Les universités algériennes ouvrent leurs portes demain, 4 octobre. C’est l’ouverture officielle de l’année universitaire 2010/2011. La question qui se pose est : sont-elles prêtes, tant sur le plan pédagogique et humain que sur le plan des infrastructures ?
Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, et de la Recherche scientifique, tous les moyens humains et matériels sont mis en place pour assurer le bon déroulement des cours. Même les étudiants ainsi que les nouveaux bacheliers ont entamé leurs inscriptions.
Un staff administratif et pédagogique est aussi prêt pour assurer le bon accueil et l’encadrement nécessaire aux étudiants. L’année passée, les effectifs étudiants ont atteint 1 144 285 étudiants inscrits dans les différents cycles de formation supérieure dont 1 035 128 étudiants en graduation, 58 174 en post-graduation et 50 983 étudiants en formation continue. L’encadrement de cet effectif a été assuré par 38 000 enseignants, soit un taux d’encadrement de l’ordre de 1 enseignant pour 28 étudiants.
Les capacités globales d’accueil du réseau universitaire offrent plus de 1 160 000 places pédagogiques et près de 470 000 lits d’hébergement sans compter les nouveaux recrutés. Concernant les infrastructures, trois écoles nationales supérieures ont été ouvertes ainsi que quatre écoles préparatoires et de 59 résidences universitaires.
Par ailleurs, et selon un bilan du ministère de l’Enseignement supérieur, la formation doctorale a enregistré une croissance sensible par l’habilitation de 57 écoles doctorales, 745 magisters, 82 doctorats (Licence, Master, Doctorat).
Cependant, toutes ces infrastructures n’excluent pas une rentrée universitaire pleine de lacunes. Il s’agit principalement d’un manque d’infrastructures par rapport au grand nombre de nouveaux bacheliers cette année. «On a posé le problème au niveau du ministère mais on n’a reçu aucune solution jusqu’à présent », indique un responsable à l’Université Alger II de Bouzaréah.
Ce problème se pose pratiquement dans tous les instituts des trois Universités d’Alger sans que la moindre solution ne soit trouvée à la veille de la rentrée officielle de l’année universitaire 2010- 2011.
Pour sa part, le responsable des infrastructures au ministère de l’Enseignement supérieur affirme que selon une étude théorique, les trois Universités d’Alger peuvent accueillir tous les étudiants inscrits cette année, sans aucun problème, malgré les données enregistrées sur le terrain.
D’une part, le responsable a justifié ces données par le manque d’expérience dans la gestion de ces pôles universitaires. D’autre part, il rassure ces responsables pour la prochaine rentrée universitaire puisque la plus part des projets seront achevés. Il site en particulier, l’Institut de médecine et celui de droit.
Abla Selles