colloque international «Philosophie et Cinéma».
«L’UER constitue une véritable innovation dans le sens où elle aura pour mission de valoriser des projets porteurs sur le plan socio-économique pour les diplômés des branches, relevant des humanités appliquées», a-til souligné.
Il s’agit, a précisé le Pr. Benmeziane, d’ouvrir la voie à de nouveaux débouchés pour les filières des sciences sociales et humaines qui ont été confinées jusque-là, dans le champ de l’enseignement théorique.
Le détenteur d’un diplôme dans l’une de ces disciplines «doit pouvoir accéder à d’autres métiers que celui d’enseignant, tel est le but de la création de l’UER», a-t-il fait valoir en estimant que «de nos jours, un philosophe peut tout aussi bien être utile dans une banque ou une agence de tourisme».
Revenant sur le thème du colloque international, le coordonnateur de l’EDSSH a signalé que des projets de recherche autour du 7e Art, sont menés actuellement sous quatre intitulés, à savoir: «Analyse sémiologique de l’image», «Approches pragmatiques de l’image», «Le doublage» (traduction), et «Le sous-titrage».
«La philosophie ce n’est plus de la théorie, c’est la vie», a estimé le Pr. Benmeziane qui est également membre du comité d’organisation de la rencontre «Philosophie et Cinéma» initiée par les départements de philosophie des universités d’Oran et de Mostaganem. Cette manifestation se tient jusqu’à demain mardi à la salle de conférences du complexe touristique des «Andalouses» avec la participation de plusieurs chercheurs algériens et étrangers venus notamment d’Espagne, de France et de Tunisie.
Des conférences, des ateliers, des projections-débat sont proposés dans ce cadre par les différents intervenants dont certains sont également producteurs et cinéastes, à l’instar de MM. Belkacem Hadjadj, Bensalah Mohamed et Salim Aggar, qui animent des tables rondes mettant en relief la nécessité de promouvoir le développement cinématographique en Algérie.
De son côté, la Canadienne Madeleine Gobeil-Noël a présenté un de ses documentaires inédits qu’elle a intitulé: «Portrait croisé de Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir», dans lequel Sartre (1905-1980) explique son refus du Prix Nobel de littérature qui lui fut destiné en 1964.
Mme Gobeil-Noël se souvient encore de l’interview que lui avait accordée le penseur en 1964, pour lui confier avoir préféré que le prix Nobel lui fût attribué pour sa position en faveur de la cause algérienne (signataire de la «Liste des 121») plutôt que pour son livre autobiographique «Les Mots».